- Hery Rafalimana s’annonce comme le candidat de la continuité
Présenté hier à l’Auditorium d’Ankorondrano aux militants TIM de la Capitale, le candidat Hery Rafalimanana a lâché son premier message fort : « Jugez-moi sur ce que j’ai fait ».
Le candidat du TIM à la mairie d’Antananarivo-Renivohitra a été officiellement présenté hier au MAGRO d’Ankorondrano par le bureau politique du parti. Il s’agit de Hery Rafalimanana, l’actuel PDS de la Commune Urbaine d’Antananarivo, non moins ancien DG du MAGRO. « Notre candidat est un candidat qui connaît déjà Antananarivo et qui a déjà réalisé quelque chose pour la ville, contrairement à d’autres qui sont encore au stade des déclarations d’intention. », a martelé le président national du TIM, Yvan Randriasandratriniony. Le candidat Hery Rafalimanana n’a pas attendu l’ouverture de la campagne électorale pour lancer le défi. « J’ai beaucoup fait pendant les 8 mois que j’ai passé à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo. Beaucoup restent encore à faire pour les quatre ans à venir. Et je les ferai avec vous car je serai maire de tous ceux qui habitent la Capitale, voire de ceux qui ne voteront pas pour moi. », a-t-il annoncé. Hery Rafalimanana se pose ainsi en candidat d’ouverture, un candidat de tous ceux qui aspirent au développement de la ville d’Antananarivo et de la population qui l’habite. Concluant son intervention, le poulain du TIM a adressé un message fort aux électeurs de la Capitale : « Jugez-moi sur ce que j’ai fait ».
Electorat divisé
Il est cependant trop tôt de juger les forces des trois candidats qui ont fait jusqu’ici leur déclaration officielle de candidature à la Mairie d’Antananarivo. Jusqu’ici, les Andry Rajoelina, Marc Ramiarinjatovo et Hery Rafalimanana ont démontré qu’ils ont le gabarit d’un maire d’une grande Capitale. Le dernier mot appartient cependant aux électeurs qui se rendront aux urnes le 12 décembre prochain. Quoi qu’il en soit, deux candidatures dont celle de Hery Rafalimanana et de Marc Ramiarinjatovo, l’actuel maire de la commune rurale d’Alasora, suscitent actuellement des commentaires, voire des interrogations. Deux candidatures qui sont toutes issues du rang du parti au pouvoir. Si le candidat Hery Rafalimanana a eu la bénédiction du parti et de son fondateur Marc Ravalomanana, Marc Ramiarinjatovo bénéficierait du soutien d’une partie des militants TIM de la Capitale, de certains conseillers municipaux d’Antananarivo-Renivohitra ainsi que des chefs Fokontany qui ont été limogés après l’accession de Hery Rafalimanana à la tête de la CUA. Si le PDS-candidat bénéficie des bénédictions de personnalités telles Guy Willy Razanamasy ou Charles Andriantsitohaina, le maire d’Alasora serait appuyé par d’anciens hauts responsables de la commune urbaine d’Antananarivo. Cette situation apparemment contradictoire ne profitera, pour certains observateurs, qu’au candidat Andry TGV qui a un aura certain auprès des jeunes.
En tout cas, rien n’est encore joué. Si les partisans de Hery Rafalimanana espèrent gagner haut la main, ceux de Andry Rajoelina croient avoir déjà la victoire dans leur poche tandis que Marc Ramiarinjatovo compte ratisser très large.
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Seul le résultat compte
- Rafalimanana H. avec sa femme, hier au Magro.
Marié et père de deux enfants, Hery Rafalimanana est diplômé d’économie de l’université de Tana. Il est issu du secteur privé, ayant été pendant plusieurs années cadre supérieur chez Socota avant de devenir Directeur général de Magro. Homme de terrain, il a fait ses preuves et réalisé des résultats probants. C’est un bâtisseur qui agit rapidement. En fait, il a été à l’origine de l’implantation des magasins Magro dans tous les grands centres urbains du pays.Apparemment, c’est un technicien sans état d’âme pour lequel seul le résultat compte. Mais c’est aussi un fin négociateur tant en commerce international que dans la gestion de la cité. Il a en tout cas su transmettre le message du challenge auprès des responsables et habitants des quartiers tel : « Notre quartier change ». Et il ne manque pas de vision. Il veut que la Commune urbaine d’Antananarivo soit une commune phare qui assume son passé glorieux avec le monde moderne et intègre dans la prochaine décennie, la catégorie des métropoles à revenu intermédiaire.
