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Editorial

De la vigueur

jeudi 10 avril 2008 | R. C.

L’opposition hausse le ton. Après la déclaration commune d’avant Pâques sur la mise en place d’une Transition, chacun y va maintenant de sa partition. Mais tous tendent vers le même objectif : tout remettre à plat. Le refus de non-recevoir du pouvoir aux nombreuses mains tendues de l’opposition pousse celle-ci à durcir sa position. Du coup, le jeu politique devient plus ou moins intéressant. Plus ou moins animé. En tout cas, les uns et les autres font montre de la vigueur. Du tonus.

Et aussi beaucoup de détermination. Toujours du côté de l’opposition, le réveil des vieux sages comme Emmanuel Rakotovahiny montre une réelle volonté d’en découdre avec le pouvoir en place. Cela montre également que la relève n’existe pas. Cette opposition de principe se démarque par son refus de débattre des sujets concrets. De peur d’être pris aux pièges ou de jouer le jeu du pouvoir, elle refuse systématiquement d’émettre le moindre avis sur les orientations gouvernementales ou sur la hausse incessante des prix à la consommation. Pourtant, l’opinion attend d’elle des programmes alternatifs. Sinon, elle ne bougera pas. Un tiens vaux mieux en effet que deux tu l’auras. L’opposition doit comprendre que si elle ne communique pas sur ses projets, sur ses programmes, sur ses ambitions, l’opinion publique ne pourra jamais faire le choix entre elle et le pouvoir en place. C’est élémentaire.

Vie chère

Du côté du pouvoir, à mesure qu’il va atteindre le sommet de sa domination, des signes bizarres se font jour. Ce sommet sera en effet atteint au lendemain des élections sénatoriales. Il planera dessus pendant un certain temps. Après, il faut le plus naturellement du monde entamer la descente. C’est une loi naturelle, la loi des cycles. S’il ne le comprend pas, la réalité va l’apprendre. Des signes comme l’entrée en résistance du ministre de l’éducation nationale ne peuvent pas être minimisés. Le refus poli et diplomatique des bailleurs de fonds de financer le Map doit faire réfléchir ce pouvoir. Il croit effectivement le contraire. Pris au piège de ses propres mensonges, il doit néanmoins ouvrir les yeux pour constater que le contexte a beaucoup évolué, pas forcément en bien, entre 2001 et 2008.

Enfin, l’alternance à la tête du Teza ne peut pas non plus être prise à la légère. Ce parti qui sait sentir les nouvelles tendances sans être opportuniste, n’agit pas ainsi pour le plaisir. Enfin et non des moindres, la dégradation de la situation socio- économique inquiète. Sous d’autres cieux, les grèves et les manifestations contre la « vie chère » se répandent comme une traînée de poudre. Ici, il est vrai que ce n’est pas dans la tradition de manifester contre « la vie chère ». D’ailleurs, le moindre mouvement d’humeur est réprimé brutalement. Donc, en attendant des jours meilleurs, les Malgaches laissent faire.

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