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Politique

Jeux politiques

« Fanorona contre poker », selon Otrikafo

mardi 23 décembre 2008 |  1384 visites  | RAW

L’association Otrikafo a boycotté toutes les rencontres politiques de ces derniers temps. Elle n’était pas à Iavoloha le 17 décembre dernier pour discuter de la loi sur les partis politiques. Elle était également absente ce jour-là lors de la rencontre de l’opposition à l’hôtel Soimanga à Manakambahiny. Elle a entendu les appels du PDG de VIVA TV, mais elle n’en a pas concrètement donné suite. La raison qui motive cette abstention est que selon Andrianjaka Rajaonah, président de l’association politique Otrikafo, presque tous les participants à ces rencontres n’ont d’autres solutions aux problèmes du pays que celles qui s’apparentent à celles de Marc Ravalomanana. « Ils n’ont d’autres jeux que le poker, c’est-à-dire les outils et instruments proposés par les Occidentaux, contrairement à Otrikafo qui souhaite et propose le Fanorona, un jeu bien malgache ».

Plus clairement, selon Otrikafo, le régime Ravalomanana n’a pas de solutions aux problèmes majeurs du pays que les emprunts auprès des bailleurs de fonds classiques et les Occidentaux en général. Il en est de même de ces politiciens de l’opposition. En tout cas, selon notre interlocuteur, ces oppositions veulent tout simplement prendre la place de Marc Ravalomanana pour ensuite pratiquer les mêmes politiques de quémandeurs auprès des Occidentaux qui n’ont donné jusqu’à présent comme résultat que l’appauvrissement et la paupérisation durable.

« Patriotisme économique » comme voie de développement

C’est pour cette raison que récemment, souligne Andrianjaka Rajaonah, Otrikafo a suggéré aux CONECS, FIVMPAMA et le SIM que la seule et unique voie de développement possible face aux problèmes des entreprises actuellement est le « patriotisme économique ». « C’est ce que font tous les Etats indépendants d’Europe et d’Amérique comme les Etats-Unis, indique-t-il. Le gouvernement Bush apporte son soutien financier aux grands constructeurs automobiles et aux banques américaines en difficulté, indépendamment des autres Etats. Il en est de même en Allemagne. En France, l’Etat français a décidé d’aider ses constructeurs automobiles. Pourquoi l’Etat malgache ne se penche-t-il pas sur les problèmes des entreprises malgaches qui doivent supporter toutes seules les conséquences de la crise qui vont s’amplifier l’année prochaine ? » déplore Andrianjaka Rajaonah. De l’avis de notre interlocuteur, toutes les énergies doivent être mobilisées dans cette direction et non dispersées pour des réunions dont les objets ne sont pas importants pour le pays. Précisant les points de vue de Otrikafo, Andrianjaka Rajaonah réitère que son leitmotiv de création monétaire ne signifie nullement usage de planche à billets mais il s’agit plutôt d’initiative financière de l’Etat.

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