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Editorial

Jusqu’où va la gratuité… de la propagande ?

jeudi 20 septembre 2007 | Volana R.

A chacun sa conception ? En tout cas, dans un meeting organisé à Ambatondrazaka, le candidat-médecin chef de l’Hôpital-Be a lancé que l’établissement serait le premier, dans tout Madagascar, à appliquer la gratuité des soins et médicaments, voire les opérations chirurgicales, au bénéfice des indigents.

Une précision s’impose. Certes, le Chef de l’Etat, Marc Ravalomanana, avait annoncé, lors de l’inauguration de l’hôpital de Manjakandriana, que les indigents auront ce privilège.

Plusieurs personnes, d’ailleurs, avaient eu l’opportunité de se voir déjà distribuer les cartes de Solidarité dans ce dessein. En réalité, qu’est ce qui se passe ? Le Directeur de Cabinet du ministère de la Santé, de la Planification Familiale et de la Protection Familiale, Randrianarimanana, a souligné :
« Cette décision relève d’un partenariat bien défini. Entre les services médicaux hospitaliers et les communes et- ou les autorités compétentes. Les communes déterminent, après détection, des personnes et familles démunies de leurs circonscriptions et transfèrent leurs noms au niveau des services concernés.

C’est seulement à ce moment que les services hospitaliers décident de la gratuité des soins. » De fait, qui dit soins, dit médicaments.

En toute sincérité, les soins sont effectivement gratuits quand les médicaments sont gratuits. Et d’un.

Les opérations sont également gratuites quand le malade n’achète pas les médicaments. Et de deux.

En conclusion, tout cela ne concerne que les personnes indigentes.

De là à le proclamer durant la propagande pourrait induire la population en erreur. Le principe a été acquis depuis belle lurette, dirions-nous, mais peut-être que notre médecin-chef en use pour sa popularité…pré-législative ?

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