- Nini, Datita, Finoana et Eric, fins prêts pour le concert de demain soir au CGM.
En distillant ses volutes et ses magnifiques spirales, le saxo soprano Finoana est bien servi par les coups de baguette magistraux de Nin’s le batteur, de retour après un moment d’éclipse. Avec Eric Rakotohary à la basse, le garçon aux lunettes de mathématicien prodigue une solide assise rythmique avec ses fûts et ses cymbales aux deux solistes. Apparemment, Datita le guitariste, qui est ici le chef, est satisfait du résultat. De temps en temps, il fait arrêter la musique pour dire un ou deux trucs à ses pairs. A ses côtés, des partitions s’éparpillent par terre. Quand à Finoana, cet ex- « Andian-jazz-lah » qui va être promu la première fois, il demeure calme et serein dans ce type de musique prompt à exploser comme un feu d’artifice. Hier, la répétition en vue du concert de demain soir au Cgm battait son plein. D’après le guitariste, celui-ci devrait comporter trois volets bien distincts, excluant ainsi l’idée d’une pause. Dans le premier, le quartet s’éclatera pendant pas moins d’une heure trente dans des standards appartenant à des monstres du jazz du XXe. Datita et consorts reprendront ainsi des thèmes de John Coltrane, ou de Wes Montgomery, cet autre guitariste au doigté de fée.
Des titres à flot
Dans le second temps, les quatre complices montreront leur savoir-faire en matière de jazz-rock. Weather Report, Chick Corea ou Jérôme Kern sont des noms qui reviennent le plus souvent dans la bouche de Datita.
Enfin, les propres compositions de Datita seront à l’honneur. Elles promettront aussi d’être très « groovy », mais relèveront plutôt du « vokatry ny tany » (terroir). « Personnellement, je n’aime pas faire un mélange de genres. C’est pourquoi je conseille aux musiciens d’apprendre sérieusement ce qu’est le jazz avant de prétendre le jouer. Car le jazz, c’est vraiment la base fondamentale en musique », affirme Datita. Bref, quand on pense que 12 morceaux vont pouvoir couler à flots, et les gammes comme des rafales de mitraillettes à cause de ces quatre lascars, vendredi s’annoncera vraiment… magnifique ! Alors, à vos choppes !
