Durant son premier mandat quinquennal , l’équipe A du head-coach Ravalomanana, dirigée par le capitaine Sylla avait su déjouer toutes les stratégies chaotiques des équipes adverses. Au bilan, lors de la présidentielle de décembre, la même équipe a eu une victoire quelque peu contestée malgré un score confortable. Victoire controversée car il y eu l’ex -gardien de but à l’Assemblée nationale qui a changé de camp pour ériger une autre équipe pour contrer ses anciens coéquipiers... Malgré tout, le head-coach a été réélu à son poste par une large majorité, écrasant tous ses autres concurrents. Puis, il y a eu le référendum constitutionnel qui a réconfirmé à son poste le head-coach. A qui s’en prendre si la majorité des électeurs lui ont renouvelé leur confiance ? Un parti politique digne de ce nom ne devrait-il pas former sa base à obéir à la ligne et à la consigne du parti ? La question se pose ici, s’il y a encore des vestiges d’un vrai parti politique à Madagascar ? Car à constater ces scissions, ces retournements de veste ou nomadisme politique, on dirait que le clientélisme est roi. Où était la formation de la base d’antan ? Actuellement, il suffit de changer une association- familiale ou non !- en un parti politique pour occuper, l’espace d’un temps, les médias. Et quand les élections arrivent, sur les quelque 150 partis, seule une poignée de mains émergent ! Serait-ce la faute des électeurs qui ne pensent qu’à exprimer leur voix si un candidat leur est indifférent ou inconnu ?...
Quant à un éventuel remaniement du gouvernement, somme toute logique avec le « transfert » de six ministres de ses membres à l’Assemblée nationale pour renforcer l’ équipe B prise en main par l’ancien capitaine Jacques Sylla, on ne peut qu’attendre et voir car c’est une prérogative de l’head-coach. Victoire sur route la ligne donc pour l’Exécutif. Et d’un !
Deuxièmement, que dire de la Chambre basse ? Cette équipe B, sous la houlette de Me Sylla , malgré la constitution de deux groupes parlementaires en son sein mais œuvrant sous la couleur du pouvoir ne peut être que le deuxième pilier de ce régime.
Tertio. Et ces prochaines communales ? Avec ce boycott préconisé par la « Solidarité de l’opposition » qui ne signifie qu’une capitulation ou une démission tardive de sa part. La majorité des citoyens, indifférents à la chose politique - « haute ou politicienne »-, s’attendent à un autre razzia du parti TIM et autres « indépendants » y affiliés ! Alors le « Telo toko mahamasa-nahandro » sera concrétisé pour mitonner notre développement. A moins que la versatilité tactique de certains opposants ne change pas la donne ?
Jamais deux sans trois, dit-on ? CQFD !
