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Editorial

Double langage

lundi 12 novembre 2007 | RAW

Ordre apparemment humiliant en public, surtout à l’attention de son épouse leader, de la part de l’époux qui se fait expressément maladroit pour marquer son hospitalité et sa disponibilité envers son invité ? Et puis, un hôte qui se permet le luxe de faire usage de la langue officielle pour se faire facilement comprendre, un « ny teny fitaka » comme une proverbe mal maîtrisée mais qui prête à toutes les insinuations. Parle-t-il des grands ou des petits ? Car parmi les petits, il y a ceux qui sont déjà grands et qui, dans le système « win-win » , arrive toujours à gagner tout seul, sans partage.

Auparavant, il faut rappeler des piques à l’encontre des étrangers, des investisseurs, des grands, des pays riches. Et cela depuis Taolanaro jusque dans les tribunes internationales de New-York ou autres. Tout le monde y passe : les Américains, les Européens sont titillés au nom de la fierté nationale et de la souveraineté nationale.

En tout cas, dans le cadre des négociations APE, l’Etat malgache ne semble pas écarter la création d’un groupe de sous région Madagascar-Maurice-Comores-Seychelles (MMCS) au cas où... D’ailleurs, le chef de l’Etat malgache n’a pas, ces derniers temps, cessé de narguer les partenaires financiers et les pays amis tout en s’affichant comme étant un grand patriote, mais aussi citoyen du monde. Le « Peau-rouge » dirait que c’est « le visage pâle à la langue fourchue ».

Quoi qu’il en soit, on admettra que le prochain sommet Union européenne - Afrique (UE-Afrique) au mois de décembre sera des plus vifs et chauds. La Chine et sa politique en Afrique ne manqueront pas d’être soulevé. Les relations Europe-Afrique qui étaient en train de prendre l’allure de liens entre parents et enfants sont effectivement en train de s’effriter en raison de la nouvelle politique de Beijing en Afrique.

Le poids de l’histoire étant, il faut cependant que le sommet UE-Afrique ne puisse être qu’un dialogue sinon le risque est grand pour l’on s’achemine comme dans les relations avec le Zimbabwe. Le pays du président Mugabe est aujourd’hui considéré comme le paria, l’exclu de la communauté internationale. En d’autres termes, il faut accorder davantage d’intérêt aux profondes aspirations des pays en développement, dont en premier lieu la souveraineté. Que cela soit de la part des pays de l’Union européenne ou de la Commission ou des autres grandes puissances. L’Afrique ne veut plus entendre parler d’aides conditionnées ou de préalables.

Dans le cas de Madagascar, le double langage qu’on peut décrypter dans les propos et discours ou déclarations de presse du président, le Madagascar Action Plan ne doit pas souffrir de conditions politiques. La grande masse de la population et l’économie ne doivent pas être l’otage de ces conditions pas toujours faciles à comprendre dans la brousse.

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