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Editorial

De quoi je me mêle ?

jeudi 29 novembre 2007 | RAW

La propagande a commencé avec la débauche de moyens telle qu’on l’avait imaginé : casquettes, tee-shirt, artistes, mannequins ou hôtesses. En fait telle que l’appréhendait « le candidat des idées ». Des jeunes filles à peine vêtues qui s’agitent avec frénésie sur l’estrade au rythme de musiques endiablées devant tout le staff d’un candidat et la foule embarquée elle aussi dans l’ambiance chauffée à blanc par des artistes de renom. De mauvais esprits y ont même identifié avec des observateurs, des « comités de string » comme ils disent, composés par des jeunes filles aux habits qui en disent long sur leurs objectifs. Voilà l’ambiance de propagande dans la capitale.

En tout cas, on continue de s’éloigner de l’esprit académique et originel du terme propagande. Il s’agit plutôt en politique et dans le cas présent de frapper l’imaginaire populaire de séduire par tous les moyens l’opinion publique, de surprendre. En 15 jours effectivement, on ne peut persuader quiconque sans matraquage médiatique. Et encore !

Quelque part, on serait tenté de dire que la propagande est le moment d’abêtir et d’infantiliser davantage ses interlocuteurs ; de les mettre dans un état de conditionnement tel pour qu’ils n’y voient que du feu pour ne pas dire pour qu’ils n’enlèvent plus leurs œillères.

Peut-on toujours espérer dans ces conditions que l’électeur de la capitale puisse choisir librement le jour du scrutin ? En ce début de la campagne électorale, le doute ne peut être occulté entièrement même si d’ores et déjà beaucoup parmi ces foules qui sont entraînées d’un meeting à l’autre de la capitale, habillées de tee-shirt et casquettes munis de fanion et autres banderoles ne sont en fait que des mercenaires.

Une lavandière, travailleur journalier en tout cas, y trouve son compte. Elle a demandé à ses patrons la permission de procéder autrement et d’aménager les horaires convenus normalement. La propagande lui propose plus en une demi-journée par rapport à ce qu’elle perçoit à laver la vingtaine de kilos de linges par jour. Sans parler du repas de midi qui est offert, s’exclame-t-elle. D’autres « dockers » ou sportifs affirment que c’est le moment de collecter le plus de tee-shirt, quel qu’il soit ; ça peut toujours servir, soutiennent-ils.
Bref, rien jusqu’à présent n’est acquis pour tel ou tel candidat car tout le monde sait de quoi il retourne car c’est la propagande.

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