- Monja Roindefo et son parti persistent et signent.
Le deuxième adjoint au maire de la ville de Toliara autorise et puis interdit la réunion du Monima. Une réunion prévue ce jour et demain à Toliara. Mais le parti fondé par Monja Jaona persiste. La réunion aura bel et bien lieu à son siège à Sanfilo, Toliara, avec ou sans autorisation. « C’est un droit indestructible de pouvoir se réunir à notre siège », s’entête Gabriel Rabearimanana lors d’une interview donnée à Toliara hier à 19 h. « Nous l’avons toujours fait depuis l’existence de ce parti, soit 25 ans », renchérit l’indétrônable secrétaire général du Monima. Avant d’en arriver là, il donne les raisons de ce bras de fer : « Le 26 mars, le deuxième adjoint au maire nous donne une autorisation de réunion à notre siège. Il nous permet aussi de déposer des gerbes sur la stèle de notre fondateur Monja Jaona. Le 28 mars, soit deux jours après, il revient sur sa décision et nous envoie une lettre officielle nous retirant l’autorisation ».
- Mesure liberticide
Devant ce blocage de la situation provoquant inutilement la tension dans la ville, le Monima intercède auprès du député local et du chef de district. Au terme d’une réunion de trois heures hier après- midi entre les deux parties, le chef de district confirme l’interdiction de réunion du Monima en son siège à Sanfilo et le dépôt de gerbe sur la stèle de Monja Jaona. Pour sa part, le parti ne va pas non plus changer son programme en promettant d’organiser la rencontre en son siège. « Nous assumons entièrement la sécurité et l’ordre à l’intérieur de notre siège, il revient au représentant de l’Etat d’en faire autant à l’extérieur », lance Gabriel Rabearimanana sur un ton de défi. Et voilà que Toliara se réveille de sa torpeur estivale à cause d’une mesure administrative liberticide.
En tout cas, même mort Monja Jaona fait encore peur aux autorités.
