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Société

Rencontre Amnesty International – ministre de la Communication

Deux points de vue sur l’actualité

samedi 10 novembre 2012

Le ministre de la Communication, Harry Laurent Rahajason accompagné de son directeur de cabinet, Pierrot Rakotojaona et du directeur général de la Communication, Guy Laurent Ramanakamonjy, ont discuté ce vendredi 9 novembre avec Christian Mukosa, chercheur au programme Afrique d’Amnesty international. La situation dans le sud et la liberté d’expression et de presse ont été au centre de la rencontre.

Ci-après de larges extraits du communiqué du ministère de la Communication relatif à cette rencontre.

« Le chercheur au programme Afrique a exprimé les préoccupations de l’Amnesty international concernant la question de liberté de presse et d’expression à Madagascar mais également sur la question relative à l’opération « Tandroka » menée dans la partie sud du pays : « Amnesty international travaille sur le dossier de Madagascar depuis des années. J’y suis venu pour rencontrer les autorités malgaches, y compris le ministre de la Communication. Notre discussion a tourné autour des Droits humains, de la liberté de presse et de presse, les situations qui prévalent au sud de Madagascar ainsi que les comportements des forces de l’ordre non seulement dans le cas des opérations mais aussi dans le cas de travail de la Police ou de la Gendarmerie ou l’Armée. Le ministre de la Communication, en sa qualité de porte – parole du Gouvernement, nous a donné les points de vue et la position du Gouvernement sur certaines questions. Nous sommes conscients des difficultés mais nous sommes d’avis que malgré ces difficultés, certaines choses doivent être faites. C’est dans ce sens qu’on continue ce dialogue et on a demandé aux autorités que les différentes recommandations d’Amnesty international sur différents points soient mises en œuvre. C’est important de tenir compte des réalités mais c’est également important de mettre les Droits humains au cœur des efforts politiques du Gouvernement et surtout pendant cette Transition et l’année prochaine, avant et pendant les élections », a – t – il expliqué.

Le ministre de la Communication a donné des éléments d’éclaircissements face aux préoccupations soulevées : « l’État, et encore moins le ministère de la Communication n’a jamais pris une mesure quelconque allant à l’encontre de la liberté de presse et d’expression. Le ministère n’a fait que rappeler tout un chacun à observer les textes et Lois en vigueur ». Et lui de poursuivre : « le ministère de la Communication ne s’interfère pas dans les affaires judiciaires. Il faut laisser la Justice faire son travail », a–t–il expliqué. Concernant la situation dans le sud de Madagascar, le ministre Harry Laurent Rahajason a proposé à son vis–à–vis une approche pratique de collecte d’informations pour éviter les supputations : « le mieux, c’est de descendre sur le terrain pour constater de visu les réalités sur place ». En parlant de la diffusion d’informations sur cette opération « Tandroka », le patron de la Communication a rappelé ce qui a été fait : « le ministère des Forces Armées a, avec le soutien du ministère de la Communication, régulièrement diffusé des informations officielles sur le déroulement des situations dans le Sud ». Dans la foulée, sur la proposition d’Amnesty international de créer une commission d’enquête, le ministre de la Communication a mis les points sur les « i » : « le ministère des Forces armées a déjà mis en place une commission d’enquête dans le sud du pays. D’ailleurs, le Gouvernement malgache a toujours déployé le peu de moyen afin de protéger les Droits de l’Homme à Madagascar ».

(fin de citation)

Le ministre de la Communication a remis quelques documents de base sur la liberté de presse et d’expression à Madagascar à ce chercheur de l’Amnesty international pour que ce dernier puisse connaître les efforts déployés par l’État malgache sur ce sujet.

Dans tous les cas, les points de vue des autorités à propos de cette opération militaire dans le Sud ne convergent pas souvent avec les recueils de points de vue rapportés par quelques organes de presse qui y ont envoyé des reporters ou qui y entretiennent des correspondants. Récemment encore, des tentatives de constitution de commission d’enquête parlementaires relative à ces événements du Sud et aux présumés exactions ou abus des forces spéciales se sont terminées en queue de poisson. Quoi qu’il en soit, l’affaire Remenabila est déjà dans tous les réseaux sociaux et les morts d’hommes consécutives à l’opération Tandroka ont même fait l’objet à La Réunion d’une conférence-débat animée par une personnalité membre du Conseil supérieur de la Transition.

Recueilli par Valis

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