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Economie

Crise financière

Des répercussions au pays

jeudi 11 décembre 2008 | Rianalazo
Le ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Ivohasina Razafimahefa

Lors de la conférence de presse qui a eu lieu hier au MECI, le ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Ivohasina Razafimahefa, a annoncé que des répercussions peuvent être constatées à Madagascar avec cette crise financière mondiale. Cette crise se manifestera probablement de nombreuses façons. Par exemple, le rétrécissement de la demande commandée par les grandes puissances, qui affectera l’exportation. De même, à cause de la prudence des investisseurs, les investissements directs étrangers vont probablement diminuer. Ou encore, un rétrécissement des aides publiques de développement avec les partenaires multilatéraux et bilatéraux est attendu. L’hésitation des institutions financières étrangères due au manque de confiance provoquera mécaniquement la diminution de l’octroi de crédit au secteur privé. Et enfin, le ralentissement de l’activité économique d’ensemble risque de devenir une réalité. L’objectif du ministère étant de préparer les esprits aux éventuelles conséquences de la crise financière mondiale dans le pays. Des membres du secteur privé ainsi que des représentants des bailleurs de fonds ont été conviés à cette causerie sur les probables répercussions de la crise financière capitalistique dans le pays.

Transparence

Pour sa part, le chef de l’Etat a, à plusieurs reprises, annoncé que « Madagascar peut tirer profit de cette crise si l’île sait faire preuve d’opportunisme. » Sans trop s’attarder sur les manières d’y arriver, Ravalomanana Marc laisse entendre que « à quelque chose, malheur est bon ». En fait, il souhaite probablement battre en brèche le pessimisme ambiant. Toujours sur le même registre, il a déjà averti par au moins deux fois la communauté internationale de toute tentation de réduire l’aide publique au développement à cause de cette crise dont elle en est la cause et l’origine. Il reste à savoir si les pays développés prêteraient une oreille attentive aux propos présidentiels. En effet, endettés comme ils sont aujourd’hui, ces pays-là veulent faire des économies partout où c’est possible. Notamment dans les enveloppes toujours de plus en plus minces des aides publiques au développement. Bref, chacun essaie de s’en sortir à sa manière. La démarche du MECI mérite le détour car il a décidé de jouer la transparence, l’une des armes les plus redoutables en période de crise.

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