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Editorial

« Entre les deux, mon cœur balance »

jeudi 3 janvier 2008 | RAW

Si c’était une question d’amour, je dirai : entre les deux, mon cœur balance. Mais comme il s’agit plutôt d’apprécier la situation actuelle, je serai tenté d’affirmer que l’avenir est entre les mains de toutes les forces vives de la nation et il ne doit être que prometteur.

Malgré les expériences vécues par la population malgache et surtout en raison de son passé lointain et récent, on ne peut tomber dans le pessimisme ni se contenter d’un optimisme béat. On doit entreprendre et se motiver en dépit de l’adage comme quoi l’espoir fait vivre les imbéciles. « A cœur vaillant, rien d’impossible » ou « tsy misy mafy tsy laitry ny zoto », a-t-on appris à l’école.

Depuis près de trente ans maintenant et quoi qu’en disent les dirigeants et les partenaires financiers, les ménages malgaches dans leur grande majorité sont de plus en plus pris dans l’engrenage de la pauvreté. Et la lutte contre cette pauvreté est depuis devenue un argument que l’on mélange à toutes les sauces tel le fameux « cube ... » ou le « vetsin » si auparavant le commun des ménagères n’avait que l’oignon et la tomate. Modernisme oblige.

Mondialisation également. C’est pourquoi le libéralisme sauvage doit être dompté. Au même titre que les velléités de domination de la part de n’importe quel intérêt particulier. Le combat est certes difficile voire ardu mais il ne peut être reporté sinon c’est le gouffre et les affres de la dépendance et de la dispartition du patrimoine et de l’identité malgache. Plus concrètement c’est le servage à nouveau qui risque facilement de régenter les relations entreles « producteurs » et les patrons.

On doit admettre qu’il est difficile de distinguer le nutritif de ce qui est juste délicieux ou le bien du mauvais quand le menu est bien présenté. De même, il est compréhensible que dans certaines situations ou circonstances, on a du mal à apprécier les signatures de conventions de prêts, les ateliers et séminaires en chapelets à n’en plus finir.

Même sous le spectre du verre « win-win », ces prêts et ces dons ou subventions ne sont jusqu’à présent pas du tout persuasifs aux yeux des ménages moyens et pauvres. Rien qu’à l’exemple de la route, leitmotiv du développement de ces dernières années, des ruraux et des contrées desservies ne se sentent pas vraiment satisfaits. Ces routes et ces pistes autorisent certes une certaine régularité des liaisons et ont ouvert un certain horizon ; mais elles engendrent aussi des obligations et soumettent ces ruraux à de nouveaux devoirs. Le service public auquel ils s’attendaient avec la route ne suit pas ; ce sont plutôt les devoirs qui se sont accrus avec les problèmes et les préoccupations. Et au final, c’est le commerce et le marché sur lesquels ils n’ont aucune réelle emprise qui en bénéficient. Bref, la situation n’est pas encore convaincante et le flou persiste. Jusqu’à présent le « Ravalomanana be dia be » est nulle part. Il est introuvable.

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