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Politique

Marc Ravalomanana

Courtiser les provinces !

samedi 15 décembre 2007 |  1584 visites  | Eugène R.

Si le président Marc Ravalomanana veut se maintenir au pouvoir avec l’élection d’un maire non TIM à Tana, il n’a qu’un choix : se tourner vers les provinces. Mieux vaut tard que jamais.

La victoire dans la Capitale du candidat non TIM, Andry Rajoelina amènerait le régime en place à corriger sa politique de gestion des affaires nationales. Depuis son accession à la magistrature suprême, force est de constater que le pouvoir central a concentré la majeure partie de ses efforts sur le développement d’Antananarivo, considéré jusqu’ici comme bastion du régime. La mainmise du TIM sur la gestion de la ville a facilité les actions du pouvoir central. Plus d’un condamnaient cette politique jugée « discriminatoire » et « impartiale » qui a instauré un déséquilibre flagrant en matière de développement et qui n’a pas ainsi permis de réaliser le développement harmonieux et équilibré des régions de l’île. Actuellement, un maire non TIM est élu à la magistrature de la Ville de Tana. Une élection qui amène les observateurs à s’interroger sur l’avenir de la Capitale. Déjà, on chuchote que le moment est venu pour le président Marc Ravalomanana de se tourner vers les provinces qu’il a oubliées depuis son accession au pouvoir. Autrement dit, le chef de l’Etat sera obligé de compenser ce refus de la Capitale par la conquête des provinces.

Equilibre dans le gouvernement

L’équilibre qui sera restauré ne se situerait pas uniquement au niveau du développement régional. Cet équilibre serait également matérialisé dans la composition du futur gouvernement qui verrait le jour au début de l’année 2008.

Depuis 2003, les provinces sont « pauvrement » représentées au sein de l’équipe gouvernementale. L’actuel gouvernement ne compte au maximum que deux « côtiers », les restes sont tous originaires de Tana. Ce déséquilibre est également constaté au niveau de la présidence des Institutions de l’Etat. Sur les cinq chefs d’Institution, il n’y a qu’un seul côtier, à savoir le président de l’Assemblée nationale, Me Jacques Sylla. En tout cas, le président Marc Ravalomanana a plus que jamais intérêt à restaurer l’équilibre régional dans la gestion du pays. Si l’amiral Didier Ratsiraka, qui avait toujours perdu la Capitale, avait pu rester au pouvoir pendant plusieures années, c’est parce qu’il avait réussi à conquérir les provinces.

Durant les mandats de l’amiral Rouge, toutes les régions et toutes les ethnies de l’île avaient été équitablement représentées au sein du gouvernement et à la tête des Institutions de l’Etat.

Bref, la balle est dans le camp du président Marc Ravalomanana, lui dont le régime se trouve menacé avec l’élection de Andry TGV à la mairie de Tana.

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