Une délégation de l’Office National de Nutrition a assisté, au mois de mars, à la 35e réunion annuelle du Système des Nations axée sur la réduction de la malnutrition, à Hanoï. Il s’agissait d’accélérer les actions déjà entreprises ou encore à entreprendre, avec les moyens et structures en main. Madagascar affiche une nette avancée en la matière. Landscape Analysis vient de faire une étude dans trois régions. À savoir dans la Région Boeny, district de Mahajanga I, II et Marovoay ; Région Analamanga, district de Manjakandriana ; et la Région Anosy, district d’Amboasary. Le but : définir les actions qui méritent un renforcement.
- Volonté et capacité d’agir
Madagascar figure parmi les 36 pays qui accusent un retard de croissance des 90 % de leurs enfants à cause de la malnutrition chronique. Malgré l’existence des sites de nutrition communautaire, la politique nationale de nutrition ainsi que la forte architecture de coordination multisectorielle, les faiblesses s’avèrent encore lourdes.
En premier lieu, le manque de ressources. Les lignes budgétaires pour la nutrition au niveau régional existent, mais le budget proprement dit dépend presque entièrement des bailleurs. Or, l’assiette est faible. Ensuite, la volonté politique d’agir est diluée par la faible perception des parties prenantes des problèmes de nutrition.
Sur le terrain, la malnutrition est perçue comme un problème de santé, et non un problème de développement. Le manque de personnel, notamment les agents communautaires, représente aussi une des faiblesses de l’application de la politique. Pire, l’Office national de nutrition et le ministère de la Santé s’empiètent quasiment puisque les rôles et responsabilités de chacun ne sont pas clairement définis.
Une des suggestions de Landscape Analysis : intégrer la nutrition dans les secteurs autres que la santé, surtout dans l’agriculture.
