Echec de la première tentative

Devant le premier barrage des forces de l’ordre, la marche des manifestants s’est immobilisée pour laisser une délégation composée du général en retraite, Raonenantsoamampianina, et du contrôleur général Organès, lui aussi en retraite, parlementer avec les responsables du barrage.

Accompagnée des forces de l’ordre, cette délégation se rend alors au ministère de la Jeunesse et des Sports à Andohan’Analakely, puis à Ambohijatovo auprès du bâtiment qui abritait le ministère de la Population en son temps. La délégation de la Place 13 mai rentra bredouille car les portes et portails étaient cadenassés et elle n’a trouvé aucun interlocuteur.

L’impatience commence à se répandre dans les rangs des manifestants quand il leur a été proposé d’attendre un huissier pour emprunter la voie juridique et prendre possession des locaux des ministères.

Le professionnalisme des forces de l’ordre

Quoi qu’il en soit, les manifestants ont salué le professionnalisme des forces de l’ordre. Elles ont manifesté une courtoisie exemplaire mais surtout, un réel professionnalisme dans la gestion du face-à-face avec les manifestants.

On ne peut toutefois pas feindre d’ignorer des éléments incontrôlés dans les rangs des manifestants. Qualifiés de « casseurs » par les partisans du mouvement, ces éléments ne sont pas revenus sur la Place 13 mai mais ont excité les forces de l’ordre. Ils ont lancé des pierres et déplacé les bacs à ordures, obligeant les forces de l’ordre à les disperser avec des grenades lacrymogènes. Bien que les forces de l’ordre soient rentrées dans leur caserne sise à côté, au RMI, ces forcenés ont continué à leur jeter des pierres. Le calme ne fut rétabli à Analakely qu’en début de soirée, vers 19heures quand les forces de l’ordre ont décidé de dissuader les « casseurs » avec l’usage de leurs armes.