C’est parti pour trois semaines de propagande. Aussi bien dans la capitale que dans les périphéries, les candidats aux élections de maires et de conseillers municipaux ont démarré leur campagne électorale sur les chapeaux de roues hier. Carnaval à travers les rues pour la plupart des candidats dans les périphéries, meeting en salle, ponctué parfois de culte pour les candidats dans la capitale, ont entre autres marqué cette première journée.
Dans la capitale, pour le candidat du TIM, Riana Randriamasinoro, c’est à travers un culte tenu au stade couvert de Mahamasina qu’il a débuté sa campagne électorale. Des responsables auprès de cette formation politique dont l’ancien président Marc Ravalomanana accompagné de l’actuelle maire, Lalao Ravalomanana, des députés élus sous la bannière TIM et des représentants des différentes associations qui composent le comité de soutien de ce candidat N°2 ont été aperçus à ce rendez-vous.« Ce n’est pas seulement mon affaire personnelle ni celle de mon parti, mais cela concerne tous les habitants de la capitale, d’autant plus qu’il y a plus que le TIM qui est présent dans cette salle comble », a lancé Riana Randriamasinoro hier. Hanitra Razafimanantsoa, députée TIM élue au 1er arrondissement, de son côté a sollicité le soutien des tananariviens pour ne pas laisser Antananarivo entre les mains d’un étranger. Une tacle à l’encontre de Naina Andriantsitohaina qualifié par certains d’étranger et qui est largement véhiculé par le TIM, à l’image de l’hymne de campagne de Riana Randriamasinoro.
Naina Andriantsitohaina, candidat de la plateforme avec Andry Rajoelina a quant à lui choisi la salle annexe du Palais des sports à Mahamasina pour le coup d’envoi de sa campagne. Entourée des membres de sa famille, et de son comité de soutien composé de nombreuses personnalités politiques comme le général Ramakavelo ainsi que des députés de l’IRD, l’ancien ministre des Affaires étrangères a affirmé durant son allocution lors de ce show politique que ce n’est ni pour la gloire, ni pour l’argent qu’il se présente à cette élection mais pour concrétiser un programme pour redresser la ville d’Antananarivo.
Les trois autres candidats, prétendants à la magistrature de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA), Faniry Alban Rakotoarisoa, alias Babà, du parti Antoko politika madio (APM), les deux indépendants, Eliace Ralaiarimanana et Feno Harison Andrianjoelina, se sont plutôt faits discrets et n’ont organisé aucun meeting.
Dans les périphéries, notamment dans le district d’Ambohidratrimo et ses 24 communes et malgré la mise en garde lancée par la Commission électorale de district (CED), les candidats se toisent à travers les rues. Des cas de provocation ont été constatés dans la commune rurale de Mahitsy où l’on enregistre le plus grand nombre de concurrents avec 9 candidats.