Un candidat « sérieux » doit trouver au moins 200.000.000 fmg (circonscription électorale moyenne) s’il veut mener à bien sa campagne électorale. Ce ne sont pas tous ces 642 candidats (têtes des listes) qui auraient cette grosse somme. Les opérateurs économiques comme Kaleta (Amboasary Atsimo) ou Dramsi Nizar (Port-Berger), les 7 membres du gouvernement et les anciens chefs d’Institution (Mahafaritsy Samuël Razakanirina à Toliara II, Jacques Sylla à Sainte-Marie et Jean Lahiniriko à Betioky Atsimo) qui sont dans la course pourraient trouver facilement le montant. Et les autres qui comptent uniquement sur la mince subvention de leur parti pour pouvoir bouger ? Il faut dire que des députés sortants qui se sont portés candidats à ces Législatives anticipées du 23 septembre ont mis en vente leur 4X4 pour trouver le fonds nécessaire à la couverture de leur campagne électorale. D’autres ont carrément choisi de ne pas se lancer dans la course faute d’argent. En ce moment, la pré-campagne bat son plein pour les candidats qui ont les moyens suffisants. Tandis que les candidats à court d’argent se trouvent encore dans la Capitale à une semaine avant le début de la campagne, eux qui savent très bien que les 15 jours de campagne ne suffiront jamais. Déjà, cette inégalité des moyens remet en cause l’égalité de chance des candidats.
Puissance financière
Mais, il faut par ailleurs souligner que les candidats financièrement puissants ne seront pas forcement les vainqueurs à l’issue de cette consultation populaire du 23 septembre. Dans certaines circonsriptions, ces candidats auront à affronter des adversaires dont leur crédibilité et leur popularité sont reconnues. A Toamasina I par exemple, le combat s’annonce difficile pour le poulain du TIM, Botozaza Pierrot, l’actuel directeur général du Port Autonome de Toamasina. Botozaza Pierrot a comme adversaire de taille le candidat du « Madagasikara Tonga Saina » (MTS), Mena Martial. D’après ce qu’a dénoncé, avant-hier, devant la presse, Victor Hong (dont la candidature a été refusée par la CAVEC), le candidat du TIM effectue en ce moment des descentes au niveau des Fokontany. Victor Hong a assuré que ce candidat du parti au pouvoir ne gagnera pas à Toamasina I. « Le candidat qui gagnera à Toamasina I, c’est celui que moi et mes partisans vont soutenir », a rassuré cette figure trop connue de l’opposition locale.
Il faut cependant reconnaître que certains candidats du TIM gagneront certainement l’élection sans faire des dépenses importantes, parce qu’ils n’ont pas, en face d’eux, des adversaires de poids. A Anjozorobe, par exemple, la victoire est déjà gagnée par le TIM car Ranaivo José Martial n’a pas de concurrent.
