Aujourd’hui, le temps est venu de disserter sur les Jeux Olympiques de Beijing. Ils vont débuter vendredi prochain dans la capitale de l’Empire du Milieu. Tout autant que les Chinois, le monde entier vibre déjà à l’heure de ces Jeux. Mais bien avant les compétitions sportives elles-mêmes, un autre genre de concours oppose déjà la Chine et le monde occidental, et plus particulièrement la Chine, les défenseurs « auto- proclamés » de l’environnement et les défenseurs des droits de l’homme. S’agissant de la défense du milieu de vie, les Jeux font découvrir au monde que la ville de Pékin figure parmi les plus polluées de la planète. Preuves en sont les mesures draconiennes prises par les autorités chinoises en vue de réduire le taux de gaz carbonique dans l’atmosphère de la ville. La circulation automobile est alternée entre celles qui portent une « plaque » paire et les « plaques » impaires ». Là-dessus, la Chine et ses hôtes tombent d’accord. Là où ils divergent fondamentalement, c’est quand il s’agit de la promotion des droits humains. Sans la forte pression du monde libre, et surtout la mobilisation des partisans de la liberté d’expression, Internet aurait été interdit pendant les Jeux, mêmes aux Journalistes. Mais, tout ça, c’est d’un point de vue occidental.
Touristes olympiques
Du point de vue africain et/ou malgache, les enjeux sont tout à fait autre chose. Les Jeux de Pékin présenteront pour eux une opportunité de faire du shopping à prix d’usine. A la limite du tourisme. Surtout pour les accompagnateurs et dans une moindre mesure pour les compétiteurs. Car en Chine, les étiquettes défient tout entendement, toute imagination. Maxi- choix, mini- prix pour tous les articles. Comme tout oriental qui se respecte, l’épicier pékinois et le client malgache peuvent en plus trouver un terrain d’entente sur le prix au cours d’un marchandage mené selon les règles de l’art. Bref, si les touristes olympiques gardent toutes leurs chances de faire de bonnes affaires, il n’en est rien des six compétiteurs malgaches ayant atteint les minima. Leurs espoirs de médaille sont minimes, voire quasi-nuls. Eux qui risquent de rentrer au pays la corde au cou.
