- Un pied de cacaoyer produit 1 kilo de fèfes tous les jours.
L’Afrique et le Brésil sont les premiers pays exportateurs de cacao et à Madagascar, les 90% de Cacao exportés viennent de la région de DIANA. En effet, si la production de l’année 2007 était de 6 000 tonnes, les 5 000 tonnes ont été exportées et les 1 000 tonnes restantes ont été pour les chocolateries locales. « Tous les districts d’Ambanja et une partie d’Ambilobe : Anaboranoifasy exploitent la culture de Cacao ». selon Solondraza Aly, Responsable de la circonscription du développement rural d’ Ambanja.
La culture de cacao tout un art !
Les 30 000 exploitants cultivent trois variétés de cacao dont « Forestero » pour les 60% ; les 35% pour « Trinitario », (hybride, issu du croisement entre « Forestero » et « Criollo ») et les derniers 5% « Criollo », pour une superficie de 15 000ha. Cependant, quelques exportateurs en cultivent aussi à Ambanja sur 2000ha environ. Si une culture de cacao ne produit qu’après quatre ans d’existence, sa pérennité par contre est de 40 années, elle requiert ainsi un sol humide et du vent pour la pollinisation. Et un pied de cacaoyer produit 1 kilo de fèves tous les jours.
La récolte des cabosses de cacao se fait toute l’année (tous les jours mais à conseiller toutes les semaines) et c’est entre le mois d’Octobre et le mois de Novembre qu’atteint le pic de récolte. Ce sont les fèves fraîches que l’on vend aux collecteurs à Ar 4000 au début de cette année 2008 contre Ar 800 maintenant.
Les exportateurs de leur côté exigent des produits de qualité : finesse et goût, avec les conditions : récolte de cabosses bien mûres, technique de fermentation aux normes (température, durée), la méthode de séchage (sur aire cimentée), et les conditions de magasinage (taux d’humidité 6 à 7%).
Vers une production de cacao bio ?
Quelque 2000 exploitants se reconvertissent depuis l’année 2003 vers une production de cacao bio. En effet, le prix d’un kilo de cacao bio est plus cher vu les conditions exigées (contrôle et analyse effectués par ECOCERT). Toutefois, de nombreux exportateurs achètent des Cacao bios mais d’autres aussi cultivent les leurs.
Une initiative est née en 2008 entre le gouvernement malagasy et une entreprise allemande « Schocolade Raush » qui a pour objectif d’améliorer la qualité de production. Cependant, de nombreux facteurs engendrent encore la baisse de production de cacao comme la dégradation de l’environnement, et aussi le cacaoyer ne supporte pas le taux élevé du sel de mer.
