Lors de son discours à la nation, Andry Rajoelina n’a pas touché mot sur les mesures relatives à l’éducation ou à un éventuel retour en classe. La situation resterait ainsi inchangée, du moins pour les écoles publiques. Les élèves en classe d’examen, quant à eux, continuent les cours repris depuis deux semaines maintenant.
Certaines écoles privées de la capitale et ses périphéries ont toutefois décidé de reprendre dès cette semaine notamment pour les classes intermédiaires des collèges et des lycées. A défaut de cours présentiel, ils se feront par correspondance grâce à la distribution de support de cours et exercices en photocopie, selon les explications. Pour une école privée située à Talatamaty, par exemple, la direction a indiqué que les enseignants vont rester à la disposition des élèves tous les jours, dans la matinée, dans l’établissement scolaire au cas où les élèves auraient besoin d’explication sur les cours. Il s’agit pour les écoles privées de faire d’une pierre deux coups : faire payer aux parents les frais de scolarité pour payer les enseignants, faire fonctionner l’école tout en rattrapant le programme scolaire
L’inquiétude des enseignants comme les parents, explique Mireille Ravelotahiana, professeure de français dans un lycée privé de la capitale, concernent les examens et la fin de l’année scolaire qui se rapproche, le 30 juin prochain. L’Etat ne s’est pas pourtant pas encore prononcé sur l’éventuel report, maintien ou annulation des examens nationaux, de même sur le maintien de l’année scolaire ou non.
La ministre de l’Education nationale, Rijasoa Andriamanana a évoqué la mise en place d’un comité pour fixer le calendrier des examens mais jusqu’ici, ce comité n’a pas donné le moindre élément de réponse à l’inquiétude pesante des parents et des enseignants.
Pour rappel, l’examen du CEPE est initialement prévu le 7 juillet, celui du BEPC du 20 au 24 juillet et celui du baccalauréat du 24 au 27 août.
