- « Je suis toujours prêt à collaborer avec Ravalomanana ».
Les agents déconcentrés de l’Etat ne sont pas les seules victimes des pressions ou des menaces des hauts responsables du pouvoir. Les élus en souffrent également.
A l’approche de la date du 23 septembre, ce ne sont plus uniquement les opposants qui dénoncent les pressions et les menaces dont les agents déconcentrés de l’Etat font l’objet. Hier, le député sortant TIM de Faratsiho Ralosonjatovo Honoré n’a pas mâché ses mots pour crever l’abcès. Exclu de la liste TIM, ce candidat indépendant a cité les noms des responsables qui sèment la terreur dans le Vakinankaratra durant les quelques jours de la campagne qui viennent de s’écouler.
Il y a d’abord le chef de district, ensuite le directeur de l’Administration Générale du Territoire (DAGT) et enfin le chef de région du Vakinankaratra. « Des maires du district de Faratsiho ont été menacés par ces derniers de se faire jeter en prison s’ils refusent de prononcer des discours lors des meetings de propagande organisés par les candidats du pouvoir. », a révélé le député sortant Rasolonjatovo Honoré. Lui qui a pris devant la presse hier au Môtel d’Anosy un exemple concret : « l’actuel maire de la commune de Faratsiho, élu sous l’étiquette AVI, a été à la troisième position de ma liste, mais il s’est finalement desisté après avoir reçu des menaces d’emprisonnement de ces responsables ».
Mandats signés en blanc
Le député sortant TIM de Faratsiho a confirmé hier un fait selon laquelle le bureau politique de son parti n’a pas eu son mot à dire sur l’identification de ses candidats aux Législatives du 23 septembre prochain. Il a martelé que ce sont les chefs de région qui se sont substitués à cette instance dirigeante du parti au pouvoir pour décider de la liste des candidats à présenter. Ceci confirme la vérité (qui n’est pas bonne à dire peut-être) selon laquelle la mission du président national du TIM Razoarimihaja Solofonantenaina a été uniquement de signer en blanc les mandats à délivrer aux candidats du parti au pouvoir. L’ultime décision appartenant au président de la République qui a collaboré étroitement avec son ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, Yvan Randriasandratriniony, ministre de tutelle des régions. La preuve, des collaborateurs du ministre Yvan Randriasandratriniony, candidat TIM à Fianarantsoa I, au sein de ce Département rattaché à la Présidence ont pris en charge tout ce qui est secrétariat et administration des affaires générales du TIM avant et durant cette campagne législative. Pire et c’est dommage, même Razoarimihaja Solofonantenaina n’a pas osé proposer son nom comme candidat, lui qui a été finalement placé, à son corps défendant et malgré son ambition de chef d’un grand parti, à la seconde position de la liste TIM du IVè Arrondissement.
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« Je ne suis pas un opposant »
Trois listes entrent en lice dans le district de Faratsiho, dont celle conduite par l’indépendant Papa Solo, Rasolonjatovo Honoré de son vrai nom. Député sortant TIM de la cirocnscription, le parti au pouvoir l’a écarté pour porter son choix sur l’ancien ministre des Sports Henri Randrianjatovo. « Bien que je n’endosse pas le maillot TIM, je reste au sein du TIM. La preuve, je soutiens la candidature du ministre des Finances Radavidson Andriamparany, candidat TIM dans le IVè Arrondissement où j’habite. C’est pour préciser que je ne suis pas un opposant comme essaient de véhiculer les mauvaises langues. », a-t-il souligné hier devant la presse. « Ecarté de la liste TIM par des responsables qui ne veulent peut-être pas de ma présence au sein de cette liste, j’ai été obligé de me présenter en tant qu’indépendant car j’étais sollicité par les électeurs de Faratsiho qui souhaitent que je continue ce que j’ai commencé dans ce district où la majorité des électeurs sont des paysans et des agriculteurs. », a explicité le candidat Rasolonjatovo Honoré. Et ce dernier de conclure en rassurant la population de Faratsiho : « Je suis toujours prêt à collaborer avec le président Marc Ravalomanana pour le développement de Faratsiho si je suis réélu ».
