Le CRTim entend frapper fort à Tana-Ville dans le cadre de ces Législatives du 23 septembre. Une alliance avec l’AVI serait possible.
Les réformateurs du TIM n’ont que 48 heures pour peaufiner leur stratégie électorale dont dépendra l’avenir de leur nouvelle association CRTim. Jusqu’ici, une chose est sûre : le CRTim aura ses propres candidats aux Législatives du 23 septembre. Reste cependant à savoir dans combien des circonscriptions sur les 119 preévues, cette assosiation politique dissidente du TIM alignera ses propres poulains qui seraient en majorité des ex-députés qui sont écartés de la liste TIM alors qu’ils se croient encore avoir la confiance des électeurs. Pour le CRTim, la stratégie électorale diffère dans le cadre de cette élection des députés d’une circonscription à une autre. A Tana-Ville où cette association entend frapper fort, une alliance avec d’autres formations politiques ou avec des indépendants serait possible. On parle depuis ce samedi d’une alliance possible entre le CRTim et le parti AVI de Norbert Lala Ratsirahonana qui a son assise non négligeable dans la Capitale. « Pour le CRTim, l’essentiel, c’est d’être représenté et d’avoir un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale », souligne un membre influent de l’association. « Nous sommes prêts à toutes les éventualités d’ouverture ou d’alliance », entend-on du côté de l’AVI par le biais de son sécrétaire général, Laurent Ramaroson.
Cause justifiée
En tout cas, le CRTim se trouve actuellement au tournant de son histoire. En effet, le résultat de cette élection législative fixera le sort de cette aile reformatrice du parti au pouvoir. Jusqu’ ici, les actions menées par le CRTim entrent dans le cadre de la restructuration et de la redynamisation du parti au pouvoir. Force est par ailleurs de constater que la cause que défendait jusqu’ici les réformateurs du TIM dans le cadre de la redynamisation du parti, semble justifiée avec cette pluie des candidats parachutés et cette demarche adoptée pour la sélection des candidats du parti. En effet, des dirigeants du CRTim ont persisté que le dernier congrès national du TIM confère le plein pouvoir à la base de sélectionner par voie des élections primaires les candidats du parti. Ce qui n’est pas le cas actuellement avec cette mission politique confiée aux chefs de régions et aux membres du gouvernement de dénicher les candidats du parti.
Cette pratique sème la division au niveau des militants de base du TIM. Et pour ne pas décevoir ces derniers, le CRTim, lors de sa dernière rencontre avec la presse au Hilton Madagascar, a affiché sa détermination à soutenir la candidature des TIM des premières heures, victimes des parachutages.
Visiblement, le CRTim n’entend pas faire marche arrière. Désormais, la redynamisation du TIM va de paire avec la chasse aux sièges à l’Assemblée nationale.
