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Editorial

De l’audace

lundi 29 octobre 2007 | RAW

Le choix du chef suprême des Armées en faveur d’une dame pour le poste de ministre de la Défense nationale est sujet à beaucoup de commentaires et de critiques. Il traduit toutefois l’audace dont le chef de l’Etat fait preuve dans la conduite des affaires et dans sa conception même du pouvoir. Ce pourrait être du mimétisme mais comme il l’a déclaré, c’est une pratique courante dans les grands pays. Pour signifier peut-être que le pays fait partie de ceux qui accordent une importance à la question genre. Pour démontrer que n’importe quel domaine aussi stratégique soit-il, est toujours à la portée du sexe féminin.

Mais le sexe n’est pas tout. Les connaissances et la culture, le savoir-faire, les capacités intellectuelles, l’honnêteté et la loyauté, la force de caractère, et la volonté sont autant de critères à remplir. Manorohanta Cécile répond vraisemblablement à tout cela. Elle dispose en plus et naturellement de l’appui de son époux qui exerce dans le milieu.

Si des machos ont évoqué le dicton populaire de la poule qui chante (« akoho vavy maneno »), pour dénoncer la nomination ou attirer l’attention sur une dérive du pouvoir, d’autres plus critiques trouvent dans la décision du président de la République, un choix des plus judicieux face aux difficultés que traversent nos forces armées et forces de l’ordre depuis 2002. Contrairement à ce qu’on dit que l’Armée est la « grande muette », cela n’empêche qu’elle grogne sournoisement. Les séquelles des perceptions divergentes et différentes qui ont découlé des événements de 2002 la minent sinon on ne voit pas la raison de la mise en place d’une commission « Unité nationale » au sein de l’Assemblée nationale. La femme apparaît alors comme pouvant alors apporter au sein de l’Exécutif et des forces armées, la raison et la sérénité en plus de la crédibilité.

Car « le soldat » n’est pas tout, il a son ménage, son foyer, sa vie conjugale. A charge pour l’épouse de faire ses preuves. Les sollicitations des grandes puissances sont multiples et alléchantes et la souveraineté nationale a un prix car « l’ennemi est à l’œuvre depuis l’extérieur mais aussi de l’intérieur ». Les « dahalo » en tout genre sont partout.

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