Certains avancent avec force et cherchent à imposer à l’opinion publique l’idée que de nouvelles « perturbations » entraîneraient une récession et un « retour à zéro » de Madagascar.
Ces faiseurs d’opinion se persuadent eux-mêmes que les luttes populaires sont désormais inutiles, ou bien qu’elles n’ont jamais servi à rien, ou encore que les effets bénéfiques d’un indice de croissance qui atteint 6,3% aujourd’hui seraient anéantis et que l’économie pâtirait d’une nouvelle lutte populaire.
Et ils se justifient en affirmant que les manifestations de rue ne sont pas « démocratiques » car elle ne sont pas « légales ». Le président en personne ayant déclaré qu’il ne tolèrera plus aucune perturbation, il faut respecter ses paroles !
On claironne que Madagascar progresse et s’enrichit (taux de croissace égale 6,3%), alors qu’à l’évidence le peuple malgache devient de plus en plus pauvre ! A qui donc profitent réellement ces progrès dont on se vante tant ? Aux investisseurs étrangers dans tous les domaines (banques, télécommunications, sociétés pétrolières, ainsi que toutes les entreprises aux mains des étrangers) et au petit nombre de Malgaches complices. Ce sont eux qui engrangent des bénéfices colossaux et s’enrichissent outrageusement, ce sont eux qui perdront leurs avantages si les Malgaches se rebiffent de nouveau. Ils déguisent en développement pour Madagascar leurs immenses profits (la fameuse croissance à 6,3%). Aussi disent-ils que les pauvres doivent supporter leur pauvreté pour ne pas risquer de faire régresser l’économie malgache. Voilà le véritable motif de leur combat contre toute lutte populaire.
À suivre
