Très peu médiatiques, les candidats de l’opposition ne baissent pas les bras. Ils sont dans les quartiers, dans les ruelles, dans les chemins vicinaux et les « tahalaka » ou diguettes qui font encore partie de nos paysages urbains. Les candidats de l’opposition sous les couleurs AVI dans le Ve Arrondissement ne sont apparemment pas en concurrence avec la liste Maurice Beranto et Andry Rasolofo, elle aussi évoluant dans le Ve Arrondissement ; le premier du FIDEM et le second du Fihavanantsika. Ils ont parcouru jusqu’à présent près de 80% de la circonscription électorale où ils sont en concurrence avec la liste TIM conduite par Donat Olivier Andriamahefamparany et Solofonantenaina Razoarimihaja.
Dans le IIIe Arrondissement, Andriamampandry Rabetsara Ravnel et Harison Razafindrakoto de la liste « Ny Analamanga » ne perdent pas confiance. Ils sont en plein dans le ratissage des électeurs dans les quartiers. Cette liste qui rivalise d’ardeur avec celle du TIM conduite par Mamy Rakotoarivelo est soutenue par le « Firaisankinan’ny Mpanohitra » comme celle du RPSD Vaovao dans le IIe Arrondissement. Chantal Perlette du parti RPSD Vaovao y fait figure de candidat de l’opposition à l’instar de celle de Pierre Andrianantenaina qui conjugue ses efforts avec un candidat RPSD Vaovao dans le VIe Arrondissement. Les Arrondissements IV et Ier ont été apparemment laissés à l’AREMA qui y représente donc le « Firaisankinan’ny Mpanohitra ».
Apparemment, il n’y a pas concurrence entre ceux qui se réclament de l’opposition. Ils ont réussi à se partager les circonscriptions électorales. Ainsi le Leader Fanilo ne concourt pas dans la capitale malgré ses bases assez solides et sa force de persuasion auprès d’une certaine classe sociale. Au nom d’une solidarité et d’un consensus auquel elles se sont pliées, nombre de formations de l’opposition ont éclairci le paysage politique dans la capitale et dans le pays. On louera en tout cas la détermination de ces opposants qui, faute de temps et en dépit de leurs différences, poursuivent leurs initiatives pour la recherche de leur crédibilité et à la conquête d’un véritable statut au sein de l’opinion.
La population à témoin
Maurice Beranto à ce propos est lucide. « Les campagnes de propagande sont les seules et uniques occasions de dialoguer avec les citoyens, de faire du porte à porte et de discuter avec eux », déclare-t-il. Ce sont les seules opportunités qui sont offertes aux partis politiques, d’opposition en particulier, de persuader les citoyens de la nécessité de la politique et de présenter les idées-forces de l’opposition ou du caractère indispensable des débats politiques ». « C’est pourquoi, insiste-t-il, malgré les problèmes rencontrés, je me porte candidat pour assurer ce dialogue que nous, de l’opposition, n’avons jamais cessé de revendiquer. Cette fois poursuit-il, je prends la population du Ve Arrondissement à témoin ». Il faut reconnaître qu’une fraction de la classe politique de l’opposition a toujours demandé et réclamé le dialogue. Ceci dit, cette démarche du porte à porte a révélé que la population, elle aussi, a soif de dialogue et réclame de nouveaux leaders politiques.
