Haro sur les racoleurs ! Bien que les transporteurs aient déjà pris une décision selon laquelle les racoleurs sont interdits de circuler sur les gares routières, ces derniers persistent encore et toujours à passer outre. A maintes reprises, les voyageurs se plaignent du mauvais comportement de ces « mpanera » qui n’hésitent pas à tirer de force les bagages des voyageurs. Pire encore, il y a ceux qui osent même les subtiliser en un temps record aux mépris de leur propriétaire.
« L’existence de ces mpanera nous gêne beaucoup dans l’exercice de notre
métier et porte atteinte à notre gagne-pain même », explique un chauffeur d’un taxi-brousse reliant Antanarivo à Fianarantsoa qui a voulu garder l’anonymat. « A preuve », a-t-il ajouté, « les mpanera réclament 10% du frais de transport alors qu’ils ne font que … racoler ». Selon toujours notre interlocuteur, un racoleur est mieux payé qu’un chauffeur et ses gains dépassent même ce que gagne le propriétaire sans qu’il n’investisse rien.
« Ne travaillant qu’entre 6 h et 9h du matin et 14 h et 17h 30 de l’après-midi, c’est-à-dire 6 heures et demi par jour, les racoleurs empochent quelque Ar 20.000 à 30.000, alors qu’un chauffeur effectuant le trajet allez-retour Tana-Fianarantsoa-Tana, que ce soit un voyage de jour ou de nuit, ne gagne qu’Ar 20.000 ». Et comment interpréter encore une certaine mentalité de racoleurs qui ne rechignent pas à … vendre un voyageur ayant choisi telle coopérative contre une autre coopérative pour l’amour de l’argent, quitte à créer un véritable scandale chez les voyageurs et entre les coopératives. « Voilà autant de preuves qui militent sans aucun doute pour la nécessité absolue d’interdire carrément ces racoleurs à opérer dans l’enceinte et aux alentours de la gare routière, surtout ici au Fasan’ny Karana », poursuit toujours le chauffeur dont le ton a failli monter pour démontrer à quel point il a maille à partir avec les racoleurs.
