Malgacho-malgache, la cérémonie des vœux d’Iavoloha l’a été, hier. La question « genre » a été respectée par la prise de paroles en premièr de Mme l’édile Hantanirina Rabearisoa de la commune de Bongotsara dont dépend Iavoloha, au nom de tous les maires de Madagascar. Ensuite les vœux des 22 Régions représentées par Madame le Chef de région d’Atsimo-Andrefana. Honneur aux femmes ! De beaux discours d’allégeance illustrés par des « hain-teny et »ohabolana« bien à nous, avec cette ambiance bon enfant, digne du »Raiamandreny« de tous les Malgaches qui a reçu le »jaka" de la part de ses invités.
Sans entrer dans les détails -(voir les articles par ailleurs)- des rappels des réalisations du pouvoir, y compris celles du Parlement, force est de constater que parmi les chiffres statistiques égrénés lors des différents discours, le peu que le commun des Malgaches a retenu est que malgré tout 75% de la population sont encore pauvres, selon le chef de l’Etat. Et la plupart de ceux que nous avons rencontré de commenter, qu’au moins, voilà un président qui sait et comprend ce qu’endure le « vahoaka » et qui a l’audace de le dire clairement tout en promettant de réduire pour cette année la pauvreté. Sans pour autant sous-estimer ni ignorer les efforts de l’Exécutif.
C’est pour dire, d’après ces quelques réactions que les succès de l’année dernière ne sont pas encore ressentis par la population malgré les statistiques exhaustives brandies.
Toutefois, quand le président a fait appel à la collaboration de tout un chacun de bonne volonté, à une participation sans exclusive pour développer le pays afin de vaincre une fois pour toute la pauvreté à Madagascar, un espoir mêlé de scepticisme renaît au cœur des Malgaches. Scepticisme du fait que le monde politico-économique ne semble pas considérer leur survie quotidienne surtout après les différentes élections. Les promesses et autres démagogies, ils y ont toujours cru au point de s’en lasser...
Mais, quand pour une fois, le pouvoir est condamné à réussir et à concrétiser ses promesses, vu que l’opposition actuelle est supplantée par les « indépendants », l’optimisme reprend le dessus. Comme certains le disent si bien : « Izahay hanateran-kira indray ve no tsy hahay handihy ? »
« Ensemble, pour relever le défi », a exhorté le président. « On ne demande pas mieux, nous, qui sommes obligés de subir tout ce que certains politiques programment », a renchéri nos interlocuteurs.
