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Politique

Legislative

Des auteurs passent aux aveux

lundi 1er octobre 2007 |  1809 visites  | Eugène R.

106 députés sur 127, le parti au pouvoir dominera la future Assemblée nationale. Cette victoire du TIM n’est cependant pas convaincante, vu la pluie de requêtes dépôsée actuellement à la HCC, suite aux fraudes que des candidats ont constaté lors du scrutin du 23 septembre. A Antsalova où le candidat du TIM Lininy a officieusement battu le député sortant MFM Maurice Ramarolahy, des auteurs des fraudes sont passés aux aveux. Dans une déclaration sur papier en date du 25 septembre 2007, suivie d’une signature légalisée par le maire de la commune d’Antsalova, M. Majuste, titulaire de la carte d’identité n°421301003667 du 31 mars 1981, avoue s’être mis à la place du président du CRMV pour signer, lui et un certain Vevé, des ordonnances qui ont permis à certains individus de voter dans les communes de Bekopaka et de Trangahy ainsi que dans le bureau de vote de Soatàna, commune de Masoarivo. Pour sa part, voici ce que M. Justin affirme dans une autre déclaration : « dans le bureau de vote d’Ampamoty, M.Imouranah a apposé les signatures en lieu et place des électeurs. Et à moi, il m’est incombé de verser dans l’urne 10 enveloppes contenant des bulletins TIM durant la courte absence du délégué MFM. D’autres membres du bureau de vote ont effectué la même opération ».

Enième test de neutralité

Selon le candidat Maurice Ramarolahy, c’est le candidat du TIM en personne qui a distribué à qui il veut les ordonnances le jour du scrutin. Ces ordonnances, d’après le témoignage du M. Majuste, n’ont pas été signées par le magistrat président du CRMV du district d’Antsalova. Par ailleurs d’après toujours ce député sortant MFM, ses délégués n’ont eu accès que dans 30% des bureaux de vote car on a compliqué la procédure d’acquisition des badges. Deux jours avant le scrutin du dimanche, le chef de district Rakotomalala Robson Louis a sorti une note stipulant que chaque délégué de candidat doit effectuer un dépôt de signature légalisée auprès du district, s’ils veulent accomplir leur mission en tant que délégués.

Ce ne sont que des exemples de fraudes et des manoeuvres dilatoires parmi tant d’autres, constatés durant le déroulement du scrutin du 23 septembre dernier. Qu’en dira la Haute Cour Constitutionnelle ? Jean Michel Rajaonarivony et consorts vont-ils trancher en toute indépendance ? A rappeller qu’aucune requête relative aux dernières présidentielles et au dernier référendum constitutionnel n’a été déclarée fondée par cette suprême juridiction électorale. C’est pour cette raison que des partis politiques et des simples citoyens épris de justice n’ont plus confiance en cette Institution qui est pourtant la seule à être habilitée à valider les résultats électoraux à Madagascar et de trancher sur les litiges électoraux.

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