Comme cela était à prévoir, l’éditorial d’hier et surtout la pétition qui l’accompagne ont surpris, voire choqué.
Quelque part, c’était un peu le but recherché, et si un aspect provocateur n’était pas particulièrement recherché, il est assumé. Oui, nous comprenons ceux qui nous disent qu’un organe d’information se voulant indépendant n’a nullement vocation à inciter ses électeurs à une pensée unique ou à promouvoir X ou Y, mais à la lecture du premier jet de l’article d’hier, beaucoup à la rédaction se sont dit qu’il y avait là une occasion de refaire prosaïquement passer le message : à situation exceptionnelle, solutions exceptionnelles.
Dans un contexte où tout le monde s’arroge le Vahoaka [1], pourquoi les citoyens ordinaires qui aspirent à un accord et qui trouvent que cela prend beaucoup trop de temps n’auraient pas l’occasion de s’unir pour faire entendre leurs voix ? À l’instar du carton jaune du CCOC avec son « mifanaraha ! » [2], la pétition vise avant tout à affirmer aux politiciens : « on sait que vous étiez relativement proches d’un accord mais que les positions se sont radicalisées. Osez aller au bout de la démarche que vous aviez entreprise. »
Certains s’accrochent désespérément à des interprétations particulièrement unilatérales de la première série d’accords de Maputo. Il est de notre devoir de rappeler à certains myopes que l’objectif ultime des négociations qui ont commencé depuis Avril n’était pas de partager des postes à des tendances politiques, mais d’arriver à l’organisation d’élections ; et surtout que ces élections soient à la fois sincères et crédibles. Dans ces conditions, il est temps pour les uns et les autres d’arrêter de rêver.
La première tentative de pervertir les accords de Maputo est de faire croire qu’ils garderaient le moindre sens s’ils autorisaient une tendance à gouverner seule. Tous les pouvoirs hégémoniques ont jusqu’ici abouti à des élections biaisées, qui n’ont fait qu’entraîner une accumulation de frustrations en vue de la prochaine crise. Ni la Communauté Internationale, ni les observateurs malgaches ne feraient preuve d’angélisme pour croire (une fois de plus s’ils l’ont jamais cru) qu’il n’y a qu’à laisser les choses se faire toutes seules pour que la sérénité revienne au pays. Et comme à Madagascar, les pouvoirs législatifs et judiciaires ne sont encore que des croupions de l’exécutif qui n’arrivent nullement à le contrôler, toute tentative de monopoliser le pouvoir exécutif ne peut que rencontrer un front du refus.
Symétriquement, il est tout aussi pervers de croire (ou de tenter de faire croire) que l’on peut faire abstraction du fait qu’on est arrivé au principe d’une transition parce qu’il y a eu un fort mouvement de contestation, et quelle était l’origine de ce mouvement. 2009 n’aurait pas eu lieu s’il n’y avait eu 2002, et s’il n’y avait pas eu toute une accumulation d’erreurs depuis 2002 qui ont fourni le combustible de l’incendie actuel. Il n’y aurait pas eu de tentation de prendre le pouvoir par la rue s’il n’y avait pas eu une fraction de la population et de l’armée arrivée à un niveau particulier de désespoir de voir des améliorations arriver par les voies normales et constitutionnelles. Et si nombre de politiciens avaient tenté de personnifier le changement, aucun n’a réussi à ébranler le King Kong Ravalomanana : ils y ont tout juste gagné le sobriquet de dinosaures. Il a fallu qu’une petite écrevisse morde pour que le King Kong bouge.
Tenter de « régler son compte au putschiste Andry Rajoelina » sans patienter jusqu’aux élections pourrait satisfaire un désir de vengeance un rien mesquin, mais cela ne ferait qu’ajouter de la crise à la crise. Qu’on le veuille ou non, les erreurs commises par Andry Rajoelina n’ont pas complètement occulté le fait qu’il a été celui qui a réussi à répondre à une demande d’une partie de la population, et que les forces qui voient en lui la personnification du changement n’accepteront pas de perdre la « garantie » que représente à leurs yeux sa présence. On pourrait dire à juste titre que la situation était exactement symétrique en Janvier, et qu’il n’y a aucune justification au fait que les clans Ratsiraka, Rajoelina et les partis politiques qui ont « fait » le 13 mai n’aient pas attendu leur tour. Mais comme l’a écrit Ndimby « le temps n’est plus à rechercher qui est le responsable de la situation que nous vivons actuellement, mais à étudier quelles peuvent être les clés de la sortie de crise en capitalisant sur les acquis de Maputo 1 ». Oui, il faut briser le cycle des coups d’État, mais il faut aussi briser le cycle des vengeances, et les deux autres mouvances avaient sans doute été aussi sollicitées par la Communauté Internationale pour dire cela, chacune dans son registre.
Malheureusement, les débats ont bloqué essentiellement sur la tête de l’exécutif, comme si le vice-président de la Transition et les ministres comptaient pour du beurre. Nous avons suffisamment dénoncé dans le passé cette personnification du pouvoir pour savoir qu’elle ne refluera pas du jour au lendemain. Le texte de la pétition aurait pu dire que la Transition devrait revenir à la mouvance Rajoelina plutôt qu’à Andry Rajoelina lui-même, mais cela n’aurait été qu’un euphémisme, et chacun le sait bien. Encore une fois, il est temps de cesser de prendre ses rêves pour la réalité, et d’appeler un chat un chat (quelle ménagerie dans cet article !).
Certains auraient souhaité que l’on cherche une « troisième voie » pour sortir de la crise. Sans signe de popularité, manifestée soit dans les urnes, soit dans la rue, aucun autre acteur ne pourrait être sérieusement considéré. Et hélas, la politique malgache à ceci de commun avec la physique que tout corps plongé dedans en ressort mouillé.
Nous sommes en face de deux intransigeances affichées. Le camp Ravalomanana dit ne pas vouloir d’Andry Rajoelina à la présidence. Le camp Rajoelina dit ne vouloir céder ni sur la présidence, ni sur la primature, tout en sachant bien que le risque pour elle porte surtout sur la primature. La proposition avancée hier a le « mérite » de mécontenter ces deux intransigeances à la fois.
Ces intransigeances, nous sommes persuadés qu’elles ne le sont que d’apparence. Ces politiciens donnent toutes les mines de la cordialité lorsqu’ils se rencontrent. Depuis 1972, ce sont presque toujours les mêmes qui font les uns et défont les autres, et ils se connaissent tous. Ils vitupèrent certes, mais se donnent aussi l’accolade. Il ne fallait donc pas manquer l’occasion de dire qu’il est des citoyens, simples figurants de ce mauvais film, qui ne sont pas dupes de ces calculs de politiciens. Et que ces derniers feraient mieux d’accélérer plutôt que de les entraîner dans un énième tour. Qui plus est, à leurs dépens.
Vos commentaires
Choqué ? certes , surement , il devrait y en avoir , mais sans prendre partie de telle ou de telle mouvance , les aveugles ne voient pas qu’il n’ y a eu quoi que ce soit de positif depuis que la HAT est là !! bien au contraire ! faut voir et ne pas oublier ce que les Malgaches tsy manantsiny ont subit . Comment accepter les menaces de Roindefo ? En tant que PM , peut-on agir de la sorte ? Roindefo est à la tête de pas mal de choses qu’à jamais personne n’oubliera. Est-ce qu’il mérite cette place ?
Noue,
On vous a déjà conseillé de ne pas trop consacrer votre temps à critiquer pour critiquer cette HAT alors qu’elle n’est que provisoire et peut facilement mettre la responsabilité du côté de votre DADA (Pourquoi pas ? car il va dire que c’est ton Dada qui a mis le KO en bloquant les pourparlers malgacho-malgache depuis le Hintsy, en disant que c’est ton Dada qui a passé le pouvoir à la Directoire Militaire, un acte anti-constitutionnelle pire que le gouvernement de la rue, c’est ton Dada qui met les batons dans les roues de la Transition à travers la campagne de désinformation à l’étranger, c’est ton Dada qui a bloqué Maputo II, etc.). Moi, je suis toujours d’avis de mettre nos efforts pour qu’on s’achemine vers la 4 ème république via des consultations populaires. A partir de là, on sera bien libre de critiquer les futurs élus et, responsabilité oblige, ils ne peuvent plus attribuer aux autres leurs défaillances.
On peut y parvenir sans passer par Maputo 1, 2, 3...n. Nous avons ancore des RAD qui sont sages, version FFKM revisé, pour relancer la dialogue malgacho-malgache. Alors, valorisons les.
Je suis désolé, mais ne soyons pas naïfs ! Quand vous dites que la HAT est provisoire, je crois qu’on ne parle pas de la même chose ni la même langue. Prévue même au départ pour 24 mois, ils ont parlé à Mapuuto de 15 mois. Si pour vous c’est provisoire, alors je comprends parfaitement bien maintenant pourquoi une fois élus ces politiciens malgaches ne veulent plus partir, pour eux alors c’est ETERNEL, pour l’éternité (si 15 mois, c’est provisoire). Il faut bien préciser les choses, distinguer entre ce qui est provisoire et ce qui est définitif.
Vous ferez mieux de changer de PS Maharaka car on voit bien que vous êtes trop à la bourg de ce qui se passe.
Noue,
Peu importe si je suis à la bourg. Si les tractations du GIC après l’echec du Maputo II aboutiront à quelques choses de positives sur les négociations tant mieux. Je ne peux qu’être ravi. Mais je suis pessimiste car combien de fois le GIC rate ailleurs dans les pays en crise ??? Pour ne citer que la Côte d’Ivoire, Soudan, RDC, etc. Et la Somalie ? est ce que tu t’en souviens en quelle année a débuté la crise dans ce pays ??? Je vais te le dire car je crois que c’en est loin pour toi, cela date de leur président, le Général Siad Barré au moment on a ébaranlé pour la 1ère fois le régime Ratsiraka suite au vent de la démocratie. Imagine alors cela remonte à quand ? Pourquoi alors jusqu’à ce jour, la situation reste toujours kaotique pour ce pays ? Alors que le GIC, il est toujours là.
Donc, moi je persiste et je signe que le recours à nos RAD reste toujours à la mode. Souvenez vous de la convention de 31 octobre 1991.
Choqué ? Non
Il faut être réaliste et se rendre à la raison. Si c’est le moindre mal pour le bien de Madagascar que Rajoelina reste dans les 15 mois à venir , alors on va mettre notre mouchoir sur nos principes(provisoirement)
Sachant d’ailleurs qu’il sera pieds et poings liés.
Chacun peut voir dans son entourage familial et professionnel, que les gens ont de plus en plus de mal pour vivre suite au chômage technique ou au chômage tout court dans lequel ils ont été plongés depuis les 6 derniers mois .
Il faut que ça cesse.
Aoka àry izay
Choqué ? non.
Nous sommes tous sur le fait accompli. Les écrevisses ne veulent rien lâcher, trop occupés à sucer la moelle du pouvoir. Que Andry reste symboliquement à la présidence, s’il tient tant à se faire appeler Président, mais que Monja prenne ses responsabilités et prépare son avenir, qu’il parte effectivement de son propre chef. Il n’en sortira que grandi. N’a t-il pas fait une formidable coup de com’ personnel à moindre coût depuis janvier ? C’était le but, non ? Mba banjino ihany ho aho ny ho avy..
Le teste de Ndimby était très bon, voire brillant et l’analyse pertinente.
L’idée de la pétition était judicieuse en sa volonté « d’affirmer aux politiciens : « on sait que vous étiez relativement proches d’un accord mais que les positions se sont radicalisées. Osez aller au bout de la démarche que vous aviez entreprise. » »
Mais si l’objectif était de mobiliser les gens sur l’expression de leur volonté d’un consensus politique, la FORMULATION de la question était, pardonnez moi de le dire, une ERREUR ... pour ne pas dire plus ...
Et pardonnez moi (encore) de le dire, sur un sujet pareil et un texte de cette qualité, 100 signatures parmi les probables milliers de lecteurs du papier en question : c’est un FLOP !!!
Demander à des légalistes ulcérés par le coup d’Etat de signer SUR LE NOM de Andry Rajoelina ??? autant leur demander de se couper une main ...
Demander de plus aux zanak"i dada (et je ne mets derrière le terme AUCUN sens péjoratif) de signer leur renonciation sur les DEUX postes clés(*) ...??? autant leur couper la deuxième main !!! ... Comment y voir un consensus ??? d’autant qu’on n’a pas de visibilité sur la répartition des postes ministériels.
Certains ont du fermer les yeux pour ne pas regarder la main qu’il leur restait taper leur signature sur la pétition d’hier !!! Je félicite leur courage de l’avoir fait. Mais NE PAS LE FAIRE était certainement affaire de courage aussi .
Bien cordialement à tous ...
(*) nonobstant le fait que c’est peut être la répartition à laquelle on pourrait (devrait ?) se résoudre ... avec l’accord négocié de Ra8 ...
oups ...
Il faut bien lire « le teXte de Ndimby ... » et non pas le teSte ... lapsus ...
« Et pardonnez moi (encore) de le dire, sur un sujet pareil et un texte de cette qualité, 100 signatures parmi les probables milliers de lecteurs du papier en question : c’est un FLOP !!! »
çà vous étonne !! pas moi ! surtout quand j’ai regardé qui des grandes gueules antiTGV de ce forum a signé !
Quand un berger a l’habitude d’emmener systématiquement ses moutons aux pâturages du bord de mer, le jour où ce berger les fait pâturer à la montagne, le plus dur est de trouver les 1° moutons qui ont la grande intelligence de comprendre qu’il est nécessaire de changer de cap cette fois-ci ( car les autres suivront sans bêler-râler !)
Lalatiana ! La solution est d’intensifier une FORMATION CONTINUE des citoyens à une méthodologie d’analyse fortement axée sur la THESE / ANTITHESE. Donc au travail Mr le formateur !!
Cordialement
Allez voir tous ces moutons ... de Panurge sur le forum du thème sur « Le riz de Pety Rakotoniaina... ».
ce n’est pas la peine que je vous indique le chemin pour y aller, vous les entendez tous BELER DE LOIN !!
Je n’ai pas non plus le sentiment d’avoir vu beaucoup des grandes gueules pro-HAT ... à part vous ... :-)
... seraient ils incapables d’accepter l’idée même d’un compromis ?
à mouton, mouton et demi ... et toc ...
Et rabri, j’ai signé hier et si je peux signer à nouveau je le ferai sans hésiter !
A propos des moutons rabri je ne vois pas pourquoi est ce intelligent de changer de cap : un « pêturege » reste un « paturâge » et "un pâturage c’est le lieu idéal plus qu’idéal pour les moutons.
Ce que je vois en vous rabri, c’est l’image du « chien » qui aboît pour faire disperser les moutons. Sinon, l’écrevisse qui essaie de piquer le pied pour semer la pagaille !!!!!
Aaaaaaaaahhhhhhhhh mon cher rabri !
Que le chien ne se mêle pas aux moutons - que l’écrevisse soit piétinée à jamais ....!!
Que vice le berger ! que ce soit à la montagne ou au bord de la mer
Les moutons de Panurge un thème très cher à rabri.
Ca vous dit quelque chose, les brebis du Génie des alpages de F’murr ?
Un clin d’œil aux connaisseurs !
bonjour,
rabri, en tant que légaliste, je n’ai pas signé la pétition. par contre j’ai signé celle du GTT, ce matin.
ce qui vous prouve que nous ne sommes pas formatés pour dire oui à n’importe quoi. nous avons notre sensibilité.
si je n’ai pas signé la raison est simple. cela équivaudrait à donner des idées de putsch et de coup d’état permanent de par le monde, surtout en Afrique. cette région a besoin de stabilité pour se développer et attirer les investisseurs.
le problème n’est pas roindefo, mais rajoelina. je vous rappelle qu’il a obtenu l’unanimité des 3 (Zafy, ratsirake et Ra8) contre lui.
jacques
Militant Monima de la première heure, je suis totalement d’accord avec Jacques qui est, selon toute vraisemblance, de l’autre bord. Le problème n’est pas Roindefo mais Rajoelina qui a fait l’unanimité contre lui. Zafy lui a « retiré sa sympathie », Ratsiraka lui conditionne son soutien à ceux du GIC et des autres mouvances en sachant pertinemment que Ravalomanana n’acceptera jamais Rajoelina à la présidence. Ravalomanana a d’ailleurs, dans un but sans doute de semer la discorde entre les deux compères de la transition hat, soutenu la candidature de Roindefo à la présidence. Donc, même si Roindefo accepte de céder la primature, il n’y aura pas d’accord pour autant puisque Ravalomanana au moins, ne signera jamais, comme il l’a réaffirmé lors du meeting du magro, la consécration de Rajoelina. Je suis vraiment surpris que cet aspect des choses ait échappé à Ndimby et outré qu’il ait désigné Roindefo,en lui adressant exclusivement son article, comme le responsable d’un échec probable des négociations.
Prêchant pour ma paroisse, je tiens à lui répondre que Roindefo n’a point besoin qu’on lui rappelle l’héritage de son père, la notion de patriotisme et d’intérêt supérieur de la Nation. Il les a en lui. Ne croyez surtout pas qu’il s’accroche à la primature pour des questions d’orgueil ou encore moins d’avantages, le poste qu’on lui aurait proposé en échange, celui de président du CST n’est pas en la matière le plus mal loti. Il est issu d’un parti, le Monima, qui sait ce que c’est qu’une traversée du désert puisqu’il n’a jamais pour ainsi dire exercé le pouvoir. Il n’a jamais vécu dans les ors de la République. Toute son enfance et sa jeunesse ont été marquées par les sacrifices que son père lui a fait subir, à lui et à ses frères et soeurs, au nom de la défense du peuple Malagasy. Tout cela le distingue des hommes politiques malgaches actuels et joue sans doute en sa défaveur. Non, s’il s’obstine à rester à Mahazoarivo,c’est bien pour des questions de principe.
Comment en effet laisser de nouveau les rênes du pays à Didier Ratsiraka. Car il ne faut pas se tromper, le vrai gagnant de Maputo c’est lui. Lui qui en 21 ans de pouvoir a réussi de faire de Madagascar un des pays les plus pauvre du monde. Lui qui est responsable de millers de malgaches morts de faim, de répression. Lui qui a été par deux fois contraint par le peuple à lâcher le pouvoir malgré lui et au prix de crises politiques et économiques coûteuses. Il nous est insupportable à nous militants monima que ce personnage revienne par la grande porte avec son entourage corrompu, protégés comme toujours par la France à laquelle ils sont inféodés. Oui notre problème est moins Ravalomanana que Ratsiraka. Alors qu’on critique Roindefo de vouloir faire barrage à l’amiral et son horde de vampires récidivistes, nous le prenons plutôt comme un honneur. Si Rajoelina veut assumer le retour de Deba, c’est son affaire.
Le problème actuel ne concerne pas uniquement les politiciens. Il s’agit surtout de nous, population qui ne réfléchissons pas deux fois avant de nous engager dans toutes sortes de problèmes.
Nous croyons aveuglement à un changement qui s’opèrera en un ou deux ans et surtout nous ne savons pas nous taire quand il le faut. On oublie que le Monde ne s’est pas fait en un jour ; même Dieu, il a mis 7 jours pour tout faire.
Les politiciens ne sont que des personnes à qui nous avons dévoilé nos facettes, nos images. C’est si facile de leur jeter les responsabilités de la crise actuelle, mais au fond, c’est nous même qui sommes responsables : qui sont au magro ? qui étaient au 13 mai ? qui s’obstinent à pratiquer les cultures et mauvaises pratiques traditionnelles ? la culture de l’égoisme (ra maty aho matesa rahavan) ? les fuites de responsabilité ? et la liste est longue...
Alors réfléchissez avant d’agir et penser aux conséquences de vos actes, soyez responsable !!!!
Franchement, je ne suis pas du tout choqué par ce superbe éditorial./
J’ai lu qqpart que certains économistes ont proposé des solutions pour sortir notre Pays de cette crise sans nom. Juste pour aider la HAT,Andry,Nadine Ramaroson et consorts...
Je persiste et je signe que chaque économiste a sa propre vision sur l’économie : La théorie des cercles vicieux ( la pauvreté auto-entretenue) de Ragnar Nurkse est différente des théories de la domination, le sous-développement conséquence des échanges et de l’impérialisme, soutenues par Myrdal et remises en cause par David Hume, et même Montesquieu et Adam Smith.Karl MARX A bcp d’idées aussi à ce sujet...
Etant enseignant-chercheur depuis 25 ans , je crains fort que mes collègues économistes soutiennent que notre chère île pourrait vivre et survivre avec des financements parallèles en balayant la FMI, la Banque Mondiale , UE et que sais-je encore. Sommes-nous prêts à assumer que « nous ne voulons que l’aide qui nous aide à nous passer de l’aide » Didier Ratsiraka dans son livre rouge ??!!
Enfin, avec la mondialisation qui prévaut actuellement,nous sommes dans l’incapacité de VIVRE en AUTARCIE car étant insulaires nous ne sommes pas Robinson Crusoé dans son île déserte...
Je conseille vivement au binôme Andry-Monja de ne pas trop écouter certains techniciens qui ne sont que des lèche-bottes...Be dia be no manolo-bato mafàna anareo...
Demain, à Mahamasina , les milliers de personnes qui assisteront à votre grandiose meeting ne seront pas tous, vos élécteurs, croyez-moi car Hery Rafalimanana a vécu cette amère expérience pour la Mairie de Tanà....
Est ce le cri d’une frustration parce que que vous n’avez pas été sollicité (e) ??
J’aime bien la méthode de consultation de TGV à tous les niveaux. C’est bien DE L’ INTELLIGENCE COLLECTIVE comme je l’aime.
çà change bcp de « c’est moi et mes conseillers étrangers qui décident » et surtout après« Minoa ahy fotsiny ihany hoy aho »
bonjour,
tu es aveugle. à Maputo, il n’a pris aucune décision seul. ni aucune avec sa mouvance. 40 personnes quand même !
il fallait qu’il voit ses conseillers français pour établir un plan de bataille.
comme tu le sais les français sont tordus, les conseils sont donc tordus.
jacques
Bonsoir Honorable Jack-no !
1) Permettez-moi de faire votre connaissance car je n’ai jamais échangé avec vous Honorable !!
2) Excusez-moi mais avec les personnes que je côtoie pour la 1° fois, je ne me permets pas de les tutoyer tout de suite. Il faut qu’il y ait fortes affinités d’abord avant de passer au tutoiement !
3) Permettez-moi ensuite d’insister si vous connaissez très bien les français pour affirmer qu’ils sont tordus...??? Moi, je côtoie tous les jours les français de la France profonde et je vois et je remarque qu’ils ont bien les pieds sur terre.
J’espère et je le pense que vous êtes assez intelligents Honorable Jack-no pour tenir compte de mes quelques remarques.
Dans le cas échéant,je vous conseille « amicalement » de prendre comme stimulant intellectuel puissant du Gingko Biloba disponible en grande quantité en grandes surfaces en cette période de rentrée.
Un jour ou l’autre, il faudra qu’il y ait la guerre,
On le sait bien
On n’aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire,
On dit c’est le destin
Tant pis pour le sud,
C’était pourtant bien,
On aurait pu vivre,
Plus d’un million d’années...
La guerre ... ??? La guerre des boutons, oui ... boutons d’acné !!!
En mon âme et conscience, je n’ai pas signé.
Je l’aurais fait quand j’ai dit que j’appellerais SANS HESITER Andry Rajoelina Monsieur le Président s’il avait pris ses responsabilités...Mais il ne l’a pas fait, mon voeu sera exaucé, entrequatrez’yeux nous allons nous entredéchirer, et là nous trouverons la solution, n’en déplaise à tout le monde !!!
Exit la CI, l’UA, et qui vous voulez ! Nous serons enfin entre nous !!! Exit surtout la SADC !!!
C’est quoi ce mic mac de vouloir consulter sa base ? quelle base ?
La base, c’est nous, pourquoi n’est il pas venu nous consulter ?
Qu’il apprenne les bases même de la politique avant de vouloir prétendre apporter le changement.
Le changement que je vois, c’est l’abime sans fond dont on ne sait pas quand on en remontera...
Voilà la postérité de Monsieur Andry Rajoelina !!! J’espère sincèrement qu’il est fier de ce qu’il a fait car si en plus, il n’est pas conscient de ce qui se passe...alors là...
Pro hat par défaut,pour ne pas accepter une dictature militaire imposé par un président manipulateur des règles démocratiques.
J’ai signé la pétition tout en me demandant pourquoi c’est Monja Roindefo qui doit se retirer et non Andry Rajoelina ?
La solution serait de les laisser tous les deux en décider.
Mais quand on voit l’indécente intransigeance de Marc Ravalomanana envers Andry Rajoelina , soit disant pour ne pas cautionner un putschiste.
Marc Ravalomanana a oublié qu’en 2002 « 1er tour dia vita » auquel j’ai participé, n’était pas si évident que cela.
Le revoila le Marc Ravalomanana arrogant,imbu de lui même incapable du moindre compromis pour débloquer une situation qui plonge le peuple malagasy dans des grandes difficultés.
Qu’on ne vienne pas me dire qu’il a fait un compromis en retirant sa demande de retour comme président ,même un imbécile savait que ce n’était pas négociable au Maputo 1.
C’est évident que Madagascar a les moyens de s’émanciper de la tutelle des bailleurs de fonds. Il faudra,alors, mettre en place une autre politique que celle de Marc Ravalomanana qui a enchainé Madagascar aux aides internationales dans l’interet de Tikoland.
Mais rompre avec la communauté internationale, dans la situation actuelle, serait une faute politique grave envers la démocratie et le peuple malagasy.
Il faut esperer que Andry Rajoelina et Monja Roindefo seront à la hauteur des espoirs que les pro Hat raisonnables ont mis en eux et qu’ils comprendront que la reconnaissance de l’utilité de leur action,pour un retour à la démocratie, passe par l’abandon du poste de PM à une autre mouvance.
Tout à fait d’accord avec vous sauf sur la fin.
Maintenir Monja à son poste ne veut pas dire renier la GCI. C’est une exigence des 3 autres mouvances mais pas de la GCI, n’est-ce pas ?
Le problème est qu’on s’éloigne à chaque fois de l’objectif final qui est de mener à bien la transition et surtout d’organiser des assises et des élections libres et démocratiques.
Dans ce cas, je ne comprends pas pourquoi Ratsiraka et les deux autres veulent à tout prix démettre Monja de son poste,ni même en quoi cela concerne l’intérêt de la nation. Il est clair que pour eux, Maputo n’est qu’un partage de gâteau et ils veulent tout simplement avoir la plus grosse part possible. Ils étaient à Maputo pour leurs propres intérêts. Non contents de leurs très gracieuses amnisties, ils veulent tout pour eux maintenant, quelle ignominie !
Je propose que l’exécutif soit attribué au couple Andry + Monja comme préconisé par la HCC. Par contre ils vont mettre en place un gouvernement d’ouverture, inclusif comme l’aime la CI, en nommant 3 vice-PM et quelques ministres éventuellement désignés par les trois autres qui joueront le rôle de témoins de la bonne marche du gouvernement, et surtout garants de l’organisation collective et consensuelle des élections (objectif principal).
Gouvernement inclusif et consensuel pour mener à bien les élections ne veut pas dire partage à parts égales des postes ministériels ni cohabitation à la tête du gouvernement. Andry est le président donc c’est à lui de nommer le premier ministre. Ne rêvons pas, nous ne trouverons jamais de PM consensuel dans le vrai sens du terme. La connivence honteuse de Ravalo avec Ratsiraka est simplement dicté par sa haine pour Andry et Monja mais pas par l’intérêt supérieur de la nation.
Parce que les deux postes symboliques clés et 22 ministères sur 28 à une seule mouvance c’est un compromis équilibré, peut être ... ????
Vous êtes fatigant de mauvaise foi !!!!
Accordez-en au moins un pour Lalatiana car il en a vraiment envie. Il en rêve tous les soirs d’après une source proche !!
l’autoproclamation de Président sur ce forum le frustre aie aie aie !!!!
oh ouiiii ... s’il vous plait ... s’il vou plait ... Le Ministère de la Communication !!! rien que pour me permettre de botter le c.l à certains ... LOL
Vous voyez que vous êtes déjà en train de dévier de l’objectif principal et de l’esprit de Maputo I. Vous ajoutez déjà les mots « compromis équilibré » alors que ce n’est point dans l’accord de Maputo I.
Le leadership de la transition revient naturellement à Rajoelina, inutile de discuter là-dessus. Encore une fois, que Ravalo arrête de dire « que je sois le dernier putschiste malgache à être reconnu par la CI ! », il est ridicule à la fin.
Que l’exécutif soit donc attribué à Andry + Monja. Avec trois places de VPM (qui ne sont tout de même pas des strapontins) et disons une demi-douzaines de ministères, les trois autres mouvances seront suffisamment représentées pour garantir une bonne organisation des assises et des élections par le gouvernement. Je propose même, si possible, de supprimer le poste « gâteau » de vice président dans un souci d’économie.
Le problème est là ...
C’est votre « ...inutile de discuter la dessus ... » qui répond mieux à l’objectif et l’esprit de Maputo ...????
C’est encore ce qu’on appelle « une inversion des valeurs ».
tssssssss ...
Je n’arrive pas à comprendre certaines choses à propos de ce blocage des négociations de Maputo 2. Je suis du genre qui comprend vite mais à qui il faut expliquer longtemps, sans doute.
Sauf erreur de lecture de ma part, les personnes désignées pour diriger la transition ne peuvent être candidats aux élections organisées en vue de la mise en place de la 4è république (Maputo I). Dès lors, je ne vois pas pourquoi tout ce beau monde demande, exige ou interdit ceci ou cela pour la désignation des 3 plus hauts postes de cette transition. Car ceux qui s’y risqueront devront mettre entre parenthèse leurs ambitions pour un minimum de 4 ans. Sauf à croire que les élections en question ne seront pas libres et transparentes comme convenu (encore Maputo I), mais pilotées et encadrées par l’exécutif de la transition. Je veux dire par là qu’on soupçonne déjà le futur exécutif de fraude électorale. Avec des à priori pareils entre les mouvances, on n’est pas sorti de l’auberge et on se dirige tout droit vers un remake de 2002.
Cependant, je comprends très bien la position de la mouvance Ra8 qui ne veut pas consacrer un coup d’état en laissant Andry présider la transition. Mais c’est faire fi de l’ « évolution de la situation sur le terrain ». Et les évènements de 2002 nous ont appris que même le bon droit ne peut arrêter cette « évolution de la situation sur le terrain ».
Par ailleurs, même si je n’arrive pas à réellement comprendre les motivations de Andry, je veux positiver en pensant qu’il veut terminer ce qu’il a commencé. Et qu’il veut être l’artisan principal de la naissance de la quatrième république. Toutefois, l’avènement de la 4è république est maintenant chose acquise et le nom de Rajoelina y sera rattaché de toute façon, en bien ou en mal c’est selon, et qu’on le veuille ou non. Alors pourquoi s’attacher à ce fauteuil de président alors que cette exigence est en train de bloquer la sortie de crise ? Forcer le passage en consacrant « l’évolution de la situation sur le terrain » ferait naitre beaucoup de rancœurs sinon plus. Et nous avons vu comment cela peut se terminer lorsqu’on se crée des ennemis là où on peut l’éviter. Je veux dire par là que la 4è république est mal partie si elle commence sur des rancœurs et de la haine.
Je réitère ici ma proposition qui consiste à désigner les titulaires des trois postes restants en dehors des quatre mouvances. Par la société civile, les militaires ou les instances internationales si on n’est plus capable de s’entendre entre nous. Mais qu’on en finisse avec ces marchandages infructueux et qu’on passe à de choses plus constructives. De toute façon, je vois mal l’exécutif de la transition s’occuper d’autre chose que de l’organisation des élections et de l’expédition des affaires courantes. D’abord parce que les élections constituent un vaste chantier. Et ensuite, parce que les institutions de la transition ont une composition tellement hétéroclite que je ne pense pas qu’elles puissent se mettre d’accord pour mettre en chantier un quelconque autre projet.
j’ai signé hier, et s’il fallait le refaire, je le referai ;
quand on est dans un impasse, et nous y sommes, il faut sortir d’une manière ou d’une autre
si personne ne veut faire des concessions, la paix ne pourrait jamais se faire, surtout qu’on est dans une situation où personne n’a gagné parmi les principaux belligérants ;
Madagascar est au bord de la guerre civile, et il ne faudrait qu’une toute petite étincelle, et je crains vraiment ces militaires gros bras armés qui ne respectent plus aucune discipline ;
je ne suis pas pro HAT,(je ne suis pas pro Ravalomanana extrémiste et surtout pas pro Ratsiraka, et je n’ai aucune estime pour Mr Rajoelina (j’ai du mal à l’appeler Mr le Président ) mais néanmoins, si c’est vraiment la seule possibilité (y en- a -il d’autres ? . ELLES SONT LES BIENVENUES), il faut l’accepter ;
quand on voie et entend (je suis en France) la souffrance du peuple malgache, je pense qu’il faut avancer
Je veux bien qu’on m’explique pourquoi le maintien de Rajoelina à la tête de la transition soit la SEULE possibilité salvatrice ?
Comment peut-on oublier que si nous en sommes tous là et pas encore au même stade que tous les pays Africains (ou autres) ayant validé des coups d’état (et ne sont d’ailleurs pas plus avancés), C’est parce qu’une frange de la population s’est levée pour dire NON !?
Ne sont-ils pas malagasy ceux qui ont dit NON ???
En quoi ont ils plus tort que les autres ?
Vous ne voulez pas tester jusqu’où peut aller une contestation sans violence, le refus de l’arbitraire et de la loi du plus fort ou du moins celui qui se prend pour tel ?. Nous en serions les seuls exemples et nous en sortiront grandis et stables pour longtemps
Pourquoi Rajoelina ne veut pas attendre des éléctions pour se présenter et laisser la transition à des mouvances non impliquées dans ce coup d’état. A mon avis parce qu’il se croit déjà parti pour régner 40 ans !
Si le premier veut égaler le deuxième, c’est mal parti, celui ci a commencé à l’âge de 24 ou 26 ans ?
Et le premier n’aura jamais l’étoffe du deuxième, je ne cautionne rien du tout mais voilà...
Je suis français. Dans ma naïveté d’observateur lointain, je m’étais imaginé que le coup d’état, un mal du point de vue des règles votre démocratie, était peut-être porteur d’un bien pour la survie de votre démocratie. À vous lire, tous, je n’arrive pas à me confirmer dans cette idée. Est-ce que votre triumvirat infernal représente vraiment le peuple malgache ? Le débat politique n’est-il pas un débat de dinosaures « Antananarivien » ? Que deviennent les projets de Daewoo ? Merci de répondre au persan que je suis devenu.
Bonjour Caton,
Comment un « coup d’Etat », comme vous dîtes, peut il apporter du bien à une démocratie ???
Un coup d’état démocratique ... on appelle ça un oxymore...
Et si vous cherchez des réponses elles sont partout sur le net ... le blog ci-après (et ses liens référencés) peut vous servir de camp de base pour surfer à la recherche de VOTRE vérité : www.fijery.wordpress.com
Cdt
Bonjour Lalatiana. Je constate avec plaisir que vous êtes un fin lettré. Je revendique l’oxymore poétique, pas l’oxymore politique. En fait je voulais souligner le paradoxe du coup d’état. Lorsque la démocratie prend le chemin de l’autocratie, que faire ? Attendre patiemment les prochaines élections « démocratiques » ? J’ai visité le site que vous me recommandez. J’ai l’impression que vous êtes dans une impasse.