Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
lundi 29 avril 2024
Antananarivo | 21h54
 

Société

Soins médicaux

Des dépenses « faramineuses » à prévoir

lundi 4 février 2008 |  638 visites  | Nivo T. A.

Par les temps qui courent, les malades ont du mal à affronter tous les frais que leur état réclame pour leur rétablissement complet. Les prix des médicaments qui ne cessent de grimper en parallèle avec l’inflation généralisée posent en premier lieu des problèmes cruciaux aux malades et à leurs familles. Quelques témoignages recueillis au Centre Hospitalier de Soavinandriana en disent long.

Une mère de famille, hospitalisée depuis un mois a déjà dépensé Ar 800.000 pour les frais médicaux et d’hospitalisation, sans parler bien entendu des autres dépenses afférentes aux soins que requièrent son état.

« Bien que l’état de la patiente nécessite des soins continus, devait expliquer sa sœur Julienne, il n’en demeure pas moins que les frais généraux dépassent l’entendement ». Et d’ajouter que « la fin du calvaire n’est pas encore connu, donc il faudrait s’attendre à d’autres dépenses dont le montant n’est pas du tout prévisible ».

Pour les fonctionnaires pris en charge par l’Etat, ils pouvaient auparavant être hospitalisés sans payer d’avance la cession. Actuellement, ce n’est plus le cas pour la bonne raison que la situation de la trésorerie pour l’établissement public ne le permet plus.

« Il faut payer d’avance les frais appropriés aux soins dès l’entrée à l’hôpital. Ce qui constitue, bien sûr, un problème sérieux pour le malade et sa famille. Combien de fois on entend dire que la famille avait dû s’endetter pour régler la somme requise à l’entrée. Voilà justement, l’inquiétude qui tracasse ce fonctionnaire âgé de plus de 50 ans, hospitalisé depuis une semaine à l’HOMI :

« Malgré les dépenses déjà effectuées depuis mon hospitalisation, ma famille remue ciel et terre pour trouver d’autres financements afin de venir à bout des exigences sanitaires que requiert mon état. Les frais médicaux reviennent à plus d’Ar 400.000 ».

Pour faire la part des choses, et appliquer l’expression selon laquelle :
« Il faut ménager la chèvre et le choux », notons en passant que l’hôpital se trouve également, lui aussi dans une situation précaire compte tenu des dépenses faramineuses que créent les investissements sanitaires dignes de ce nom. Et ce, dans le but bien compris de satisfaire les patients, ne serait-ce que pour justifier l’adage qui dit « Izay marary andrianina », littéralement « le patient est considéré comme roi », En sa qualité d’EPIC (Etablissement public à caractère industriel et commercial), le CENHOSOA est appelé à assurer sa propre « autonomie ». Financièrement s’entend.

Ces deux témoignages illustrent à bien des égards que tout patient devrait se munir de somme d’argent assez consistante avant d’entrer à l’hôpital. Un véritable calvaire pour tout malade dont la bourse laisse à désirer. Ce qui fait revenir à l’esprit les propos d’un prêtre malagasy qui disait : « Aza mba marary ihany », ce qui veut dire « Ne soyez pas malade par les temps qui courent ». Comme si le destin était « commandable » en matière de santé !

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS