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vendredi 4 juillet 2025
Antananarivo | 16h09
 

Economie

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Des milliards engagés, une pauvreté qui s’aggrave

vendredi 4 juillet | Mandimbisoa R. |  700 visites  | 15 commentaires 

Une série de projets de loi liés à un financement total de 877,5 millions de dollars américains a été adoptée à l’Assemblée nationale, selon le ministère de l’Économie et des Finances. D’un autre côté, le Fonds monétaire international (FMI) annonce le décaissement de 107 millions de dollars dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Visiblement, l’argent coule à flots pour Madagascar, mais sur le terrain, rien n’indique que ces sommes colossales contribuent réellement à améliorer la vie des citoyens.

Les infrastructures essentielles se dégradent. La Route nationale 2, axe stratégique entre Antananarivo et Toamasina, principal port du pays, ressemble à un parcours d’obstacles, ralentissant gravement les échanges commerciaux. L’accès à l’eau potable et à l’électricité reste aléatoire, en dépit des réformes imposées à la JIRAMA, censées améliorer l’approvisionnement. Les coupures récurrentes, la vétusté des installations et la hausse des prix frappent durement les ménages, déjà affaiblis par une inflation persistante et un pouvoir d’achat en chute libre.

Dans ce contexte, les milliards annoncés laissent un goût amer. D’autant plus que ces financements ne sont pas des dons : ce sont des dettes. Dettes contractées au nom du développement, mais dont les retombées positives tardent à se faire sentir. Ce sont les contribuables malgaches — actuels et futurs — qui en paieront le prix, à travers l’impôt, la hausse des prix ou encore la réduction des dépenses publiques dans des secteurs déjà fragiles comme la santé ou l’éducation.

Force est alors de se demander si les bailleurs de fonds internationaux n’ont pas, de manière directe ou indirecte, une part de responsabilité dans cette spirale d’appauvrissement. En validant décaissement après décaissement, tout en fermant les yeux sur la mauvaise gouvernance, le manque de transparence, voire la corruption, ne deviennent-ils pas les complices involontaires de cette impasse nationale ? Le FMI, tout en exigeant discipline budgétaire et réformes structurelles, continue d’alimenter un système qui ne montre guère de signes de redressement durable.

Les annonces de financements — pourtant impressionnantes — ne suffisent plus à masquer la réalité : Madagascar vit à crédit, mais ses dettes ne construisent ni routes solides, ni écoles fonctionnelles, ni réseaux électriques fiables. Et pendant ce temps, le peuple souffre, sans horizon clair, étranglé entre promesses non tenues et factures qui s’alourdissent.

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15 commentaires

Vos commentaires

  • 4 juillet à 11:08 | MALIBUC (#9345)

    Tout l’argent reçu ou emprunté ne sert qu’à construire des infrastructures inutiles, à acheter des soi disant bus électriques (12 au total) et à dilapider de fric n’importe comment sauf dans de bonnes directions.
    Mis à part la corruption qui découle de ces prêts, aucune priorité pour l’eau, l’électricité, le travail, l’entretien des routes...etc
    Ah si on invente une agriculture nouvelle qui fera crever de faim plus encore nos compatriotes, on mise sur le tourisme de masse en construisant des hôtels qui seront gérés par les fils Rajoelina,
    on part à l’étranger avec des délégations de 80 personnes et cette semaine on délocalise le conseil des ministre et on fait Tana Fianar en avion....le comble.
    Il est temps de se débarrasser de ce parasite.

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    • 4 juillet à 12:36 | bekily (#9403) répond à MALIBUC

      Décaissement pour la :facilité et pour la durabilité" ????? etc..
      LOL

      C’EST CONNU DANS TOUT PAYS CORROMPUS :
      - plus les termes sont pompeux .
      .plus la corruption encaisse derrière !!!!!

      L’ex pays soviétique en rafolait..
      , s’en gargarisait..
      Malgré toutes les richesses de L’URSS ,
      le peuple resta sous-developpe ...et parallèlement se developpait la caste minoritaire d"oligarques.

  • 4 juillet à 11:10 | pisokely (#9950)

    enfin !!!

    c est que tous sur ce site ont dénonce.

    l argent, y en avait. mais rien en face... la première question est : l argent est parti où ???

    la deuxième : pourquoi continuer à en donner alors que la situation s empire au fur et à mesure qu on accorde des prêts et des dons ??? qui va rembourser l argent qui a disparu ???

    si ce n est qu un don, on peut dire que c est argent adala tompo.

    mais les prêts, non... comment un pauvre miséreux qui vit dans les carton va être obligé de rembourser l argent qu il n a pas vu la couleur ? comment le bouvier à tulear ou Diego sera obligé de rembourser le stade barea non homologué ? les caprices d un fou avec le téléphérique ?, jet d eau ??

    et le pire, il va continuer ses bêtises comme un enfant gâté et tous autour de lui va dire.. oui missier le président, vous êtes intelligent prévoyant, continuer, merci prezida !!!

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  • 4 juillet à 11:11 | pisokely (#9950)

    pour moi, rajoel est un fou.. même pas malade mental mais fou.. son cerveau n est pas fini

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  • 4 juillet à 11:18 | pisokely (#9950)

    ce type a détruit un pays.. et il est en train de tuer les malagasy.... et on le laisse faire.

    je regarde les ministres, les officiels, les diplomates... ce sont eux que je nomme ON.. oui, ils laissent le fou détruire, tuer !!! il tue les innocent, les vulnérables et les fragiles.. les gens pauvres et miséreux, ne pourront jamais tenir plus longtemps.. ils vont mourir..

    la communauté internationale s émeut pour leq bébés phoque, les dauphins... mais ils sont indifférents sur le sort d une nation entière dont très probablement la population va mourir dans des conditions atroces.. la famine

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  • 4 juillet à 11:21 | Vohitra (#7654)

    Avec la Banque Mondiale et le FMI, de tout temps, une fois que les décisions de coopération engagées, les pays pauvres n’arrivent plus à se passer d’interminables cycles d’endettement vis-à-vis d’eux, en même temps que la fragilité économique s’aggrave à chaque jalon important de négociation.

    Mis à part les lacunes avérées en matière de lutte contre la corruption et de transparence chez les pays en coopération, on ne peut garder sous silence la part de responsabilité de ces institutions dans l’échec patent des initiatives entamées.

    On peut en citer quelques illustrations dans ce sens :

    1- les projets financés sont rarement conçus et entièrement élaborés par les pays emprunteurs.

    2- les projets financés manquent cruellement d’indicateurs permettant la participation inclusive des bénéficiaires finaux dans l’évaluation avant, en cours et après projet, notamment au point de vue efficacité et efficience de leurs mises en œuvre.

    3- l’évaluation réelle avant la signature des accords de financement auprès des bénéficiaires finaux est toujours négligée, surtout pour les projets sociaux

    4- les projets financés par les deux institutions sont systématiques et presque identiques pour la majorité des pays pauvres en coopération avec eux sans tenir compte des spécificités des problèmes vécus pour chacun d’eux.

    5- il arrive que des cas de collusion sont observés entre les fonctionnaires locaux de ces institutions et des membres influents du secteur privé local, reduisant de facto les impacts attendus et retombées réelles des projets financés par rapport aux objectifs définis.

    6- quel que soit l’issu de la réalisation des projets, la conclusion finale de nombreux diagnostics économiques menés par ces deux institutions arrive toujours à une fin avouée : la privatisation des actifs de l’Etat et l’élaboration de code de gestion de ressources avec la prédominance de participation du secteur privé.

    Bref, toutes ces lacunes avérées dans la coopération avec ces deux institutions ne minimisent pas les défaillances manifestes des institutions politiques des États en coopération, notamment la corruption économique, le detournement de destination des emprunts, la forte propension à s’endetter, et surtout, l’incapacité et/où l’absence de volonté à élaborer des projets fiables, durables et permettant de résoudre les problèmes identifiés avec les bénéficiaires finaux... Et surtout, l’absence de transparence dans la gestion des projets, notamment vis-à-vis de la représentation nationale et des corps intermédiaires dans la société locale.

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    • 4 juillet à 13:17 | bijakely (#8673) répond à Vohitra

      Izao ve isika vao mahatsapa, « tsy mba zavatra vao fa efa fahita hatramin’ny ela ny tahak’izao » hoy JJ Rabearivelo izay. Mampalahelo fa tsy hitsahatra intsony io raha mbola mitohy ny fiaraha-miasa amin’ny BM sy ny FMI. Ny mpitondra miray tsikombakomba amin’ny mpitsetsitra (FMI sy BM) satria fantany tsara fa tsy misy resaka fampandrosoana izany eo.

    • 4 juillet à 15:54 | bekily (#9403) répond à Vohitra

      Engager des milliards SANS AUCUN CONTROLE D’EXECUTION,
      DANS UN PAYS OU LA CORRUTION EST INSTITUTIONNALISÉE ????

      De qui se moque t on ????

      Autant mettre des boucles d’oreilles en or massif à tous les porcs et zebus ....

      Même pour les dons suite à catastrophes naturelles ...
      .tout le monde se sert d’abord..
      et les TRABOINA n’ont plus que des couvertures trouées...

  • 4 juillet à 13:36 | pisokely (#9950)

    efa fantatra hatriny ela io e.. lay famatsoana avybaminy BM dia lasa fanetsenana ny Banga. ny Bangalore dia vola halatra, dia tsentsenana...

    jereo fa manambola daholo ny ministre, nefa ny firenena mikorosovfahina

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  • 4 juillet à 13:38 | Jipo (#4988)

    Ce que l’ on dénonce depuis que cet usurpateur est au pouvoir !!!
    « Force est alors de se demander si les bailleurs de fonds internationaux n’ont pas, de manière directe ou indirecte, une part de responsabilité dans cette spirale d’appauvrissement »
    Il est évident qu’ en face (les bailleurs/bandits) ceux qui possèdent la planche à billet et n’ ont qu’ à imprimer du papier en échange d’ endetter et mettre sous dépendance des Pays entiers, ne sont pas là pour faire du caritatif et si en face les interlocuteurs sont des bandits (comme eux) au nom de l’ humanisme, du développement inclusif, consensuel ou autres mots galvaudés & subterfuges qui vont bien Bien sûr que ces bandits sont COMPLICES & DIRECTEMENT ! Mais ils s’ en foutent !
    Avec tous les prétextes & arguments déjà prêts !
    Si vous êtes assez cons pour voter ou supporter des incapables pareils, on ne va pas le faire à votre place !
    Si on demandait à avoir un droit de regard, vous nous accuseriez de suite d’ ingérence, alors , comme ban’ là dit : « démed à zot oté ! »
    Ils sont là pour « PRETER » DU VOLA , dit autrement ils sont là pour VOUS ENDETTER !!!
    Le reste n’ est que du spectacle et pour cela vous en avez « choisi/élu » une pépite millésimée pas piquée de hannetons, à inscrire au patrimoine nazional Malagasy de l’ Unesco ou humanité : à votre discrétion...

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  • 4 juillet à 13:44 | pisokely (#9950)

    il n y a que isandra qui hurle de joie, hystérique, à chaque annonce de signature avec la BM et FMI. selon ses dires, c est le reflet de la crédibilité de rajoel et indirectement progression de mada...

    isandra ne voit pas la misère qui sévit car elle est partie les privilégiés du pouvoir.

    elle est inconsciente du danger parce qu elle est incapable de faire une analyse cohérente des risques évolutifs au pays. et surtout, elle est dénuée de sens de patriotisme, de compassion envers les malagasy.. ses compatriotes dans la pauvreté extrême...

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    • 4 juillet à 14:55 | bekily (#9403) répond à pisokely

      HS
      en 2022 plus de la moitié de la population a moins de18 ans

      EN RÉPONSE AU WAWWA DE BOLOKY attribué faussement au PNUD

      UNICEF 2024 constate
      La moitié de la population a moins de 20 ans
      Et
      Sur 29 millions d’habitants on compte 20,9 millions de moins de 30 ans !!!!
      Niveau de formation non détaillé.

      DANS CE CONTEXTE :

       L’IMMATURITE POLITIQUE DONNE QUELQUE FRAYEUR

       LA MANIPULATION DE JEUNES IMMATURES A DE BEAUX JOURS !

       L’HEDONISME est institué MACHIAVÉLIQUEMENT POUR ABRUTIR davantage les têtes immatures...des fêtes et des fêtes pour ne pas penser aux lendemains douloureux....et installer le SYNDROME DE STOCKHOLM ( victime amoureux de son bourreau)

       FIESTA , CONCERTS ET INAUGURATIONS ( mipaopaoka be dit la boloky de service !!!) sont les OUTILS DE MANIPULATION.POLITIQUE

      Bien conseiller par le quai d’Orsay ,
      le FRANCAFRICAIN OUATTARA FAIT DE MEME EN CÔTE D’IVOIRE !
      ,

  • 4 juillet à 15:13 | NTMO (#10005)

    Mandimbisoa a viré sa cutti on dirait.
    En plus il écrit de mieux en mieux.

    Répondre

    • 4 juillet à 15:54 | bekily (#9403) répond à NTMO

      BIENVENU AU CLUB ALORS !!!!

  • 4 juillet à 16:08 | Yet another Rabe (#4812)

    Bonjour à tous,

    Des milliards engagés, l’ indécence d’ une pauvreté aggravée de tout un peuple,
     mais les grands fozas au pouvoir et leurs affidés, étant à la base des irresponsables vaniteux, incompétents, surtout des arrivistes vénaux sont forcément indécents dans leurs actions et comportements qui peuvent aller jusqu’au crime de sang,
     et donc n’ ont jamais su ce qu’ est être décent,

    Cordialement

    Répondre

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