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Antananarivo | 17h34
 

Politique

Le « Credo » de Marcel Ranjeva

Convaincre, et non contraindre

vendredi 14 mars 2008 | Volana R.

Le Général Marcel Ranjeva a-t-il le don d’ubiquité ? On serait tenté de le croire tant il utilse les multiples visières de sa casquette, en passant, de l’une à l’autre avec une dextérité qui... décoiffe !

Le ministre des Affaires Etrangères et coach de la Région Analamanga n’arrête pas de se démultiplier en battant la campagne (au sens propre du terme) en cette période de campagne électorale, ratissant toute la Région et ne laissant en rade aucun district. Et le catholique bon teint qu’il est, ne s’offusque pas du fait que le jour de l’élection ait lieu dimanche, en même temps que la Journée Mondiale de la Jeunesse .

Un journal a pu ainsi titrer hier que, décidément Ranjeva Marcel est au four et au moulin. Un autre quotidien rapporte également une longue interview en Malgache, dans laquelle le ministre-coach fait observer que l’heure n’est plus à la démagogie, mais à l’action. D’ailleurs, c’est peu de dire que cet homme de dialogue connaît parfaitement les trois milieux dans lesquels il évolue, et ce sans jamais virer « parano ». Il sait en effet éviter les erreurs vénielles ou fâcheuses et autres bévues et scories. Et ne cesse de marteler que le développement rapide est pris quand on mène une politique de responsabilité et qu’on a la culture de l’efficacité et du résultat.

Tout en ne se laissant pas aller à l’archétype caricatural de la pensée unique et de la copie conforme, Marcel Ranjeva travaille donc en bonne intelligence sur une stratégie basée sur l’exigence de mouvement. On comprend ainsi qu’il ait la réputation d’épuiser ses collaborateurs à la tâche, en leur transmettant son savoir-faire, tout en n’hésitant pas à plonger les mains dans le cambouis, lorsqu’il s’est agi par exemple de venir au secours des sinistrés.

Redoute-t-il comme certains un fort taux d’abstentionnisme dimanche aux élections régionales. Cela, dit-il, c’est la responsabilité de tout un chacun. Si les gens veulent réellement que le développement et le changement arrivent jusque devant leur porte, il n’y a pas de raison de ne pas aller voter. En tout cas, le ministre-coach d’Analamanga bien secondé par son équipe, dont son principal conseiller n’est autre que l’ancien chef de Région, a conscience d’avoir fait le maximum pour sensibiliser l’électorat. Celui d’Antananarivo-ville semble même lui être reconnaissant d’avoir joué le jeu républicain avec le nouveau Maire de la capitale, en sachant mâtiner le réalisme avec le pragmatisme dans ses relations avec Andry TGV, lequel a eu le bon goût de ne pas avoir fait mauvais genre en ne présentant pas de listes aux régionales. Sans doute que le jeune Maire a-t-il quelque part dans sa pensée le souci d’avoir une collaboration franche et transparente avec toutes les hiérarchie du Régime, et en particulier avec le ministre-coach.

En tout cas, si on lui prête des prétentions ubiquistes, Marcel Ranjeva ne lasse pas grâce à sa vitalité débordante, son solide bon sens et son habileté à se démultiplier, portant partout la bonne parole en tâchant de convaincre et non de contraindre. Avec lui, la « forêt bleue » n’est pas près d’avoir le... « blues ».

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