- « Le journal de la télé nationale publique ne peut pas me refuser ce droit », a déclaré Herizo Razafimahaleo.
Le conseiller spécial du président de la République, Moxe Ramandimbilahatra, a révélé hier en ouverture du journal du soir de la Télévision publique nationale et sur la chaîne privée MBS, que Herizo Razafimahaleo a décliné l’offre de Marc Ravalomanana d’être le Premier ministre du premier gouvernement de Marc Ravalomanana en 2002. Cette révélation lui aurait été faite par Marc Ravalomanana en personne aussitôt que le gouvernement fut présenté publiquement et dont le chef a été jusqu’à la fin du premier mandat présidentiel, Me. Jacques Sylla.
Lors de sa prestation sur TVM et MBS télé, Moxe a rapporté les appréciations du président Marc Ravalomanana qui aurait dit qu’il trouve en Herizo quelqu’un qui n’ose pas prendre des responsabilités. En quelque sorte un politicien qui fuit devant les difficultés pour ne pas dire devant l’ennemi car il faut reconnaître que la situation de l’époque n’était pas encore stable.
Interrogé par rapport à ces révélations, la personne qui a apparemment fait « la Une » des deux journaux télévisés d’hier soir, a paru choqué. Objet d’une intervention médiatique sans qu’il en soit informé, Herizo Razafimahaleo réclame officiellement un droit de réponse. « À la même heure et place » car c’est mon droit le plus légitime sur le plan juridique ; professionnellement sur le plan journalistique et dans l’observation de l’éthique, le journal de la télé nationale publique ne peut pas me refuser ce droit. De plus le régime clame haut et fort ce respect de l’état de droit et de la transparence.
En tout cas, l’intervention de Moxe Ramandimbilahatra fait suite à l’événement qui s’est produit à Iavoloha (voir article par ailleurs). La plateforme de l’opposition conduite par Herizo Razafimahaleo a quitté les lieux tout en se déclarant déçue. Interrogé par la presse dans la cour de Iavoloha, Herizo Razafimahaleo a déploré le simulacre de dialogue et dénoncé l’apparent attachement du président à la fierté nationale. Quand le coaching et le managing de ce « dialogue » sont en totalité assurés par des étrangers, a-t-on compris des propos de Herizo Razafimahaleo, alors que des autochtones, des citoyens malgaches, des natifs de l’île bardés de diplômes sont ignorés, il voit mal une volonté de fierté nationale et ne comprend pas ce que le régime entend par ce terme.
