Heureusement que la période de campagne électorale est ouverte. On devrait alors s’attendre à ce qu’ouvertement chacun des candidats déploye son savoir-faire pour propager sa foi à travers son programme, son projet ou sa perception et sa vision.
Il faut dire que lors de la période de pré-campagne cela a été minable. Il fallait bien sûr contourner les textes qui, pour beaucoup de connaisseurs, ne sont même pas clairs à ce propos. Toujours est-il que jusqu’ici, les prestations des candidats laissaient à désirer. Presque tous ont été faire du porte à porte auprès de personnalités considérées comme influentes ou pouvant leur servir d’appât. Ainsi en-est-il du Pasteur Richard Andriamanjato, de l’Archevêque Mgr. Odon Marie Arsène Razanakolona, de l’ancien maire Guy Willy Razanamasy. Les doyens des communautés qui composent les électeurs de la capitale n’en sont pas moins courtisés, autant que les groupements professionnels d’une certaine envergure. Les divers groupes ethniques constituant les habitants de la capitale n’ont pas été en reste. Bref, des prises de contact ou des entrevues qui ne sont que des tape-à-l’oeil et véhiculés pour tout simplement bluffer et décourager l’adversaire.
Le fait est que hier encore, on s’est échiné dans certains état-majors à racoler des passants. Pire, le « zanak’i Dada » est de nouveau mis au devant de la scène. Si le « Dada » en question était la fondateur du TIM, il est le président de la République et il est le « raiamandreny » de tous les Malgaches. Hier donc et encore pour la enième fois, on a insisté comme si le président de la République n’appartenait qu’au TIM. Comme si le président de la République n’avait pas prêté serment sur la Constitution et qu’il y a publiquement, qui plus est en campagne électorale, des « bénis » du Président de la République et des honis.
En tout cas, de telles prestations n’augurent rien de vraiment sains dans la compétition. Déjà que l’on réclame dans certain camp, la transparence dans la liste électorale, si dans d’autre on se plaint aussi de certain traitement dans l’occupation de telle ou telle place pour les meeting !
À beaucoup d’égards déjà, on serait enclin à considérer de la manière la plus sérieuse les revendications des opposants pour une révision du code électoral. Il a toujours été source de problèmes. Et cette fois-ci, tout le monde qui n’est pas dans le secret du pouvoir, veille aux grains. Les KMSB et autres doivent-ils renaître de leurs cendres ?
