Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
samedi 20 avril 2024
Antananarivo | 15h50
 

Editorial

Guy Willy le bâtisseur

lundi 23 mai 2011 | Ndimby A.

Avec l’enterrement de Guy Willy Razanamasy hier après-midi, c’est une lumière de plus qui s’éteint définitivement à Madagascar. Quel héritage politique laisse celui qui fut un des rares Malgaches à avoir pu démontrer une stature d’homme d’État ? Issu du secteur privé avant de rentrer dans le milieu politique, il fut un des dignes fils de l’Imerina (de la lignée des Andriamasinavalona), et également un franc-maçon qui ne s’en est pas beaucoup caché. À sa manière, il a apporté une contribution majeure pour tenter de bâtir de nouvelles fondations pour Madagascar. Quelle tristesse en voyant actuellement ce que ses successeurs ont fait de ce pays…

Rappelons-nous un instant du contexte de sa nomination au poste de Premier ministre de la transition, en août 1991. Le pays faisait face à une crise sans précédent organisée par l’opposition contre Didier Ratsiraka : celle-ci avait réussi à se fédérer au sein des Forces vives autour de deux hommes, le Général Jean Rakotoharison et le Professeur Albert Zafy. Depuis plusieurs semaines, les manifestants occupaient chaque jour la Place du 13 mai. Première victime : l’économie. Les entreprises furent saignées de leur effectif, les ouvriers sortant volontairement (et surtout sous la contrainte des militants des Forces vives) pour grossir le rang des manifestants. Alors Président de la délégation spéciale de la Capitale, Guy Willy Razanamasy refusa toujours de donner aux forces de l’ordre l’autorisation de tirer sur la foule, malgré la pression de Didier Ratsiraka.

Pour se défendre de cette fronde qui prenait de plus en plus d’ampleur, l’Amiral Ratsiraka ne trouva comme solution que l’attisement des démons du tribalisme. Il se mit alors à favoriser l’érection de dynamiques tendant vers la mise à l’écart d’Antananarivo (comme par exemple, le Collectif des officiers des cinq Faritany ou l’Amicale des cadres des cinq Faritany), et surtout, en apportant dans le débat politique le concept de fédéralisme. Sous couvert de vouloir améliorer la décentralisation, l’objectif tactique était en fait de circonscrire la crise au seul Faritany (province) d’Antananarivo, et d’insinuer que les autres provinces ne se sentaient pas concernées par le mouvement de contestation dont l’épicentre était dans la Capitale. Le régime Ratsiraka institua donc des États fédérés à Toamasina, Antsiranana, Fianarantsoa, Mahajanga et Toaliara. S’appuyant sur un groupe d’officiers rebelles (sous la houlette du sinistre capitaine Coutiti) et ayant été formés dans les pays de l’Est à la belle époque du communisme, les manœuvres de Didier Ratsiraka provoquèrent également des affrontements entre civils fédéralistes et pro-Forces Vives dans plusieurs villes.

Voilà donc la poudrière sur laquelle Madagascar était assis quand Guy Willy Razanamasy fut appelé pour prendre les destinées du Gouvernement. Pour la première fois dans l’histoire de la République, un Premier ministre eut toutes les latitudes pour choisir les membres de son équipe, sans que le Chef de l’État n’y mette son grain de sel. Trois gros chantiers se présentèrent à lui : l’apaisement politique, la reprise économique et la gestion du mouvement fédéraliste. On connait les péripéties, et l’aboutissement à la Convention du 31 octobre 1991 qui engagea le pays dans une transition de deux ans.

Auparavant, on eut à déplorer la manipulation de la Marche de la liberté, créée par les Forces vives pour obtenir les martyrs nécessaires : les manifestants partirent stupidement à l’assaut du Palais d’État d’Iavoloha. Guy Willy Razanamasy fit de son mieux pour dissuader les leaders des Forces vives, mais sans résultats. L’humaniste qu’il était fut profondément meurtri que des Malgaches n’aient aucun scrupule à envoyer des compatriotes à l’abattoir, juste pour parvenir au pouvoir.

Dix-huit ans plus tard, la même tactique inacceptable fut utilisée pour le même objectif, et avec le même résultat. Cependant, il y a une grande différence entre le 10 aout 1991 et le 7 février 2009 : les meneurs de 1991 étaient présents physiquement lors de la Marche de la liberté, et ne se sont pas contentés d’attendre, le postérieur bien au chaud dans leur salon, que leurs partisans se fassent tirer dessus. Avant de verser des larmes de crocodile au téléphone. Par ailleurs, si on fait des recoupements, on s’apercevra qu’il y a des stratèges à neurones de crapules qui hantaient déjà l’entourage des Forces vives, et qui étaient également dans l’ombre d’Andry Rajoelina en février 2009. Le style de cuisinier diabolique et nuisible qui considère qu’en politique, on ne fait pas d’omelettes sans casser les œufs.

Rallumer le feu ?

Que peut-on alors retenir du modèle laissé en héritage par Guy Willy Razanamasy , que les journalistes surnommaient affectueusement « Lesola », du fait de sa calvitie. Rappelons que la Convention du 31 octobre 1991 avait concentré dans ses mains l’essentiel du pouvoir exécutif, ne laissant que l’honneur de titres ronflants à Didier Ratsiraka et Albert Zafy.

M. Razanamasy était donc le véritable patron du pays. Il sut en user sans jamais en abuser, se comportant en véritable pater familias, démontrant un sens de l’État, et surtout un respect de l’intérêt supérieur de la Nation. Au nom du Fihavanana, il privilégia sans cesse le dialogue, et usa de sa stature de raiamandreny [1] pour démontrer une extraordinaire capacité de rassembler et de réconcilier, et ce malgré quelques dérapages dus à des éléments incontrôlés ou écervelés de la classe politique. Sa méthode rencontra un succès dans plusieurs domaines majeurs, dont la reddition des officiers mutins à Antsiranana, et après plusieurs péripéties, l’apaisement avec le mouvement fédéraliste [2] grâce aux deux conventions de Mahambo.

Comme tout être humain, il avait certainement des défauts, mais ceux-ci ne l’empêchèrent jamais de remplir sa fonction de Premier ministre avec intelligence, sagesse et dignité. Cela lui permit en particulier de s’imposer aux militaires, dont plusieurs chefs étaient pourtant membres des réseaux fidèles à Ratsiraka. Guy Willy Razanamasy a laissé la marque d’un homme qui donnait de la valeur à des mots : démocratie, intérêt supérieur de la Nation, libertés publiques, patriotisme, Fihavanana etc.

Il a également démontré que pour prétendre diriger un pays, il était nécessaire d’avoir la compétence que procurent les études et surtout une riche expérience de la vie. Ses réseaux lui permirent de faire revenir au Gouvernement certains grands commis de l’État de valeur du temps de la Première République, comme Alfred Ramangasoavina ou Césaire Rabenoro, mais aussi d’avoir la contribution de conseillers spéciaux brillantissimes tels que Raymond Rabenoro. Pour gérer la transition, il a beaucoup recruté dans l’aristocratie et la haute bourgeoisie Merina, mais a su également montrer un respect réel et une volonté de collaboration avec les gens de qualité venant des autres régions.

Et quand la mission qui lui avait été assignée de diriger la Transition fut terminée, il se garda bien de céder aux sirènes du pouvoir et de se présenter aux élections présidentielles de 1992. Toujours soucieux de Fihavanana et de réconciliation entre les Malgaches de tous les Faritany, il se mit en tête de pousser dans la course Jacques Rabemananjara, du fait de ses origines familiales qui le liaient à la fois aux Merina et aux ressortissants des côtes. Pour un certain nombre de raisons, cette manœuvre était à mon avis vouée à l’échec. Mais Guy Willy Razanamasy quant à lui y a profondément cru.

Sa façon de procéder et de concevoir la pratique de la politique est donc l’héritage qu’il laisse. Et au vu de ce qui se passe actuellement, force est de reconnaitre que cet héritage s’est envolé en fumée (avec la RNM en 2009 ?), et qu’il n’a apparemment aucun digne héritier politique. Ce n’est certainement pas lui qui se serait déshonoré à voler le pouvoir sous des prétextes grandiloquents par le biais d’un coup d’État ; à favoriser une mutinerie pour parvenir à ses fins ; à entretenir des méthodes d’intimidation et de coercition pour s’accrocher à sa fonction ; à laisser son entourage mettre le pays en coupe réglée ; à politiser la justice pour faire de la chasse aux opposants un sport national ; à laisser des civils élever des milices de militaires ou de gros bras pour faire le général de pacotille, après avoir été trop cancres ou trop paresseux pour faire une école militaire ; à vouloir se faire appeler Président sans en avoir le mérite ; ou encore à courir aux quatre coins du monde pour aller quémander une marche sur un tapis rouge ou pour chercher à se faire prendre en photo avec les grands de ce monde. Je ne souviens qu’en juillet 1992, alors qu’il détenait par la Convention du Panorama le droit de représenter Madagascar sur la scène internationale, Guy Willy Razanamasy choisit d’envoyer Francisque Ravony (alors Vice-Premier ministre) pour le représenter au sommet de l’Union africaine, au lieu de se précipiter à aller faire le parvenu qui veut à tout prix démontrer qu’il était enfin devenu quelqu’un.

Pour décrire ce que Guy Willy Razanamasy a fait pour le pays, ce n’est pas un éditorial qu’il faudrait, mais un livre entier. Et son départ creuse encore plus le vide dans le paysage politique malgache, laissant encore plus de champ libre aux prédateurs économiques, aux aventuriers politiques, ainsi qu’aux affamés existentiels qui voient dans la transition l’occasion de mettre du beurre dans leurs épinards, et ce à n’importe quel prix. Une lumière s’est donc éteinte sur la Grande Île, ce qui est bien regrettable à un moment où les ténèbres de la transition commencent à obscurcir de plus en plus les esprits, et commencent même à atteindre certains chefs d’État et médiateurs de la SADC. Tous ceux qui l’ont reconnu comme tel savent donc que le temps est venu de gémir. Et puisqu’il le faut bien, le temps est cependant venu d’espérer que quelqu’un se lève pour reprendre le flambeau et rallumer la Force, la Sagesse et la Beauté dont manque cruellement ce pays.

Symbole vivant de ces ténèbres, voici une contribution d’un forumiste pro-transition sur le papier de Georges Rabehevitra de samedi dernier : « Vous dites des millers de travailleurs ont perdu leur gagne pain , quel gagnepain ? travailler comme esclave dans les usines de confection pour une salaire de misére et subir les insultes et pressions de toute sorte , sans parler des tentatives d’agression séxuelle ? » (veuillez noter que je laisse les fautes de français en cadeau). En clair, selon cet olimbrius, le coup d’État et la crise économique qu’il a causé sont de grandes chances pour les milliers de personnes jetées au chômage. Comme disait Georges Brassens, quand on est con, on est con, et il faudrait des millions de Guy Willy Razanamasy associés aux services de la voirie municipale pour arriver à déboucher un tant soit peu un tel cerveau obstrué.

Le moment est sans doute également venu de demander à ceux qui ont éteint leurs lumières et à ceux que la crise 2009 a profondément divisés, s’ils sont capables de suivre les traces de leur frère, Guy Willy le bâtisseur. Mais sans doute je devrais écrire cette interpellation de façon plus inclusive.

Notes

[1Il n’aimait pas être considéré comme un raiamandreny, préférant être appelé Lahimatoan’Imerina (fils ainé de l’Imerina).

[2Lors de la conférence nationale destinée à préparer la nouvelle constitution, une marche des fédéralistes sur le CEMES Soanierana (qui se trouve dans l’enceinte d’un camp militaire) se solda le 31 mars 1992 par des morts et des blessés.

35 commentaires

Vos commentaires

  • 23 mai 2011 à 07:52 | vorondolo (#4135)

    Bizzaremment vous avez « omis » de parler des fameux zana-dambo de votre protégé en 2001-2002, qui ne sont pas comparables à 1991 et 2009. J’ai dit...

    • 23 mai 2011 à 09:01 | Rakitoza (#689) répond à vorondolo

      Vorondolo

      Mais pourquoi autant d’obsession sur Ravalo ? Quel lien entre l’article d’aujourd’hui et lui ? Quand MT fera un papier sur la déforestation en Amazonie, vous demanderez encore à ce qu’on parle de lui !

      Peut-être que dans votre subconscient, Ravalo vous manque. Vorondalo, êtes vous un zanak’i Dada anonyme ?

    • 23 mai 2011 à 13:34 | vorondolo (#4135) répond à Rakitoza

      Encore un qui est à « côté de la plaque » !!! lisez bien ce que Ndimby a écrit car à aucun moment il ne parle de Dada !!! d’où mon post qui parle de zana dambo qui était de Dada donc d’après vous, ce que Dada a toujours renié à l’époque !!! Merci ! difficile à comprendre ? allez circuler....

  • 23 mai 2011 à 07:56 | niry (#210)

    (soupir).. hé oui, de nos jours, le paraître est une obsession. Que nous aurait réservés les HATistes si le petit avait eu - ne serait-ce qu’ - une demi-photo, derrière Juppé ?? Je suis même quasiment sûr que le staff d’Ambohitsirohitra a imploré au vieux crocodile chiraquien s’ils pouvaient même se hasarder à un léger petit Photoshop pour montrer le ministre et le freluquet ensemble, après la « réunion de travail ».. Mais Juppé est trop malin pour ces enfantillages...

    Rajouet-l n’est pas le seul homme providentiel de ce pays. Il a échoué dans ce qu’il a entrepris. S’il était sage, il ferait mieux de démissionner. De toutes façons, les rats quitteront le navire dès qu’il coulera.

    GWR était l’homme qu’il fallait, à la bonne place et au bon moment. Qu’il repose en paix.

    • 23 mai 2011 à 09:20 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à niry

      Niry,

      Qu’est-ce qu’elle est allée faire dans un obsèque du feu Razanamasy la supposée photo de JUPPE et de RAJOELINA

      Quand elle parlera de la déforestation de la forêt en Amazonie ,Niry s’y permettrait encore de consacrer le corps de son ouvrage sur la photo de Rajoelina et Mialy....

      C’est une maniere à la Niry de regler la crise politique à Madagascar.....

      Essayer d’y comprendre la logique.......des anit-HAT

    • 23 mai 2011 à 09:52 | elena (#3066) répond à Boris BEKAMISY

      Et oui, Niry:l’homme qui fallait au bon moment ,à la bonne place,est-ce qu’il en existe aujourd’hui pour résoudre cette crise ? Des hommes comme Razanamasy vont nous manquer cruellement,mais c’est une génération qui est en train de disparaître qui avait l’éducation, la culture,des principes et l’expérience, une noblesse de pensée et une certaine idée de l’Etat et de la Patrie.

    • 23 mai 2011 à 12:42 | rabri (#2507) répond à elena

      Cette obsession d’Homme providentiel me sidère chez certains malgaches. On se croit encore au 19° ou 20° siècle où dans la plupart des familles malgaches ( minimum de 7 à 8 enfants par famille), on favorisait à outrance la scolarité d’un de ses enfants pour que plus tard celui-ci, quand il aura une bonne situation, puisse subvenir aux besoins de tous ses frères et soeurs.
      On sent encore à travers la plupart des analyses que l’Education chez nous a été longtemps considérée comme un lieu de COMPETITION, de CONCURRENCE ( =>production des meilleurs) et non comme un lieu de contribution à L EGALITE DES CHANCES.

    • 23 mai 2011 à 13:49 | elena (#3066) répond à rabri

      EGALITE DES CHANCES dans l’éducation !Et bien bon courage,pour ceux qui y croient encore !

      Aujourd’hui nos jeunes se demandent pourquoi aller à l’école ?On peut réussir grâce au Bizna,et ils ont un bon modèle !

      Alors,rabri si vous êtes éducateur et que vous avez la vocation:bonne chance à vous et à tous les pédagogues parce qu’il va y avoir du boulot sur la planche,encore faut-il que les parents aient les moyens pour envoyer leurs enfants à l’école.

    • 23 mai 2011 à 16:13 | rabri (#2507) répond à elena

      « On peut réussir grâce au Bizna,et ils ont un bon modèle »
      Elena, attendez que je feuillète dans mon dictionnaire le vrai sens du mot Bizna
      * Bizna : version malgacisée de business
      Les expressions-clés associés au Bizna : tirer le maximum de profit, avoir le pouvoir pour éliminer facilement les concurrents, partager l’argent gagné à une petite minorité, dépenser cet argent pour des futilités, ne jamais réinvestir dans le social, …..

      Elena, le bon modèle pour le Bizna dont vous parlez là est donc celui parti en Zoulouland ???

    • 23 mai 2011 à 17:19 | elena (#3066) répond à rabri

      cherchez bien,il y en a un tout récent,le« meilleur »,un clone ou copié collé de celui à qui vous faites allusion,celui qui parle « bien » le français .Celui qui aime les costumes de Radama et les tapis rouges. Celui-là est plus fort parce qu’il a détruit en 2 ans ce que l’autre a dû construire en 7 ans,il a même fait mieux : faire plonger le pays dans l’abîme social et économique.
      Je suis,je suis.....

    • 23 mai 2011 à 18:28 | rabri (#2507) répond à elena

      Comme disait mon feu grand-père : même les c.o.n.s ont le droit de rêver !
      « orange.mg 14h00 - POLITIQUE : les partisans de Marc Ravalomanana ont ouvert un cahier de PETITION sur le site officiel du parti Tiako i Madagasikara en faveur de la participation de l’ancien président à la prochaine élection présidentielle. Date : 23/05/11 »

      Faites « péter » Elena, faites « péter », vos acolytes et vous avez le VAVA- TAFONDRO POUR .....(en diamètre à préciser lol !)

    • 23 mai 2011 à 19:30 | elena (#3066) répond à rabri

      si je comprends bien, il n’y a que rabri et rajoelina qui ne sont pas c.o.n.s
      Ho ela velona !

    • 23 mai 2011 à 21:59 | rabri (#2507) répond à elena

      Elena,
      Oui rabri, rajoelina et les partisans de l’UDR, Hpm, Mdm, Arema, Monima, Tgv, l’Escopol (Ame, Avi, Grad Iloafo, Mts, Madagasikarantsika, Tim, Hasin’ny fiarahamonina, Mdsm, Credo, Mjf, Fima, Zevogno, Zanak’Antsiranana fanarenana, Mami, Antson’ny malagasy.) contrairement aux partisans des 3 mouvances d’ELENA.

      Alors Elena, je sais que les maths n’étaient pas vos points forts à l’école mais de là à ne pas savoir compter que 21 partis sont bien supérieurs à 3 partis( hélas, des BLONDES existent aussi dans la race malgache !!) , et encore pour l’un des partis (TIM), çà s’est éclaté en mille morceaux : admirez l’élégance de votre ex-compagnon Emile Vazaha lors de la dernière réception de Rajoelina à Paris, parait-il qu’il a trouvé une autre « blonde » pour se consoler de vous, elena :-)

    • 23 mai 2011 à 22:48 | elena (#3066) répond à rabri

      et bien ça ne me dérange pas d’être une « blonde » malagasy,si je ne sais pas compter,je sais au moins lire et écrire et ça sera toujours avec grand plaisir que je servirai de faire-valoir au phare de notre civilisation.
      Rabri Prezidà !!!

    • 24 mai 2011 à 19:01 | niry (#210) répond à elena

      ..faly ery izay Rabri !!..lol, tsy namaly intsony izy.. Bien joué Elena !

    • 24 mai 2011 à 19:05 | niry (#210) répond à niry

      Si si, Dr Boris ! Je rebondissais juste sur un passage de Ndimby qui parlait de l’obsession de certains de se faire prendre en photo..

      (Vous ne lisez pas Ndimby jusqu’au bout.. mais ça se comprend)

  • 23 mai 2011 à 08:05 | Antso (#5384)

    Ny hazavany aoka hitoetra

    Raha kintana iray no mihintsana, mipiaka
    Lasana mandrakizay, indrisy fa nandao antsika
    Ny hazavany aoka hitoetra,
    Ao am-pon’ny rehetra

    Raha olon-kendry iray no indro dify, eny, lasana
    Ny fahendreny sanatria tsy ho very any am-pasana
    Adidintsika amin’ny tany
    No mampita izany hatrany

    Raha isika no handova ireo asa nisasarany
    Fanomezam-boninahitra no aoka hisantarany
    Ilay paradisa tena meva…
    Raisintsika ny faneva

    Antso

  • 23 mai 2011 à 08:54 | Balita (#216)

    Je trouve que le titre ne colle pas bien avec le contenu.
    Je suis d’accord que c’est un bâtisseur mais en lisant e contenu, je dirais plutôt que c’est un vrai Homme d’Etat.
    C’est le genre de personnage qui mérite vraiment de diriger le pays.

    • 23 mai 2011 à 13:39 | DIPLOMAT (#846) répond à Balita

      Vous avez raison.
      Mais il a été un batisseur de conscessus et de paix.
      Un travailleur acharné et sans relâche pour le dialogue, et la raison .

      Cet homme forçait le respect de part sa pondération, son patriotisme, et son son sens aigue de l’Etat Malgache.

      Guy Razanamasy avait aussi été Maire de Tananarive. C’est son seul point commun avec Andry Rajoelina d’ailleurs...

      Guy Razanamasy était cultivé, et surtout s’y interêssait.

      Des Français qui avaient bâti de l’époque « colonial » TANA ou TAMATAVE,
      G.W Razanamasy les connaissaient...
      Il savait faire la différence entre ces Français qui avaient adopté M/CAR et les autres... qui exploitaient les Malgaches , un peu comme Basile R. (que je ne connais quà travers ces posts, mais qui a la même approche sur certains points).

      C’était un homme de nuance, et de contraste.

      Il avait assainit la ville de Tana et lui avait redonné une dignité avec un vrai service de voirie.
      Je me souviendrai encore de ses larmes et de son impuissance lors de l’incendie du ROVA.

      La main à la patte , avec le peuple pour transporter les quelques objets qui avaient été rescapés des flammes .

      Guy W. Razanamasy grand Commis de l’etat, comme indiqué dans cet edito, fait l’unanimité (et c’est déjà un exploit) entre pro et anti HAT, pour reconnaitre que cet homme était bon , grand et patriote.

      Cette Uninanimitée est certainement son dernier don à cette terre Malgache et de rappeler, à tous qu’il faut se rassembler dans un sursaut patriotique . Respectons là .

    • 23 mai 2011 à 16:19 | rabri (#2507) répond à DIPLOMAT

      Just for laughing !!

      Je me suis dans toutes les positions pour imaginer comment c’est un DIPLOMATE avec « la main à la patte »

      LOL, RE-LOL !!

    • 23 mai 2011 à 18:25 | DIPLOMAT (#846) répond à rabri

      Et bien tu n’as qu’à imaginer Kouchner qui débarquait en Somalie, avec un sac de riz....(golade) : )))

  • 23 mai 2011 à 09:30 | Rakitoza (#689)

    Bonne remarque lue sur le blog de Robahiga au sujet du comportement des F.O. après le sommet de la SADC : « ferveur jusqu’à en faire des tapages nocturnes sans aucune autorisation de la préfecture de police et sans l’intervention de l’EMMOREG du généralissimo Richard Ravalomanana ». Il y en a donc vraiment qui sont au-dessus des lois.

  • 23 mai 2011 à 09:54 | kotondrasoa (#3872)

    Le mérite de GWR est de ne pas s’être englué dans la politique politicienne lors des évènements de 91 et d’avoir su trouver une échappatoire (la Convention) pour sortir Madagascar en ce temps de la crise.

    L’autre est de ne pas s’être immiscé à la place, contrairement à un gaulois de ma connaissance qui voulait être Calife mais n’a eu que des nèfles aux présidentielles.

    En parlant de l’olimbrius sur le papier de Georges Rabehevitra, il faut constater que l’intéressé est en phase avec le petit qu’il protège.

    Et je plains les intello qui travaillent avec lui et qui ne disent rien car ils ont quelque chose à y gagner.

    Langage diplomatique étant, l’autorité de fait ne voit que du positif dans ses relations avec la SADC et ne voit pas ce qui se passe sous ses yeux (grèves par ci, grèves par là)

    Et aller à une foire de l’armement, c’est penser y acheter quelque chose ; pourquoi ne pas utiliser dès maintenant cette future futilité pour une Armée de mercenaires à payer les indemnités de risques des enseignants chercheurs ?

  • 23 mai 2011 à 10:31 | poiuyt (#584)

    Une bibliothèque vivante : Sir N’Dimby , comprenant le fond et la forme ; Soyez remercié ; On se félicite d’être en phase avec vous sur l’essentiel. Peut-on compter sur vous pour écrire le livre de la bibliographie de feu Razanamasy ? C’est un devoir, Sir. En outre, dans son élan, on peut espérer que l’ Olibrius, l’ Ectoplasme, le fera pour son jouel, et on lui souhaite beaucoup de succès, il en a grand besoin pour intimider la maison Hachette. Pourtant, il faudrait que quelqu’un le fasse, de peur que le fils jouel ne recommence, bel exemple à recopier, et encore « Izay adala no toa an-drainy » !Ce sera pire ! Il faut avorter vite. C’est comme les méfaits des nazis qu’il faut laisser à la postérité, sachant qu’aujourd’hui déjà il existe des gens qui en font le déni. Merci bien, Monsieur.

    • 23 mai 2011 à 12:22 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à poiuyt

      Je regrete tout de meme que NDIMBY la Bibliotheque vivante de POIUYT dans un memoire dedié à UN SAGE , UN GRAND HOMME d’ETAT , UN NOTABLE de l’envergure de Razanamasy se permet de distribuer comme il le sait bien faire des INJURES pour les pro-HAT pour parler de cerveau obstrué ..........

      IL n’y a que le cerveau « plein d’intelligence » qui se permet de souiller ainsi la memoire d’un SAGE.......

      Razanamasy devrait bien retourner de sa tombe s’il pouvait encore lire cette bestise qui se glisse sur un hommage dedié à lui

    • 23 mai 2011 à 12:32 | Rakitoza (#689) répond à Boris BEKAMISY

      boris, vous savez bien que dans certains cas traiter quelqu’un de C.... n’est pas une insulte, mais un simple diagnostic médical

    • 23 mai 2011 à 13:01 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Rakitoza

      Rakitoza,

      Vous savez que dans certain milieu ou de categorie sociale (qui n’est pas du tout visiblement du milieu de NDIMBY )on ne se laisse pas aller comme ça à injurier très facilement.....

      Econre moins dans la criconstance d’un obsèque ou d’un mémoire d’une PERSONNALITE qui s’illustrait en tant que RESSEMBLEUR ,SAGE ,NOBLE on se garederait bien de proferer de bassesse pareille....qui DIVISE

      Ndimby a oublié qu’en ecrivant un memoire pour une PERSONNALITE comme feu Razanamasy il devrait mettre en parenthese ses habitudes acquises à Andranomanalina ou bien d’Andavamamba

      Je suis desolé Rakitoza !

    • 23 mai 2011 à 13:54 | poiuyt (#584) répond à Boris BEKAMISY

      On peut être assuré que les avis de N’Dimby sont un synthèse de

      - multes couches de connaissances anciennes,
      - infos et analyses fraiches de tout bord
      - et analyses personnelles en continu,

      qu’un journaliste professionnel d’une trempe reconnue, compile sans relâche.

      Alors Boris devrait s’y prendre avec soin dans des corrections éventuelles ; il faut être costaud et historique dans les arguments

    • 23 mai 2011 à 14:47 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à poiuyt

      Eh oui ! Poiuyt

      IL faut être costaud et historique pour rendre hommage à Razanamasy

      et Ndimby vient de montrer qu’il n’en a pas le ......gabarit en se glissant encore dans les basses attaques faciles à ceux qui ne partage pas ses positions politiques.....

      Alors que là il est en train d’ecrire un hommage à un GRAND RENSSEMBLEUR et un SAGE

      Une chose est sûre, Razanamasy n’a pas du tout besoin des injures de Ndimby , la trêve aurait du etre de mise dans une telle circonstance si Ndimby avait le cerveau bien plein.....

    • 23 mai 2011 à 16:58 | Rakitoza (#689) répond à Boris BEKAMISY

      Boris

      On n’a donc pas la même lecture du texte. Je pense que Dimby a voulait montrer le grand écart entre Razanamasy et la HAT. Je ne pense pas que Dimby prétendait faire le Razanamasy-bis. Et puis il faut appeler un chat un chat n’est ce pas ?

      Au fait, quand Jacques Sylla est mort, le régime de transition a fait beaucoup de folklore (deuil national etc.). Pour GWR, rien à part une couronne. Votre conclusion ?

  • 23 mai 2011 à 11:01 | da fily (#2745)

    Et de par sa disparition, on a enterré aussi la véritable posture politique.

    On peut se souvenir encore de la félonnerie de radidy en « laissant » au seul feu Razanamasy le rôle de pompier, de rassembleur et de véritable homme d’état, car en grand manipulateur qu’il est, il s’est dédié de toutes responsabilités dans le chaos qui régnait à cette époque. Les chants des sirènes de la discorde n’ayant eu finalement écho que dans les provinces, cet illustre ainé du nom de Razamasy a pu mettre en exergue ses véritables qualités d’homme d’état pour endiguer les maux qui nous minaient déja ; qui aujourd’hui peut prétendre à de telles qualités ?

    Dire aujourd’hui que nous avons perdu une « lumière », est un euphémisme en regard de la pénombre générale qui sévit. Les héritiers, ou supposés comme tel, sont de funestes dilapideurs et de fieffées fripouilles qui font fi de toute fierté nationale, et qui n’ont pas une once de la qualité intrinsèque que tout homme d’état digne de ce nom devrait porter en lui : le patriotisme, l’amour de ses compatriotes avant tout. En celà, il est tout à fait digne et d’actualité de rappeler les actions dont les qualités de cet homme ont permis d’aboutir et de trouver un dénouement acceptable par tous.

  • 23 mai 2011 à 11:17 | rasoulou (#4222)

    A mon avis personnel, dans la crise politique actuelle, les deux camps : pro-HAT, et les 3 Mouvances sont passionnés pour diverses raisons : le Pouvoir, les pépettes, l’amnistie, ....le patriotisme ou l’ ISN (Intérêt Supérieur de la Nation) peut-être, mais ce qu’il nous faut : c’est UN HOMME ET UN POUVOIR NEUTRE entre les deux camps pour diriger la transition à l’instar de Guy Willy Razanamasy : un homme sage, avec une tête froide, désintéréssé, ....et qui nous mènera vers les élections (présidentielles,législatives)......., mais pour cela il faut que tous les hommes politiques changent d’état d’esprit à commencer par RAJOELY, et devait avoir un esprit de négociations, de concessions, d’humilité, et d’abnégation pour mettre fin à cette crise, toujours à l’exemple de notre héros national : feu Guy Willy Razanamasy !
    L’ Armée, le FFKM, la Société Civile (dont GWR était parti prenant) peuvent bien jouer ce rôle de tampon et de relais pour la Transition. A cet effet, RAJOELY devrait d’abord démissionner s’il veut se présenter aux éléctions présidentielles.

    • 23 mai 2011 à 11:27 | elena (#3066) répond à rasoulou

      Et c’est à ce tournant là que nous attendons Rajoelina:est-ce qu’il est capable de montrer qu’il a la stature d’un vrai chef d’Etat ou qu’il ne restera qu’un petit chef de bande ?

  • 23 mai 2011 à 11:28 | Rivohanitra (#142)

    « il fut un des dignes fils de l’Imerina (de la lignée des Andriamasinavalona) »

    Paix à son âme.
    Sans oublier que Ratsiraka est un dictateur, que dire de tous ceux qui ont collaboré avec un homme fort ?
    Il ne faut pas toujours présenter la seule face qui plaît.
    Et vous cher Monsieur NDIMBY, de quelle bonne lignée êtes vous « la suite » ?

    Bien à vous Rivohanitra.

    • 23 mai 2011 à 13:07 | Rabila (#1379) répond à Rivohanitra

      Il y a eu donc des indignes « fils de l’Imerina » : Ramanantsoa, Andriamahazo, Rabetafika, Ratsimandrava, ...

      M/car n’a été un état moderne que pendant les 35 dernières années avant la colonisation. Et ce n’était pas les faits des « hautes lignées » mais ceux des hova : la lignée de Rainiharo.

      Enfin, Antananarivo compte 2 millions d’habitants. Au 21éme siècle, ils sont tous dignes citoyens de la république (même bananiere).

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS