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Politique

PGRM

Des faits suspects

mercredi 30 janvier 2008 |  2137 visites  | Eugène R.
Le ministre Razaka Elisé, appelé à éclaircir la situation au sein du PGRM.

Ce qui se passe actuellement au sein du Programme Gouvernemental pour les Ressources Minérales (PGRM) remet sur le tapis les débats sur la bonne gouvernance à Madagascar.

Le Programme Gouvernemental pour les Ressources Minérales, financé par la Banque mondiale, traverse actuellement une période de chamboulement. Des employés du projet commencent à s’interroger sur l’éternelle transition à la tête du programme. En effet depuis 2005, après le départ du coordonateur, il n’y a que le coordonateur adjoint qui pilote le programme. Aucune passation n’aurait été effectuée entre ce dernier et l’ancien coordonateur. Les ministres, les secrétaires généraux et les directeurs généraux qui se sont succédés au sein du ministère de l’Enérgie et des Mines, n’ont rien fait pour mettre fin à cette transition. D’autres faits inquiètent également ces simples employés du PGRM : le fait d’avoir viré un consultant international qui a travaillé pour le projet et le responsable pédagogique de l’IGM (Institut de Gemmologie de Madagascar). Est-ce parce que ces deux individus sont gênants ? se demandent ces simples employés.

Demandes refusées

Mais, ce n’est pas tout. Les simples employés et les hauts responsables du PGRM n’ont pas payé d’impôts depuis 2004. La nouvelle politique fiscale adoptée par l’Etat oblige actuellement ces « contribuables » à s’acquitter des impôts qu’ils n’ont pas payé depuis. C’était une véritable bombe pour les hauts cadres du programme dont le montant de la totalité des impôts impayés s’élève à plusieurs millions de nos francs. Une demande de ne payer que 30% de la totalité des impôts impayés a été formulée conjointement par les hauts responsables du projet et par les simples employés. Les inspecteurs des impôts qui ont effectué le 23 janvier dernier une descente au bureau du PGRM ont cependant refusé cette demande. « Il faut payer la totalité de ces impôts. », ont martelé ces inspecteurs des Impôts.

Les hauts cadres du PGRM ont trouvé une autre astuce : faire une demande de rééchelonnement. Le service des Impôts n’a pas tardé à donner suite à la demande. Jeudi 24 janvier, la décision du service des Impôts est tombée : pas de rééchelonnement. Le même jour, des hauts cadres du PGRM ont adressé au représentant de la Banque mondiale à Madagascar, task manager du projet, une lettre pour demander une solution. Par solution, les destinataires de ladite lettre envisagent, soit l’augmentation des salaires, soit l’octroi des primes aux employés pour qu’ils puissent payer leurs impôts. Une autre éventualité aurait été envisagée : faire supporter par le budget de fonctionnement du programme le paiement de leurs impôts. On attend jusqu’à présent la solution proposée par le task manager du PGRM. Ce qui intrigue un peu les employés dans tout cela, c’est qu’on les force à payer directement sur salaire (déduction directe sur salaire) alors que dans le contrat de travail, il est stipulé que chacun est responsable du paiement de ses impôts.

En tout cas, des simples employés du PGRM appellent le BIANCO à mener des enquêtes sur la gestion du projet dépuis 2005.

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