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Politique

Enquête au fond de Roland Ratsiraka

Il a pu s’expliquer longuement

samedi 19 mai 2007 | Alphonse M.

Les choses sérieuses commencent pour l’affaire Roland Ratsiraka. Le doyen des juges d’instruction s’est rendu hier à la prison d’Ambalatavoahangy pour mener ses enquêtes au fond de l’affaire concernant le maire de Toamasina et ses proches collaborateurs. Le magistrat est resté pendant près de 7 heures à la prison pour en savoir plus sur les tenants et aboutissants de cette affaire. A Ambalatavoahangy, le doyen des juges d’instruction a auditionné trois prévenus dont le maire, son 3ème conseiller et son directeur économique et financier. Les autres personnes impliquées dans cette affaire de détournement de deniers publics seront enquêtées la semaine prochaine. Selon une source autorisée, l’enquête s’est déroulée dans une ambiance très calme et c’est la première fois que le premier magistrat de la capitale Betsimisaraka a pu s’exprimer longuement et sereinement sur l’affaire lui concernant.

Huit inspections...

Chose curieuse, les avocats de R. Ratsiraka n’ont pas été avisés de l’arrivée du doyen des juges à Ambalatavoahangy qu’une heure avant. Pire, ces hommes en noir n’ont pas pu accéder aux dossiers de leur client depuis son arrestation pour des raisons inconnues. Toutefois, les proches du maire ont signalé que cet élu a été l’objet de huit inspections de la part de l’IGE (Inspection Générale de l’Etat), mais aucun rapport accusateur n’a été dressé contre lui. C’était après sa suspension, c’est à dire, durant son absence que les émissaires de l’IGE ont effectué leur mission d’inspection. Suite à cette dernière inspection, le maire de Toamasina a été accusé de détournement de fonds dont le montant n’a pas été fixé. Comment peut-on accuser quelqu’un alors qu’on ne sait pas encore le montant, s’interrogent les proches de Roland Ratsiraka ?

Par ailleurs, après son refus de signer la notification de sa deuxième suspension, sa famille nous a informé que la justice a envoyé un huissier à la mairie, pour faire un constat de vacance de poste. La bataille juridique ne fait que commencer pour la suspension ou non du premier magistrat du Grand Port de l’Est après la prorogation de sa suspension. En vertu des textes en vigueur, il ne pourra être destitué en conseil des ministres qu’après sa condamnation.

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