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Economie

Produits agricoles

Encore du chemin à faire quant à leur transformation à Madagascar

jeudi 2 août 2007 | Lanto

La transformation de produits agricoles donne plus de valeur ajoutée et contribue à l’augmentation des revenus des paysans producteurs.

Si une caisse de 20 kilos de tomates coûte durant la période janvier-février Ar. 15 000 à 20 000, le prix peut descendre jusqu’à 1000 à 2000 ariary à partir du mois d’octobre à décembre. Pour pallier à ce problème et éviter les déchets, les producteurs de la coopérative « Union Mami III », pouvant atteindre une production hebdomadaire de 10 à 12 tonnes, ont procédé à la transformation. Une caisse de tomates donne cinq boîtes de confiture de tomates, à 2000 ariary le prix unitaire.

Des coopératives et associations se lancent de plus en plus dans ce domaine. Cependant des obstacles entravent à son épanouissement.

Une transformation encore artisanale

Madagascar possède de nombreux potentiels en produits agricoles, notamment les fruits et légumes. Orange, fraise, ananas, tomates et nombreux autres sont asséchés ou transformés en confiture, en pâte de fruits et autres. L’approvisionnement en fruits ne constitue donc pas un problème. Mais la transformation se fait jusqu’ici de façon artisanale, limitant la production. De plus, l’insuffisance des moyens financiers ne permet pas le développement de l’activité. Par ailleurs, les boîtes de conservation se présentent sous différents modèles suivant l’offre des fournisseurs. La majorité des producteurs se regroupent dans des associations et utilisent leurs fonds propres. Or, certains aspirent même à l’exportation.

Actuellement, les épiceries, les pavillons, les foires sont les principaux débouchés des produits transformés.

D’après une membre d’une coopérative d’Ambatolampy, le mode de paiement des grandes surfaces ne leur convient pas. Compte tenu de la modicité du fonds de roulement, le paiement cash demeure la seule alternative. Cette coopérative peut produire 1000 boîtes pour les confitures de l’orange, de tamarin ou de mangue et 5000 boîtes de confiture par an pour les confitures d’abricot, de prune et de fraise. Les prix s’affichent entre 2800 à 3400 ariary selon la quantité et la qualité. Le mode de conservation ne favorise pas non plus la vente dans ces lieux. « L’ouverture fréquente de la boîte conduit à une détérioration du produit », souligne Robinson Rado Hasina, de « Mia confiture », une société artisanale créée en 1992.

De plus, la durée de la conservation ne dépasse pas les deux ans, surtout si les produits sont exclusivement naturels. De nombreuse actions sont à entreprendre dont la facilitation de l’accès au financement.

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