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Antananarivo | 22h17
 

Editorial

De la grandeur des petites gens

lundi 11 avril 2011 |  3245 visites  | Ndimby A.
Michel Martelly : la photo officielle du nouveau président ?

Haïti a donc élu un chanteur comme nouveau Président, en la personne de Michel Martelly, alias Sweet Micky. Avec le DJ Andry TGV, Monsieur Martelly pourrait créer un club des chefs d’État artistes et assimilés. Mais différence majeure : le Président Martelly a été élu, et tout le monde ne peut pas en dire autant. J’avoue être un tantinet perplexe en voyant certains de ses clips sur Youtube, mais de toutes manières je ne fais pas partie du peuple haïtien, et je n’ai donc pas de jugement à porter sur ce choix de porter un chanteur à la magistrature suprême de son pays.

D’ailleurs, il serait déplacé de faire un procès d’intention, juste parce que M. Martelly est un artiste. Il y a eu des hommes qui ont démontré une certaine valeur politique, si ce n’est une valeur certaine, après une carrière dans le domaine de l’art. On citera entre autres, des écrivains (Léopold Cedar Senghor, Président sénégalais ; Vaclav Havel, Président tchèque) ; des acteurs (Arnold Schwarzenegger, Gouverneur de l’État de Californie ; Ronald Reagan, Président des États-Unis d’Amérique) ; des chanteurs (Dama, député). Sans nécessairement dire qu’ils ont été parfaits, ils sont loin d’avoir déshonoré leur fonction. Je note aussi que le seul Malgache ayant annoncé son intention de se porter candidat aux prochaines présidentielles, et qui a été à ce jour capable de présenter un projet de société est l’artiste Vahombëy. Et je préfèrerais de loin avoir Vahömbey ou Dama dans les sphères dirigeantes de mon pays, que la clique grouillante de copains et de coquins actuels.

De manière générale, un artiste peut être un excellent leader politique, au moins pour deux raisons. Primo, parce qu’il est censé être capable de percevoir de façon juste la vie du peuple afin de la retranscrire dans ses textes, dessins ou chansons ; secundo, parce qu’il possède a priori le talent de leader pour être capable de séduire et d’entrainer les foules. Et pour un artiste, un journaliste ou n’importe quel autre citoyen, les lacunes éventuelles de cursus académique ne sont pas vraiment importantes, à condition qu’elles soient compensées par une bonne expérience de la vie, et surtout un sens inné ou acquis de la sagesse. Faute de ces conditions, le coté « paraître sans être » prendra le dessus, et le manque d’humilité ne pourra que générer arrogance, unilatéralisme et mégalomanie. Pour en revenir à Madagascar, le DJ-Président fait-il beaucoup plus penser à l’intellectuel flamboyant Léopold Cedar Senghor, ou bien à Mickael Vendetta et sa superficialité à fond la caisse ?

Ce n’est pas obligatoirement le diplôme qui fait le bon dirigeant, car la véritable intelligence est celle du cœur. Mais quand on n’a pas de diplômes, on a au moins la décence de ne pas considérer que l’histoire de l’Humanité commence avec soi ; on s’abstient de fanfaronner que personne n’a jamais rien fait dans le pays avant lui ; et surtout, on essaie de s’entourer de personnes qui sont de vrais experts dans les domaines qu’on ne maitrise pas, et de les écouter. Un chef d’État, ou un ministre qui n’a pas fait d’études supérieures idoines, mais qui s’improvise comme le seul expert en économie, en diplomatie, en développement ou en gouvernance, ne peut qu’avoir des résultats calamiteux dans ces domaines.

Je note d’ailleurs avec amusement que les griots dans les pays en voie de sous-développement s’empressent toujours de répandre des rumeurs de CV bidon pour insinuer que leur champion est finalement bien plus diplômé qu’on ne le croit. Pourquoi diantre se croient-ils obligés de verser dans ces intoxications qui les rendent beaucoup plus ridicules qu’autre chose ? Il y a quelques semaines, un des nos confrères de la presse écrite pro-hâtive avait laissé entendre que Andry Rajoelina avait partagé les bancs d’une grande école supérieure de commerce avec le fils de Bernard Tapie [1]. Il y a quelques années, les communicateurs de l’équipe Ravalomanana avaient répandu la rumeur que l’ancien patron de Tiko avait fait des études d’ingéniorat en agronomie dans un pays scandinave, avant de lui trouver le maximum de doctorats honoris causa pour bâtir un pseudo cursus universitaire. Et tout récemment, j’étais mort de rire en entendant à la radio un des nouveaux ministres du gouvernement Vital actuel présenté comme administrateur civil et juriste. Le concerné est autant administrateur civil que moi je suis docteur en droit canonique !

De toutes manières, dans le contexte actuel où seuls l’arrestation et l’emprisonnement des opposants montre que l’État existe encore plus ou moins, n’importe qui peut s’inventer un diplôme comme le magicien sort un lapin de son chapeau. Au plus fort de la crise en 2009, quelqu’un s’était présenté à un concours d’entrée à Antsirabe avec un diplôme d’ingénieur, que beaucoup d’observateurs suspectaient d’être un faux. Mais cet individu s’avérait être pistonné par un officier-bidasse excité et dangereux dont il était le chauffeur, et les officiers au courant de ce CV-bidon se sont prudemment abstenus de soulever trop de questions.

Tous les chemins mènent à Ambohitsorohitra…

Malgré ce qu’on peut reprocher au système français et qui est loin d’être parfait, il y a au moins un avantage : la masse critique des politiciens et des grands commis de l’État français ont fréquenté l’Ecole nationale d’administration (ENA), et ont appris ce dont on parle quand on parle des affaires de l’État, du moins en théorie. Bien entendu, cela n’empêche pas les couacs. Toutefois, dans un pays où la démocratie et le sens de la liberté d’expression sont plus ancrées dans les mœurs, une fois découverts, lesdits couacs sont plus difficiles à dissimuler à travers des intimidations d’opposants et une politisation de la justice. Comme ce que l’on voit de manière accrue à Madagascar depuis 2009.

Quand on étudie la classe politique malgache, et au-delà, le mode de formation de ce que l’on appelle l’élite politique dans notre pays, on s’aperçoit que tous les chemins mènent au pouvoir. L’ambition, le clanisme politique ou tribal, la fortune (bien ou mal acquise), les réseaux mafieux, l’élevage de gros bras, les retours d’ascenseur, le copinage et l’accoquinage etc. Et dans tout cela, l’accès par le mérite et la compétence est tellement rare qu’il en devient presque inexistant. Comment alors s’étonner dans ces conditions que le coup d’État devienne une règle, et l’élection une exception ? À part Ny Hasina Andriamanjato, je ne vois pas beaucoup de ministres qui méritent leur portefeuille. Le reste se retrouve là, par le hasard qui fait bien les choses pour certains, mais mal pour le pays. Comme disait Samoela qui aurait pu également parler de beaucoup d’autres fonctions à part celle de Président (jusqu’aux conseillers spéciaux),

Si je serais président par hasard

nous on saura jamais,

seul Dieu le sait

mais s’il mettra un connard au pouvoir

j’aimerai bien m’y voir

Il y a quelques mois, un ami influent dans les milieux hâtifs s’était permis de me critiquer vigoureusement, en me reprochant mon refus de principe d’apporter des conseils ou un appui quelconque à ce régime, même de façon informelle. Selon cet ami un peu naïf, toutes les bonnes volontés qui aiment ce pays doivent fédérer leurs énergies pour la construction sur les meilleures bases possibles de la IVème République, dans la mesure où, bon gré mal gré, elle est une réalité. Et cet ami m’a dit quelque chose qui m’a semblé abscons, avec comme dirait Georges Rabehevitra un « ab » et deux « s » de trop : « les gens qui ont des idées ou la capacité d’apporter quelque chose à ce pays refusent de le faire et se complaisent à rester au stade des critiques de salon et de forum internet. Par conséquent la classe politique malgache n’est composée que de résidus, d’affairistes, d’aventuriers politiques, d’esprits tordus animés par la vengeance et d’incompétents. Comment alors s’étonner qu’ils soient plus animés par l’intérêt supérieur de leur ration que de celui de la Nation ? Ceux qui refusent de donner un coup de main sont aussi responsables de ce qui se passe ». Et puis quoi encore ?

Il suffit d’ailleurs de voir le profil hétéroclite du nouveau gouvernement prétendument d’union nationale, pour se dire que cette équipe est là pour des motifs beaucoup plus politiques que techniques, à quelques très très rares exceptions près. Inadéquation du cursus et du contenu du Département dont ils ont la charge, casseroles judiciaires, notoriété peu reluisante dans leur profession, patronyme etc… Le profil étrange de ce Gouvernement n’est qu’un énième épisode qui invite à la réflexion sur la décrépitude de ce que l’on entend de la grandeur de l’État. Quand n’importe qui peut devenir Ministre de la République, c’est que ladite République est tombée bien bas. Même remarque quand les décorations de la République sont attribuées à n’importe qui, et que même la cravate de Commandeur de l’Ordre national est attribuée sans plus avoir à démontrer le moindre mérite. Même remarque quand c’est l’injustice et la manipulation politique qui règnent là où l’opprimé devrait trouver refuge au nom du Droit. Même remarque quand chaque semaine la presse rapporte l’implication de militaires et de policiers dans les actes de banditisme : faut-il s’en étonner après avoir vu les politicards jouer aux apprentis-sorciers avec les notions sacro-saintes de discipline et de hiérarchie au sein de l’armée ?

Quand les valeurs les plus importantes deviennent le paraître et les signes extérieurs de réussite, on trouvera logique que tous les mafy ady se bousculent pour entrer au gouvernement et dans les structures de la transition (CST et CT) : efa mirotsaka ve ny paiso an-kady, tsy mba hihinana i Botosalama ? Je serai curieux d’apprendre par exemple combien de Parlementaires de maintenant ou d’avant sont capables de lire correctement une Loi des Finances, alors qu’ils sont censés la discuter et la voter.

Alors finalement, il ne reste plus de la grandeur de l’État que le nombre de garde-corps ; les voitures ouvreuses ; les promesses d’ivrogne ou payées en monnaie de singe (ou de lémurien) ; le fait de dandiner son popotin sur des tapis rouges ; les honneurs militaires ; se faire appeler « Monsieur le Président », « Monsieur le Ministre » ou « Monsieur le Conseiller ». Sans oublier les portraits géants dans un Palais d’État [2], à la mode de tous les dirigeants totalitaires qui aiment ainsi voir flatté leur ego. Question : faut-il faire le signe de croix ou une génuflexion quand on monte cet escalier à Iavoloha ?

Dans le titre, les petites gens ne sont pas ceux qui se battent courageusement jour après jour pour survivre dans le marasme créé par les auteurs du coup d’État. Dans cet édito, l’expression désigne ces hommes mesquins qui se prétendent d’État, mais dont la mégalomanie n’a d’égale que l’incompétence et l’inconscience. Dans ces conditions de cirque, comment s’étonner de la catastrophe économique, du chômage et des entreprises qui ferment, quand les valeurs de gestion de l’État ne sont pas celles de la compétence et de la performance, mais celles des artifices qui en mettent plein la vue, du moins le temps que ça dure. Et pendant que les petites gens qui nous gouvernent se partagent le gâteau, c’est le peuple qui trinque.

Notes

[1On sait cependant que beaucoup de grandes écoles proposent des séminaires courts de quelques jours ou semaines.

[2Ce portrait a été révélé au public par les images du nouveau gouvernement Vital. Depuis, les photos sur les sites internet officiels ont été soigneusement recadrées. LOL.

31 commentaires

Vos commentaires

  • 11 avril 2011 à 09:25 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Cher Ndimby A.

    Merci de votre édito qui s’adresse à tous les gens sensées.

    Merci encore.

    Est-ce la raison de ma déclaration inattendue de ce matin ??

    Encore ,Merci Ndimby A.

    Madagascar a besoin de tous ses enfants.

    Nous n’avons pas besoin d’intervention des militaires étrangers pour vivre ensemble.

    Nous ne sommes pas des « Africains »,bouffés par des interventions militaires étrangers pour pouvoir vivre ensemble.

    La balle est dans les camps de Messieurs le Présidents respectifs :

    - Zafy Albert,

    - Didier Ratsiraka,

    - Marc Ravalomanana

    - et enfin de Monsieur le Président de la Haute Autorité de la Transition Andry Nirina RAJOELINA.

    Reconnaissance et Confiance au Gouvernement « solidaire » de Transition du Général Camille Vital qui assumera les organisations des diverses élections et nous mènera vers la sortie de cette crise institutionnelle.

    Il n’y a pas de Gagnant ni de Perdant,la « GAGNANTE »,c’est MADAGASCAR,une République une et indivisible.

    Madagascar aux Malgaches.

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 11 avril 2011 à 11:46 | râleur (#3702) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Merci Ndimby. Merci

      C’est la glandeur des petites gens. La vraie glandeur !

      Basile :

      Stp, on ne peut pas faire confiance à des gens qui ont fait un coup d’’État. qui emprisonnent à tour de bras, qui empêchent toute manifestation, qui inventent un coup d’Etat toues les 15j pour pouvoir faire des exactions et marcher sur le Droit. Des incapables d’assurer la moindre sécurité des bines et des personnes depuis 2 ans, exceptés évidement leurs propres biens !

      pour organiser des élections libres et transparentes.

      Vital a voulu lancer ’’le vahoaka’’ à l’assaut de Telma car celle ci n’est pas d’accord avec le scandale de la Passerelle Unique,... C’est cela être solidaire et d’’Union ?

      Je propose sincèrement que tu arrêtes d’ânonner des slogans publicitaires car ce sont des insultes au peuple, ni plus ni moins. On peut être pour ou contre mais cela n’empêche pas de temps en temps d’’enlever la m.. des yeux.
      Sans rancunes quand même et malgré tout.

    • 11 avril 2011 à 11:47 | Mihaino (#1437) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Honnêtement , Basile, je partage à 90% votre réaction de ce jour !!!
      Les 10% représentent ma méfiance envers ce fameux gvt Vital bis pour organiser des éléctions libres, transparentes ,démocratiques ...
      Des personnes mal intentionnées ? MANIPULANT le logiciel « Sagem ou autres .... » seraient capables de bidouiller les résulats si nos informaticiens super-doués ne fassent pas attention dans leurs contrôles ?!

      Pourquoi le « BULLETIN UNIQUE » n’est pas encore UTILISE en France jusqu’à ce jour ??? Certains conseillers français très influents auprès de la HAT recommandent ce système qui a été un fiasco total lors du référendum ; ( Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais !!!)J.C

      Merci Ndimby A. pour cet édito ! La plupart de nos responsables actuels ne méritent pas leur poste et j’attends encore avec impatience le bilan des anciens ministres et celui des reconduits ?!

      Vivement la fin de cette transition ! Vive l’alternance et l’arrivée de nouveaux Responsables compétents et intègres !!!
      Wait and see .....

    • 11 avril 2011 à 11:48 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      rectification :

      « à toutes les gens sensées »

    • 11 avril 2011 à 11:58 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Mihaino

      mihaino,

      Je ne vote pas en France sauf pour les consultations « prud’homales » ;

      Seulement,j’ai beaucoup d’occasions pour assister des préparations des élections municipales,cantonales et législatives,sauf les élections européennes ’(sans intérêt pour Moi).

      Une élection est libre et transparente quand tous les acteurs y participent (de la préparation jusqu’au comptage,surtout manuel) .Point barre !!!

      cela n’empêche pas qu’on peut trouver des bulletins dans des chaussettes ou de bulletin tâché de rouge à lèvre etc......

      Mihaino,

      Il faut un organisateur officiel,c’est le GOUVERNEMENT,même si c’est une autorité de fait.

      Cordialement,

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 11 avril 2011 à 12:05 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Mihaino

      Mihaino,

      question de bulletin unique,c’est une invention pour les pays en voie de développement,d’abord par mesure d’économie.

      Avec un bulletin unique,il n’y a pas de « profession de foi »,une sorte de résumé du programme politique-économique-social du candidat.

      Mihaino,je ne pourrai pas aller plus loin dans mon explication sur le bulletin unique...

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 11 avril 2011 à 11:59 | kakilay (#2022)

    Je crois que c’est Platon qui posait déjà le problème par la bouche de Socrate : comment se fait-il que les gens reconnaissent, dans toutes les activités humaines, qu’il y a toujours des personnes meilleures que d’autres. Mais dés qu’il s’agit de philosophie ou politique, tout le monde se dit être l’égal d’un autre.

    Tout le monde danse, mais le bon danseur existe. Tout le monde pense, mais on a du mal à admettre que le bien penser est un apprentissage. On peut tout apprendre sauf le penser : mais si on y pense bien...

    • 12 avril 2011 à 10:28 | Andry (#2028) répond à kakilay

      That’s sort of cool !

  • 11 avril 2011 à 12:04 | da fily (#2745)

    Haiti a effectivement VOTE pour l’artiste Martelly, la population conquise par sa popularité (populisme ?), je rappel que le producteur prolifique des ex-Fugees, Wycleff Jean a été « empêché » pour sa course à la présidence haitienne, du moins on l’en aurait « fermement » dissuadé.

    Je ne reviendrai par sur Andry Rajoelina, qui à mon sens, n’a que « d’artiste », le fait qu’il mettait de la musique et qu’il organisait des teufs pour la jeunesse tananarivienne en mal de loisirs musicaux. Je m’attarderai seulement sur les carrières politiques de personnalités venant du milieux artistique ayant connu diverses fortunes. Les plus adroits, et non chanceux je précise, ont su concrétiser la « différence » qu’ils avaient avec les huiles habituelles recyclées des localités politiques : un F.Cabrel ou un C.Eastwood tous deux investis dans des municipalités ont donné entière satisfaction à leurs administrés. Les plus révolutionnaires dans leurs messages et leurs attitudes ne sont pas sortis de leur milieu, à l’instar d’un A.Blondy ou TJ Fakoly, au contraire de Tupac Shakur rappeur emblématique de la west coast, qui a payé de sa vie son engagement, certes controversé, mais dérangeant pour l’administration US de l’époque. En haut lieu, on aurait enclanché la programmation de sa « neutralisation », l’ayant considéré comme élément subversif majeur et surtout déstabilisant des comunautés afro-américaines.

    L’artiste ou comédien peut être une bonne candidature, si il a donné toutefois l’image d’une sincérité, d’une implication et s’il sait être juste dans ses messages, est-ce encore le cas de Sareraka chanteur engagé et pourfendeur des pouvoirs, s’étant mué aujourd’hui en un Yvan béni oui-oui des frasques du pouvoir hâtif ? Ceux qui n’ont pas de messages politiques particuliers ne peuvent que récolter des suffrages dictés par des effluves partisanes floues à l’instar de Rossy pendant la grande crise de 2002 où il roulait pour Radidy, et son retour en 2009 où on l’a même vu en tenue militaire d’apparat(!) venu expressément fêter la chute de Ra8. Dama a cette dimension charismatique et un engagement social qu’il a acquis depuis ses traversées du pays, en celà il est convaincant dans son habit de député.

    Finalement, toutes les personnes citées plus haut, et c’est un constat qui n’engage que ma personne, ont eu le fait politique pour se révéler aux yeux de tous en grandes personnalités ou en petites gens (pour reprendre la définition aujourd’hui de l’auteur Ndimby).

    • 11 avril 2011 à 13:20 | maminah (#2788) répond à da fily

      Et la liste n’est pas exhaustive.

      Jean Ferrat, Yves Duteil, Coluche... Le poète au service de la cité ? C’est la définition même du sage, ou quand les rêves s’incarnent dans l’engagement.

      Un forumiste, Olivier, avait réagi ainsi aux intentions de Vahombëy de se porter candidat aux présidentielles. « Qu’est-ce qu’un agneau peut faire seul au milieu de 36 loups aboyants et affamés, dans une île entourée de requins tout à fait silencieux mais toujours prêts à torpiller à la moindre occasion ? »

      Ce à quoi l’intéressé lui a répondu que ledit agneau était un natif du Lion, mais néanmoins végétarien. Et qu’il est en réalité « fortement soutenu » par un mouvement : le FAMà (Fanambinana Madagasikara), un mouvement qui approfondit les axes de son projet de société. Comme quoi, un artiste n’est pas seulement un amuseur public ni un barde, mais une force de proposition !

      Un candidat à suivre, évidemment...

    • 11 avril 2011 à 15:12 | maminah (#2788) répond à da fily

      Je croyais Tupac liquidé par ses rivaux de l’East-coast, comme la légende le raconte. Ca me donne une autre vision du rap hardcore...

      Avec Dr Dre et Warren G., 2pac a apporté au rap, malgré des allures gangsta, un son complexe et mélodieux aux accents très subtiles, presque jazzy. On peut dire qu’ils ont crée le hip hop. Dommage qu’ils aient disparu aussi vite du circuit. Relayés par Snoopy Dog et feu Nate dogg.

    • 11 avril 2011 à 15:34 | maminah (#2788) répond à maminah

      « Regulate » de Warren G. est une bonne illustration de ce style de rap qu’ils ont promu.

    • 11 avril 2011 à 16:58 | da fily (#2745) répond à maminah

      Hi maminah, vous futes rare ces temps-ci, c’est avec plaisir de retrouver votre plume aérée et tout en consistance, un vrai régal de paradoxe.

      Je reviens sur le fameuse légende qui arrange effectivement l’etablishment américain. Bien que 2pac fut devenu le plus célèbre ennemi de Notorious Big, et que sa mort fut le résultat « évident » des rivalités gangstas, il apparaît selon une enquête, qu« on » aurait souhaité en plus haut lieu sa disparition ainsi que celle de son rival east coast. Le producteur de 2pac, grand manitou du rap (dont le nom m’échappe aujourd’hui) a été impliqué, mais jamais vraiment inquiété dans cette affaire. Mais il en est resorti, d’après certains témoignages, que l’administration US de l’époque a été très « soulagée » d’apprendre que les 2 ténors de la scène gangsta-rap, furent rayés des charts et des tablettes pour l’eternité. La maccarthysation à outrance de la politique intérieure américaine à encore frappé ! Que n’a-t-on fait au nom de la sûreté nationale !

      Pour en revenir à la remarque de racynt concernant les « qualifications » du prétendant au plus haut poste, je ne crois pas qu’il soit nécessaire qu’il soit sortant d’une de ces fameuses écoles comme l’ENA en France, Harvard aux USA ou localement l’ENAM de chez nous. Il sied par contre au candidat de se prémunir de tous travers et d’au moins faire preuve d’humilité dans les positions où ils serait en faiblesse, et de s’entourer des personnes ad hoc, au moins.

      La récurence et la redondance des principes généraux de gouvernance sont souvent assez proches malgré la couleur politique du moment. C’est peut-être à cause de cet état de fait que le peuple français éprouve de l’indifférence par rapport à leur politique, car on l’entend souvent dire que c’est blanc-bonnet et bonnet-blanc que ce soit les bleus ou les roses (pour imager les 2 principaux protagonistes). Et si les différences ne sont pas si flagrantes, sauf au niveau social peut-être, entre les administrations succéssives, c’est à cause de la provenance de ses acteurs : presque tous issus du même moule ou produits des mêmes principes en tout cas.

    • 12 avril 2011 à 08:25 | maminah (#2788) répond à da fily

      Da Fily,

      Merci pour ce compliment plein d’amitié. Approcher au plus près l’idée, est une exigence et un plaisir. Je suis personnellement sensible à cet exercice chez les autres, comme s’ils dévoilaient un peu de leur âme.

      Quant à mon dilettantisme, j’avoue me laisser un peu porter par les événements. Parfois aussi, c’est le sentiment pesant que tout a été dit...

      Le producteur de 2pac est peut-être Marion Knight, le PDG du label Death Row, sa maison de disque ?

      Heureuse de rencontrer un alter ego éclectique.

    • 12 avril 2011 à 10:40 | Andry (#2028) répond à maminah

      I go for Ravao !

  • 11 avril 2011 à 12:22 | observatrice (#2065)

    je continue à penser qu’on a les dirigeants qu’on mérite, si on ne se réveille pas §

    Néanmoins, un poste ministériel ou même un poste de président est un poste politique , et par conséquent peut être occupé par des gens qui ne sont pas forcément techniciens dans le domaine concerné ; et pour cela, je suis d’accord avec Ndimby ; d’ailleurs , avoir tous suivi la même formation les expose à un certain penchant pour reproduire les mêmes scenarii , à la limite de la pensée unique .
    ce qui est triste c’est quand ils n’ont pas l’intelligence suffisante pour s’entourer des personnes idoines, qui pourraient les aider à prendre les décisions nécessaires

  • 11 avril 2011 à 12:39 | maminah (#2788)

    Hmm... « Sweet Micky »… Ca sonne comme un titre de film pour adultes.

    Mais on ne se moque pas ! Lui, a été élu. Et comme tel, il aura sans doute à coeur d’honorer cette confiance placéee en lui, en s’entourant des lumières de techniciens avérés et des plus pointus, pour redresser Haïti des ravages du cataclysme que l’on sait, et d’autres impérities aussi sans doute.

    Rien à voir avec un pouvoir volé qui, pour se maintenir, a davantage besoin d’alibis, à savoir la connivence de copains et coquins de piètre acabit. Dont le cursus ou le mérite ne président pas au choix, mais le potentiel de collusion. Car une personne de valeur peut-elle raisonnablement tremper dans quelque affaire douteuse ?

    Tandis que l’élu, porté par sa légitimité, peut porter haut et loin son regard ; le voleur, lui, est obnubilé par la hantise de se voir débouté. Ce qui laisse bien peu de place aux ambitions pour la Patrie...

  • 11 avril 2011 à 13:41 | racynt (#1557)

    Merci Ndimby pour cet édito qui nous incite à débattre et à réfléchir sur le système politique, mode et condition d’accession au pouvoir aujourd’hui à Madagascar car comme tu l’as dis , en France au moins , malgré les imperfections de leur système, ils ont l’ENA qui permet à ceux qui désirent s’engager en politique d’avoir un minimum de connaissance requise.

    On me dira que le cursus académique de bon nombres de politiciens en France ou ailleurs ne leur ont pas empêcher de pratiquer des malversations. Certes mais sachant que pour n’importe quelle poste, par exemple comptable ou agent commercial, on requiert un profil avec un cursus académique , pourquoi donc le poste de magistrature suprême qui est un poste à responsabilité conséquent au niveau national , ne devrait il pas y avoir un profil préétablit et un niveau intellectuel ou un cursus exigé afin que ce ne soit pas n’importe qui, ayant gagné un peu en popularité ou pire en populisme, qui accède à ce poste. Maintenant comment savoir si c’est l’être qui domine plus que le paraître ?c’est un autre paire de manche. Mais l’expérience et les réalisations faites en tant que politicien doivent rentrer en ligne de compte.

    Pour donner un ordre d’exemple, avant de s’auto-proclamer prezidà , le TGV n’a exercer en tous que deux ans en tant que Maire et ce n’est pas avec cela qu’on pourra juger ses capacités étant donné qu’en deux ans il n’a pas réaliser grand chose de vraiment concret pour améliorer la vie des Tananariviens. Pourtant Ra8 au bout de 2 ans , à la mairie a pu réalisé bien plus que lui. Les pro HAT diront qu’il n’a rien pu faire à la mairie car Ra8 lui a mis les bâtons dans les roues. Mais ce n’est pas une excuse car on dit quand on veut on peut.

    En politique aussi peut être pour éviter que certains brûlent les étapes, on devrait imposer des échelons comme dans la fonction publique où l’on accède pas du jour au lendemain à un poste de catégorie 5 à un poste à catégorie 8,mais que les différents échelons doivent être respectés, afin que justement un homme politique avant d’accéder à la magistrature suprême , prouve à travers ces actions en tant que maire, député, ministre ect... ce dont il est capable, pour que le peuple les juges pour leurs réalisations mais pour leur popularité.

    • 12 avril 2011 à 10:58 | Andry (#2028) répond à racynt

      The rules of the game must be clear and accepted by all parties before the game itself starts ; otherwise, such chaotic results that we have for months experienced will come again to haunt us or our descendants in the future.

  • 11 avril 2011 à 17:46 | diego (#531)

    Bonjour,

    Mr. RABEHEVITRA nous titille le samedi avec ses réquisitoires envers les politiciens Malgache, maintenant dès le lundi, on a droit à Mr. Ndimby qui déshabille la société Malgache et les acteurs de sa décente, en douceur, aux enfers ! Il n’y a que la vérité qui blesse.

    J’ai envie de répondre à l’ami de Mr. Ndimby, je suppose qu‘il lit Tribune. La majorité des forumistes demandent une seule chose à défaut d’obtenir satisfaction sur d’autres revendications :

    - que ceux qui sont au pouvoir nous organise une élection libre, transparent et où les femmes et les hommes du pays sont libres d’y participer. Serait-il prêt à accepté le verdict ? Nous ? Nous sommes prêt à l’accepter. Celui qui serait élu aura un mandat. Et bien on se préparera pour l’élection d’après. Alors, est-ce que les politiciens Malgaches sont prêt à emprunter ce chemin là ? Visiblement non, parce que beaucoup n’ont pas encore compris qu’on ne peut pas et ne doit pas prendre le pouvoir que par les URNES. Les partisans courageux et fervents admirateur de la France sont nombreux, j’en fais parti, mais nuance :

    - qui demande la chute ou le départ de Mr. SARKOZY alors qu’il est au plus bas dans le sondage ? Il est tout sauf populaire. Pas moi ! Et les adorateurs de la France ? Ben non. Ils disent tout, corrigez moi si je me trompe, que SARKOZY va perdre à la prochaine élection présidentielle. C’est un inconnu, mais tout le monde s’impatiente. Mr. SARKOZY sera mi au pilorie donc. Il a de la chance lui, parce qu’il est président élu de la France. S’il était Malgache celui là, il n’aurait même eu le plaisir de faire la démonstration au monde entier que le Rafale est un avion fiable, maniable, redoutable et attendre avec délectation l‘élection présidentielle. On ne va pas tarder à passer quelque commande à Dassault d’ici là. Cocorico, je suis content. Mais hélas, RAVALOMANANA était Malgache.

    Comment rester de marbre quand Jacques nous dit ici que Madagascar est son pays de cœur et qu’il se batte et pense à l’avenir de ses filles, qui ne sont que les nôtres bien évidement. Cela existe, ben oui. ET IL N’Y A QUE CELA DE VRAI, L’AVENIR DES ENFANTS.

    Il ne faut pas toujours écouter la voix qu’on entend de l’Ambassade de France. C’est la voix du chef et ce chef fait un rapport à son chef hiérarchique etc…..un Ambassadeur ne reste pas plus de QUATRES ANS dans un pays, celui qu’on a hérité en 2009 ne va pas tarder à quitter le sol Malgache pour d’autres missions et dans d’autres cieux….il aurait oublié alors l’adresse et l’emplacement de l’Ambassade de France à Antananarivo ! Se rappellerait-t-il de Rajoelina et sa face dans quelques années ?

    On ne va pas en vouloir aux Français et ses hommes politiques de penser avant tout aux bien de la France. Sécuriser économiquement leur pays, eux, ils pensent au bien être des Françaises et Français. Parce que le nôtre ne pensent qu’au THB, WHISKY, aux FILLES et VILLAS, payés en saignant le pays et son peuple. Ceux là, nos politiciens, pensent à tout sauf à LEUR PAYS. Cela dénote le niveau et on devine aisément où va le pays. Les hommes politiques Malgaches réussiront à être d’accord un jour sur tout, sauf sur une chose :

    - comment diriger leur pays ! Cela dénote davantage leur niveau. Et quand vous avez un DJ qui se trouve à la tête de tout ce monde ? Ce ne sont pas des têtes d’œufs que vous avez…..

    J’étais en Haïti 4 fois depuis le tremblement de terre. Ce n’est pas beau là bas. Pour une fois, je dirais que je préfère voir l’etat de Madagascar actuel que celui de Haïti ces jours, j‘attends bien ADMINISTRATIVEMENT. Il y a des gens qui ne sont pas nés dans des bons endroits, nous ne faisons pas parti de ceux là, mais qu’est que nos hommes politiques :

    - SONT STIPUDES, ils n‘en sont même pas conscients. Il faut qu’il aille goûter à ce qu’on appelle - TSY FISIANA, JALY, INSECURITE - . TSY FISIANA, JALY et INSECURITE - are prisons - , qu’ils apprennent vite et bien que :

    - NO BODY IS GETTING SOFT IN PRISON. A méditer……

    • 11 avril 2011 à 20:25 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à diego

      Diégo !!

      A part le Guide KADHAFI,qui va acheter l’avion « RAFALE » ???

      La Présidente du BRESIL vient de se retirer !!!

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 11 avril 2011 à 20:09 | Madagascan (#1869)

    C’est amusant, j’avais fait le parallèle le 8 avril ici-même : http://www.madagascar-tribune.com/Apres-la-COI-c-est-la-Turquie,15732.html

    Ndimby a raison, le diplôme ne fait pas la valeur. J’ai toujours trouvé très condescendant de nommer Ravalomanana le laitier ou Rajoelina le DJ.
    En France, on n’a jamais nommé Chirac le serveur de sodas (un de ses premiers jobs d’étudiant aux Etats-Unis).

    • 11 avril 2011 à 22:56 | FIPOZ (#2162) répond à Madagascan

      …….. et Tsiranana le Bouvier. N’empêche qu’ils se sont bel et bien préparés et ne sont pas parvenus à leur poste par caprice caractériel et un esprit joueur d’artiste. La vie des malgaches n’est pas un terrain d’essais.

    • 12 avril 2011 à 09:33 | maminah (#2788) répond à Madagascan

      Si toute réduction est haïssable, il faut reconnaître cependant que certaines caricatures collent plutôt bien à certains. Les humoristes sont-ils condescendants ? Il faut peut-être les questionner sur le ressort de leur métier, et précisément sur les travers qui font tilt ?

      Il ne nous viendrait en effet pas à l’idée de qualifier Chirac de vendeur de soda (il a d’autres défauts), alors qu’on a souvent donné à Jimmy Carter, fils de fermiers de Géorgie et cultivateur d’arachide à ses débuts, le sobriquet de « vendeur de cacahuètes » (à entendre dans les deux sens, évidemment).

      La richesse particulière du cursus de Chirac ne permet sans doute pas de s’appesantir sur un petit job d’été d’un étudiant lambda. En revanche, Andry Rajoelina a bien gagné ses galons par son parcours d’ambianceur...

      Au plus fort des événements de 2009, n’a-t-on pas entendu ses supporters avancer comme argument-massue : « Izy kosa ange nampirevy antsika ê » ? Pourquoi dans ce cas renier une identité qui vous a hissé à la plus haute magistrature ? Ce qui n’est pas tout à fait le cas du laitier, qui a eu entre-temps fait preuve de ses talents de capitaine d’industrie et de manager ambitieux pour sa ville, quand il a été promu maire de Tananarive...

      Dans certains cas, c’est la nuance qui fait toute la différence.

    • 12 avril 2011 à 09:42 | maminah (#2788) répond à maminah

      Reste que pour rattraper le coup, Rajoelina a besoin de s’entourer des meilleurs. Le fait-il ? Le peut-il ?

    • 12 avril 2011 à 10:40 | maminah (#2788) répond à maminah

      Il faut être clair. Ce qui est tragique avec Rajoelina, ce n’est pas qu’on le traite de DJ. C’est que sa gestion du pays porte des stigmates de ses fantasmes d’écervelé, qu’il aurait mieux fait de laisser en boîte de nuit.

      Sa première réalisation a-t-elle par exemple quelque sens ? C’est quoi cette ineptie de mettre sur une colline, en lettres géantes, le nom de Tananarive ? Parce qu’il y avait risque de se tromper de ville ? Non, par simple mégalomanie : faire un second Hollywood. Lol !

      Son bling bling minable déteint sur tout : la définition des priorités en terme de réalisations, la rapacité de son entourage imbu du paraître quoi qu’il puisse en coûter, etc. Il ne faut pas regarder les blessures d’ego du triste sire, car ce n’est pas lui qui importe. Mais les dangers de sa vision de société. Et là, les Malgaches sont bien les dindons de la farce...

  • 11 avril 2011 à 22:53 | Andriambavilanitra (#5429)

    Mais « Le propre de la médiocrité est de se croire supérieur. » a dit La Rochefoucauld. Et je pense que nous sommes servis avec nos politiciens. Ils pensent tous avoir les compétences nécessaires pour sortir Mada de l’enlisement et pourtant c’est le populisme et le « m’as tu vu ? » qui règnent. Je ne prône pas uniquement des énarques ou polytechs pour diriger un pays, mais il faut un minimum d"intelligence, de culture générale, d’expériences, de cœur, de savoir être, de savoir vivre...mais je crois que j’idéalise, mais comment le concevoir autrement ?

  • 11 avril 2011 à 23:45 | ndinoumouk (#5519)

    Encore heureux que tu n’aies aucun jugement à porter sur le peuple haitien !!!Je m’en félicite.Tu parles du peuple haitien mais le connais tu seulement ???
    Rest sur tes articles dans lesquels tu vomis tout ce qui est en train de sefaire à Mada.
    Des gens comme toi ne sont pas objectifs mais subjectifs.C’est grave monsieur.
    Tena mampalahelo ianao.
    Tu vois,j’ai pour abitude de dire que je ne parle pas aux brouettes,je les pousse,ben cros moi c’et ton cas.Ce’st ce que je vais faire avec toi alors !!!A bon entendeur salaud !!

  • 12 avril 2011 à 01:09 | el che (#344)

    On ne peut pas véritablement parler de mouvance politique à M/car. En effet, ces partis ne portent pas de vrais programmes de société, et idéologiquement ne se distinguent guère entre elles. De ce fait, un quidam peut entrer de façon opportuniste dans un gouvernement, car ce sont les copinage, les alliances conjoncturelles qui prévalent. On assiste à une association de personnalités très hétéroclyte et indisciplinée, donc incapable de travailler dans la cohésion.
    Je m’étonne d’ailleurs de constater que l’ENAM d’ Androhibe, qui existe depuis les années 60 (qui a été fermée pendant une longue période), n’ait sorti de son rang aucun chef d’Etat. Or cette institution formant les hauts administrateurs de l’Etat est censée représenter un vivier pour assurer la chose publique.
    Pour accéder à la magistrature suprême, il faut être entrepreneur et riche, avoir des amis inffluents dans la hautes bourgeoisie, l’armée et le microcosme politique. Avoir une vision de la société, Le talent, la connaissance, la compétence sont subsidiaires.
    « Je gererai M/car comme mes entreprises », dixit de M. Ravalomanana. Le putschiste Andry Rajoelina emboîte le pas, en faisant en plus fi des regles democratiques !
    Mais le plus grave, reste le fait que les gouvernants ne se comportent pas comme les délégués humbles serviteurs du peuple. Ils s’approprieent l’état comme faisaient jadis les seigneurs du moyen âge !
    Par dessus tout, il reste la corruption, qu’aucun n’a la ferme intention d’éradiquer ! Le Bianco aurait pu avoir de larges pouvoirs pour mener des investigations à tous les niveaux de l’état. Cette institution reste hélas, aussi sous la coupe des politiques.
    La corruption, malversations et trafics d’influence doivent être réputés haute trahison, et sanctionné comme actes criminels. La Haute Cour de justice doit être effective, et disposer de constitutionnellement de la puissance publique pour appliquer ses décisions.

  • 12 avril 2011 à 16:06 | alika mirenireny (#3197)

    • 12 avril 2011 à 18:20 | maminah (#2788) répond à alika mirenireny

      Comme quoi, la noblesse n’est pas forcément où l’on croit.

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