Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 29 mars 2024
Antananarivo | 09h25
 

Editorial

Et la suite ?

jeudi 13 décembre 2007 | RAW

Emprunter la route en charrette à bras ou en taxi-be ou en taxi ou monter dans le train TGV ; c’est le choix qui s’est finalement imposé aux contribuables et électeurs de la capitale hier. Tout le monde admet que l’état des routes et autres infrastructures s’est depuis quelques années amélioré. Mais à quel prix ? Peut-on espérer que rapidement ces améliorations s’étendent à tous les recoins de la cité et aux circonscriptions périphériques ? Et que parallèlement les impôts et taxes soient utilisés à bon escient au profit des citadins et de l’intérêt général ?

Évidemment que le train TGV offre des perspectives. Mais à quel prix encore ? Le TGV en réalité traduit non seulement de nouvelles visions et de nouvelles énergies et forces enthousiastes mais aussi des investissements nouveaux que les politiques, la municipalité, l’Etat et les contribuables ne doivent méconnaître.

Le « Grand Tana » dans le « Madagascar naturellement » et l’optique d’une métropole authentiquement malgache, moderne, sont bien beau. Mais tant que la précarité de l’emploi pour ne pas dire le nombre croissant de sans emploi ou de sous employés ; tant que les salaires ne suffisent pas ; tant que l’informel règne ; tant que…, tant que…

Bref, tout se ramène à la politique. Et c’est là qui explique l’intérêt ou le désintérêt des formations politiques de l’opposition à l’égard de ces élections d’hier. Si des formations politiques manœuvrent et sont en train de négocier le virage de la composition avec le pouvoir, d’autres ont préféré directement entamer des pourparlers avec les candidats à la Mairie de la capitale.

La non-participation des partis de l’opposition ne signifie pas indifférence. La plate-forme de l’opposition et d’autres formations qui n’en font pas partie ont observé et scruté le processus. Elles évaluent les forces en présence. Elles attendent les appréciations des observateurs électoraux et les résultats officiels. D’ailleurs la mobilisation des observateurs électoraux locaux tels « Justice et Paix », « Andrimaso FFKM », « KMF-CNOE » qui ont prêté main forte aux BLE (bureaux locaux électoraux du Comité national électoral) a accru l’intérêt que les politiques de l’opposition accordent à ces consultations. Ces politiques pèsent et soupèsent les atouts et les cartes entre les mains des parties. Elles sont en même temps collées aux oreilles des communautés internationales par rapport à ces scrutins. En tout cas, les « irrégularités » relevées jusqu’ici dans ces scrutins viennent étoffer les cartouches politiques des opposants pour réclamer une fois de plus la révision du Code électoral, l’adoption du bulletin unique, le financement des campagnes de propagande électorale et le statut de l’opposition. Surtout que cette opposition est maintenant en train d’être structurée et qu’elle a au moins une tête, un porte-parole.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS