Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 25 avril 2024
Antananarivo | 22h13
 

Editorial

Gros sous

mercredi 9 juillet 2008 | R. C.

Le primaire à 7 ans entre en classe dès la prochaine rentrée.
20 circonscriptions scolaires et près de 400 écoles l’expérimenteront en premier. 120 millions de dollars sont mis sur la table par la Banque mondiale dans l’affaire. 80 au début et 40 autres millions ont été confirmés hier. La détermination du pouvoir à y parvenir s’explique mieux maintenant. De gros sous-étaient en jeu. Il n’est pas assez fou, en tout cas, pour laisser filer sous le nez un tel pactole. L’avenir des enfants en vaut le coup. En effet, qu’est- ce qu’un parent ne ferait pas pour ses enfants ? Quitte à hypothéquer l’avenir des générations futures. Enfin, trêve d’enfantillage car l’argent est là. Bel et bien là. Une pluie de dollars qui ne tombera pas forcément dans l’escarcelle des écoliers et des parents d’élèves qui ignorent la destination finale des fonds mendiés auprès des bailleurs depuis le temps que le pays est « sous programme ». A cela s’ajoute la mauvaise gestion chronique des fonds publics gérés par l’administration. Le ministère de l’éducation nationale détient depuis 20 ans le plus important volume budgétaire parmi les départements ministériels. Il reste pourtant le parent pauvre en matière d’infrastructures, de réseaux et d’efficacité. Plus, on y injecte de l’argent, plus l’éducation va mal.

Vision et prévision

A titre d’exemples, la moyenne d’âge des professeurs titulaires dans les universités tourne autour de 60 ans ; à l’instar de la Maison Centrale d’Antanimora qui accueille plus de 2000 pensionnaires pour une capacité d’accueil de 800, l’université d’Antananarivo, pour ne parler que d’elle, abrite 24 000 étudiants pour un plafond de 14 000. Le diagnostic peut être étiré à l’infini tellement l’éducation est allée par monts et par vaux dans ce pays. Autrement dit, le problème de l’éducation comme celle de l’armée n’est évidemment pas d’ordre financier ou logistique. Encore moins d’effectif. Le vrai handicap relève du domaine de la vision et de la prévision. Deux qualités qui font cruellement défaut aux concepteurs du cycle primaire 7 ans.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS