Drame à Ivato, jeudi dernier, causant le décès de 6 malheureux ouvriers. Comme on dit dans pareil cas, l’enquête est en cours. Un bouc émissaire, il y en aurait, malheureusement, les morts ne ressusciteront pas. Les circonstances du tragique accident sont relatés par les quotidiens après un « tardif » point de presse des autorités, et les journalistes doivent s’en contenter...
Là où l’on veut en venir, c’est justement au problème de l’accès à l’information. Que la base aéronavale soit une zone militaire donc sensible, on le comprend. Mais qu’on ne l’ouvre aux journalistes venus accomplir leur fonction que quelques heures après... C’est terrible ! Car il a eu morts d’hommes. Ce n’est sûrement pas par curiosité morbide que les gens des médias étaient là. D’ailleurs, il est stipulé sur la carte professionnelle des journalistes que les autorités civile et militaire devraient leur faciliter la tâche.
Mais non, - encore un excès de zèle ? - Les journalistes n’ont eu qu’une « petite conférence » de presse durant laquelle l’entreprise de sous-traitance semble être mis en cause pour un excès de zèle de sa part (tiens !)... Ils auraient aimé savoir « à vif » le vrai « gabarit » de l’entreprise de sous-traitance pour un tel marché. Les ouvriers bénéficient-ils d’une quelconque protection sociale (CNAPS - OSTIE), etc. Des questions qui auraient éclairé l’opinion publique.
L’on se demande donc si des journalistes « libres » devraient se contenter de publier les laconiques communiqués officiels, sinon de les « broder » pour être démentis après et taxés de manque de professionnalisme ! Il est certes facile ainsi d’accuser la presse ou lui chercher la petite bête quand durant ses « investigations », certaines sources sont discordantes (...)
La lueur d’espoir entretenue par les paroles rassurantes du chef de l’Etat quant au « libre » accès à l’information, commence donc à s’estomper actuellement et les journalistes peuvent toujours colporter les rumeurs... et autres supputations (...)
