« Fini le temps des tribuns. Mondialisation et expansion des firmes obligent » ; ce sont les réactions d’une nouvelle venue sur la scène politique et dont la perception n’est pas loin de nous convaincre. Les comportements des électeurs et en particulier les raisons de leur refus d’aller aux urnes nous taraudent l’esprit.
Ces « abstentionnistes » sont des ruraux. Ils ne sont pas des
« ignares » en matière de développement. Ces « abstentionnistes » sont des citadins. Ils sont des employés des zones franches, des ouvriers spcialisés, des patrons. Ils sont les mieux informés des enjeux de ces scrutins mais ils n’ont pas daigné faire l’effort de désigner leur représentant. Nous admettons que ce n’est pas le choix qui a fait défaut.
Les citadins sont les premiers servis et les mieux informés des actualités nationales et internationales. Ils sont conscients que les élections sont les seuls moyens de s’exprimer politiquement, de se faire entendre et de faire régner un certain ordre. Ils savent que la mondialisation est inéluctable et qu’au rythme de l’expansion de grandes firmes ou multinationales, l’économie malgache et la souveraineté de la nation entière risquent de partir en fumée. Ils sont conscients que le groupe Tiko ou d’autres groupes dont les chefs sont des « étrangers » ont déjà une certaine mainmise sur les rouages de notre économie. Mais les démonstrations et logiques « scientifiques » des « opposants » n’ont eu que très peu d’impact sur le comportement des électeurs. Leur
« abstention » sonne quelque part le glas aux « tribuns » et à une certaine forme de pratique politique.
