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Politique

Joachim Chissano

Etonné par la mémoire courte de certains

samedi 24 juillet 2010 | Bill

Réagissant ce vendredi 23 juillet au Carlton à des questions des journalistes, le médiateur Joachim Chissano n’a pu s’empêcher d’exprimer son étonnement et sa surprise en lisant la Une d’un organe de la presse écrite quotidienne qui disait qu’il « revoit sa copie ». L’ancien président mozambicain a alors déploré la mémoire courte de certains et encore une fois réitéré que sa mission est demeurée la même depuis toujours. Il n’a pas à donner des solutions ni à imposer quoi que ce soit mais à aider les protagonistes à dialoguer et à rapprocher des points de vue pour trouver la solution de sortie de crise. La mission que lui a confiée la SADC est jusqu’à présent la même, dit-il. Et le communiqué du 20 juin 2009 de la SADC est clair car il stipule que le processus de résolution de la crise ne peut qu’être malgache et entre Malgaches, rappelle-t-il. Pour dire qu’il n’a pas revu ni à revoir sa copie mais que toutes les missions qu’il entreprend observent ce principe. Autrement dit, faire comprendre que Joachim Chissano a changé son fusil d’épaule est faux sinon suspect, car il n’y a rien de nouveau dans sa conduite de la médiation.

Est-ce à dire que l’audience d’une heure qu’il a accordée au ministre de la Haute autorité de transition (HAT) en charge des Affaires étrangères, Hyppolite Rarison Ramaroson, a tourné autour du même sujet ? Après avoir été reçu par l’ancien président mozambicain, le ministre Hyppolite Rarison Ramaroson a en effet laissé croire qu’il a réussi à convaincre le médiateur de laisser les Malgaches entre eux chercher la solution de sortie de crise. Il a même suggéré que la communauté internationale serait prête à aider le processus malgacho-malgache en cours car celui-ci serait sur la bonne voie.

Joachim Chissano déclare qu’il veut contacter tout le monde pour comprendre le processus actuellement mis en œuvre et voir comment appuyer le processus de dialogue pour la sortie de crise. A ce propos, il aimerait aussi avoir l’opinion des journalistes, ceux-ci faisant partie intégrante de la société civile.

« J’attendrai son retour »

Joachim Chissano a reçu en audience ce vendredi 23 juillet à l’hôtel Carlton, le ministre de la HAT en charge de la Diplomatie mais auparavant il aurait accueilli les chancelleries étrangères installées dans la capitale. Le médiateur dans la crise malgache a demandé à être reçu par le président de la HAT mais comme ce dernier avait d’autres chats à fouetter ou d’autres missions plus importantes à accomplir à Mahajanga (voir article par ailleurs), la rencontre n’a pu avoir lieu. Les commentaires soupçonnent des inaugurations dans la capitale du Boeny, dont celle d’une station Viva ? Quoi qu’il en soit, l’ancien président mozambicain n’entend pas en démordre, il attendra son retour dans la capitale, laisse-t-il entendre.

Les réceptacles de l’autorité traditionnelle, les « Ampanjaka », ont aussi demandé à être reçu par Joachim Chissano pour lui faire part de leur souhait d’être pris en compte dans le processus de résolution de la crise, car ils sont les détenteurs de la sagesse et d’une autorité morale dans la société. L’ensemble de la société civile elle aussi et les femmes légalistes ont eu des entretiens avec le médiateur.

Pour celui-ci, la journée de samedi sera consacrée à la rencontre des entités politiques.

13 commentaires

Vos commentaires

  • 24 juillet 2010 à 09:05 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Joachim Chissano ???

    toujours se considérant « médiateur » ???

    Le dé était pipé d’avance.

    Mieux vaut qu’il s’éclipse purement et simplement.

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 24 juillet 2010 à 10:17 | poiuyt (#584) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Pourquoi on en est là ?

      La « chère mère » est la cause de tout, elle est ces jours-ci au loisir de s’enorgueillir : son coup d’état a réussi pour l’instant, on attend (c’est honteux !) les africains pour nous sortir de là. Le jeu était bien dissimulé ; mais pour les yeux qui regardent de près l’évidence est évidente. Le vazaha, s’érigeant de « son » faux droit de tutelle, a osé accaparer ses terres, assuré d’avoir monnayé la fidélité de roitelet et de sorciers locaux, dépourvus de dignité, et de . . . patriotisme primaire.

      Comme on le dit toujours dans ces cas, Maman a œuvré pour le bien de son avorton :
      - en utilisant son pseudo « joel »,
      - en pratiquant un double-jeu effronté devant la communauté internationale.
      - en passant au dessus d’une quelconque maturité de son (ancienne ?) colonie,
      - en profitant surtout d’un fond de sympathie populaire, à relents confessionnels parfois souvent.

      On en est las. On se sent mineurs, infantilisés. Maman se permet dorénavant d’admonester son pseudo, sa carapace de cheval troyen. Elle apparait chanter en chœur désormais avec la communauté internationale, contre les turpitudes quotidiennes de l’ancien pseudo. Doit-on se mettre à penser que ces fautes apparentes de conduites sont de l’initiative volontaire de Maman aussi, afin de lui permettre de gronder publiquement les putschistes ; Façon de montrer que le pseudo-gouvernement est souverain, et que Maman est . . . étrangère.

      Le larron nait souvent à l’ occasion d’une absence, quand la mauvaise intention est latente chez un faible mécréant.

      A peu de chose près le malagache pourrait être incarné dans le texte emprunté bien connu suivant, honte au honteux :

      Au voleur ! au voleur ! à l’assassin ! au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné ! On m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent ! Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? où est-il ? où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? où ne pas courir ? N’est-il point là ? n’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête ! (il se prend lui-même le bras.) Rends-moi mon argent, coquin !

      On en est là ! On ne peut pas dire qu’on était absents, M. E. R. D. E. ! ! ! Vous allez léguer une colonie à vos enfants ?

    • 24 juillet 2010 à 10:33 | ratiarivelo (#131) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Bjr Mr. Basile : efa tsy ao aminao intsony ny : ny FIFANAJANA mahaiza manaja vahiny Tompoko o !!! mampalahelo ?? mampalahelo !!

    • 24 juillet 2010 à 11:42 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à poiuyt

      Dommage !!

      Avec un pseudo,« ON » peut dire n’importe QUOI !!

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 24 juillet 2010 à 11:45 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à ratiarivelo

      ratiarivelo

      « manaja vahiny »,veut dire QUOI ????

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 24 juillet 2010 à 17:54 | meloky (#637) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Manaja vahiny veut bien dire laisser les ra8istes dominent dans la mediation conduite par la CI !
      C’est tout Mr Basile !!!!!«  »"

    • 25 juillet 2010 à 08:45 | andry_rajoli (#3155) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Je ne comprends pas pourquoi le Ministre des Affaires Etrangères accepte cette humiliation de devoir demander une audience. C’est à ce petit étranger de lui demander audience.

      Quoiqu’il en soit l’attitude d’Andry RAJOELINA de ne pas le recevoir est excellente. En espérant que ce petit étranger partira aussi vite qu’il est venu. Ceci après avoir certainement prodigué quelques paroles d’encouragement à ces petits protégés du Magro et dégusté aux frais de la princesse les liqueurs du Carlton et quelques bons petits plats malgaches.

      Qu’il comprenne une fois pour toute que le légendaire accueil des Malgaches n’est pas pour lui et les petits médiateurs de pacotille.

    • 25 juillet 2010 à 21:34 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à poiuyt

      pour poiuyt

      extrait de « démocratie-socialisme »

      par Bernard Grangeon,le 1er mars 2 009.

      Le peuple Malgache rejette le pouvoir présidentiel.

      Une crise de longue durée a éclaté à Madagascar.Elle trouve sa source dans la politique du Président Marc Ravalomanana qui,à la tête du puissant groupe agro-alimentaire du Pays,spolie les Malgaches de la terre des ancêtres et laisse, l’immigration chinoise et coréenne, investir dans l’immobilier et le commerce.Cette politique vise à financer en contre partie les grandes infrastructures du Pays,notamment le réseau routier.

      Cette politique se superpose à la crise économique qui rend chaque jour les denrées alimentaires de plus en plus chères.La bourgeoisie merina se divise engendrant une crise sociale et politique comparable à 1 992,mais opposant les merina entre eux,alors que toutes les crises antérieures de la colonisation à 2 002 avaient opposé les merina aux éthnies côtières.

      Marc Ravalomanana est arrivé au pouvoir en 2 001 lors des élections présidentielles,après un coup d’etat « judiciaire » entre les deux tours et l’aide forcée de la France pour mettre fin à la présidence de Didier Ratsiraka.A cette occasion les merina étaient unis pour le « CHANGEMENT » social,pour mettre fin à la corruption,pour construire des infrastructures,pour projeter le pays dans le développement économique.Ce gouvernement (l’exécutif) bascula rapidement dans l’évangélisme,se mit à restreindre les libertés individuelles,tout en développant le libéralisme en faveur du capilisme américain,des chrétiens démocrates allemands,des dirigeants de la Chine Populaire ou de la Corée du Sud.Cette politique se heurte aux conceptions des églises protestantes et catholiques traditionnelles,aux traditions francophones de la bourgeoisie merina qui se lamente de la puissance économique du Président-P.D.G.,gérant le Pays à son plus grand profit.Dans le même temps,la corruption atteint des niveaux jamais atteints,la monnaie dévaluée avec l’instauration de l’ariary et la disparition du franc malgache,la justice « sommet » de se mettre à son service.Ainsi,le peuple s’enfonce chaque jour de plus en plus dans la pauvreté et la misère.

      Cette situation a permis de « promotionner » lors des dernières élections municipales ,contre toute attente,le jeune Andry RAJOELINA contre le candidat du TIM présidentiel.Cette nouvelle donne ne mit pas fin au plein pouvoir du Président,au contraire,ce dernier multiplie les entraves et les provocations à la gestion du nouveau Maire d’Antananarivo,divisant la grande bourgeoisie merina....

      Dans ces conditions,la crise ne pouvait qu’éclater.L’AREMA ,affaibli par le départ eb exilde l’ancien dictateur Didier Ratsiraka à Neully,ne pouvait que s’allier tactiquement au nouveau Homme Fort de la Capitale.Par ce renfort,la crise s’est étendue à l’ensemble du Pays,l’AREMA a retrouvé des couleurs,son fils (neveu)Roland Ratsiraka trouvant là un moyen de sortir de l’ombre.Des centaines de morts lors des affrontements entre les deux factions,le pillage des magasins du groupe agro-alimentaire,une armée paralysée,une police au côté du Président a ouvert un cycle de crise dans la durée et l’issue incertaine.

      La tention monte après l’auto-proclamation de la destitution du Président de la République par la rue.En réponse,Marc RAVALOMANANA a destitué le Maire,a nommé de nouveaux chefs de fonkontany (quartiers) sur la communauté urbaine d’Antananarivo et a mis cette communauté par délégation spéciale sous le pouvoir d’un Président Guy Randrianarisoa.Alors que dans le même temps,le jeune Andry Rajoelina,Maire destitué,intronisait Michèle Ratsivalaka,son adjointe,à sa place tout en appelant la population à désigner leurs chefs de fonkontany dans les 196 que comprend l’agglomération.

      Un bras de fer s’est engagé entre le Tanora Malagasy Vonona (T.G.V.) et le TIM,les affrontements meurtriers ne sont pas fait attendre,la manifestation du 7 février au Palais d’Ambohitsorohatra,siège de la Primature (??),pour la mise en place d’une charte de transition pour une 4 e République s’est terminée dans un bain de sang.La garde prétorienne renforcée de mercenaires sud-africain a chargé à balles réelles sur la manifestation,sans sommation au moment où la délégation ,« inconduite », rejoignait la foule.La crise, à Majunga où l’AREMA s’est refait une santé et à Diégo-Suarez où les signes indépendantistes et rattachistes vis-à-vis de la France sont de plus en plus perceptibles,est de m^me nature...L’Ambassade de France reste en apparence neutre,les relations avec le pouvoir malgache reste très diplomatique.Elle appelle officiellement au calme et au dialogue...alors que l’Union Africaine vient d’apporter son soutien au Président de la République et leader de TIM.

    • 26 juillet 2010 à 02:03 | poiuyt (#584) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Pour grandir, l’adolescent doit « tuer » ses parents ; Madagascar devrait faire ses découvertes de la démocratie tout seul, sans aucune intervention extérieure, digne dans sa souveraineté.

      L’histoire commune franco/malagache a beaucoup de zones d’ombre, desquelles la France est toujours sortie bizarrement souveraine sur le sol de Madagascar.

      Quelle distinction vous faites là à poiuyt. Soyez en remercié. Il vous promet de vous répondre.

      Toutefois, en relation à votre texte, une analyse objective des chroniques de ce coup d’état, donne immanquablement à penser que :
      - la France n’est pas neutre du tout, elle a été à l’origine
      - le putsch n’est pas populaire
      - Le joel et son camp n’ont pas du tout la blouse blanche quand aux victimes des prises d’assaut des institutions et bâtiments, privés et nationaux, dont les morts du 07 février ; au contraire !

  • 24 juillet 2010 à 09:35 | bema (#828)

    C’est votre vision qui est trop COURTE car vous avez déjà choisi votre camp et pour porter le nom de MÉDIATEUR, l’impartialité est exigée. Cette soit disant Diplomatie (a l’africaine) constitue un OBSTACLE sur le développement du Continent et prendre des sanctions inappropriée et dans la précipitation montre bien vos INCAPACITÉS. Misaotra Tompoko.

  • 24 juillet 2010 à 09:49 | violety (#3681)

    Mémoire courte ou longue, adieu donc à Maputo, Addis abeba, Pretoria et les 4 mouvances ! C’est ce qu’il faut en déduire de tous ces « va et vient » interminables. Reste à voir qui va arbitrer les dialogues « malgacho-malgache » entre « sociétés civiles soi disant neutres » et les partis politiques, car même le FFKM est politisé à mort, idem les Tangalamena et autres Ray amandreny. Espérons aussi que les militaires vont enfin rentrer dans les casernes, et que l’Armée revienne à ses véritables vocation et rôle de grande muette. Vaste programme encore dites vous ? Oui , mais la sagesse Malagasy a toujours su transcander devant toute situation de crise, et les valeurs malagasy vont se remettre en place progressivement, mais lentement. Comme disait Herizo de son vivant « dénigrez, dénigrez toujours ,mais un jour viendra où on regrettera ces occasions perdues à cause des betises humaines ».Eh oui : S’Il était encore là ce, Grand Monsieur !!! qui nous a quitté il y a déjà 2 ans demain 25 juillet.

  • 24 juillet 2010 à 11:10 | betoko (#413)

    En tout cas , je suis fiere d’être malgache dans un certain sens , car si les malgaches avaient la mentalité des africains , nous serions en pleine guerre civile depuis 2002 , Mais je déplore l’attitude des extrémistes de tout bord que se soit les pro-Ra8 que les pro-TGV , on dirait que pour eux , faire de la politique c’est de pouvoir gagner de l’argent au plus vite ,ils ne pensent qu’ à leur intêret , jamas à la nation ni à la popultion .
    Secondo , Il ya tjrs des froncophone chez nous et ils croient que c’est toujours La France qui nous dirige , c’est archi faux ,Jacques Focard n’ est plus de ce monde , et si vous dites que La France est tjrs réstée colonialiste, balayons devant nos porte d’abord, je vous donne quelques expemples dignes d’un vrai colon que j’avais contoyé dans ma jeunesse .
    Comment se fait il qu’une parsonne possédant bac +5 est payée à 350 000 FMG dans une entreprise malgache , mais elle perçoit dix fois plus dans une entreprise dirigée par un française ?
    Comment se fait il que les chauffeurs des Taxi-brousse qui travaillent 360 jrs par ans , sans pouvoir bénèficier d’un seul jour de conger , même s’il ou sa famille tombent malades , les consultations chez des médecins et les médicament sont à leur charge , ce n’est pas le cas chez un patron vazah , n’en parlons pas des bonnes et boys qui travaillent toute l’année
    Pour finir je vous invite à lire un article concernant LILA une fille qui était morte par manque de soin , esclave d’une famille malgache installée en France et décedée en 1997 , à lire donc , dans www.clicanoo.com"
    bon wek end à tous

    • 24 juillet 2010 à 11:55 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à betoko

      betoko

      Sur plusieurs points,je suis d’accord avec « VOUS »,BETOKO.

      Un point de discorde,la situation sociale à Madagascar.

      Il y a plusieurs points positifs sur le « plan social » et du « droit de travail »,en France mais Madagascar ne peut pas les « copier » sans faire un remue ménage dans ses droits sociaux et ses droits du travail. Une politique de premier plan à faire pour tout nouveau dirigeant malgache.

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

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