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Editorial

Contraintes en opportunités ?

vendredi 30 mai 2008 |  867 visites  | RAW

Sans prétendre posséder des connaissances économiques superbes, nous ne pouvons demeurer insensible aux déclarations ou aux initiatives prises ici et ailleurs par rapport à cette menace de crise alimentaire. Il faut admettre en effet que la crise est liée à plusieurs paramètres dont la croissance démographique, mais aussi à une consommation accrue d’une classe moyenne de plus en plus importante dans certains pays. L’horizon étant alors incertain, de nombreux pays autrefois exportateurs réduisent leur contribution au marché mondial du riz, du blé, du riz mais aussi de lait en poudre ou de soja et d’arachide. À cela s’ajoute la hausse permanente du prix du pétrole et des risques encourus par les transporteurs et les assurances qui se répercutent sur le prix du fret maritime. Cet ingrédient fait planer sur les matières premières agricoles surtout, une rétention de stock pour accroître les prix.

Si les grands pays producteurs et exportateurs de céréales et d’autres biens de consommation, tels les pays d’Europe ou d’Amérique pensent aux subventions, c’est leur affaire. Ils y trouvent leurs intérêts.

Par contre, nous qui sommes entièrement dépendants des aides et appuis financiers des bailleurs de fonds et des partenaires financiers, ces subventions résoudront-elles définitivement nos problèmes ? Ou bien nous lieront-elles à jamais à nos bailleurs de fonds qui n’ont jamais cessé de nous encourager comme étant à fortes potentialités ? Quand nous savons que près de 60% des financements de notre budget national défini dans les lois des finances et approuvé par nos élus, sont d’origine étrangère, nous ne pouvons pas penser que les subventions soient la meilleure et la solution la plus judicieuse. En tout cas, nous sommes convaincus que ces subventions dépendront de l’avis de ces bailleurs de fonds et des pays partenaires économiques et financiers.

Plus terre à terre, quand nous croyons savoir que près de 60% du prix du carburant sont du domaine des taxes et autres redevances à l’Etat, de la Logistique à la pompe, et que si cet Etat prend la peine de réduire ses dépenses pour se tourner davantage comme il se doit vers le service de la population sans s’attendre à se faire bénir « tompoko, tompoko », c’est déjà faire preuve de civisme, de patriotisme et de compassion pour les ménages en difficultés.

L’attente et les aspirations profondes de la population sont que les dépenses de fonctionnement du gouvernement, des ministères et de la présidence soient réduites au strict minimum et que les Régions, les Districts, les Communes et les citoyens ne soient pas obligés, quand un ministre ou un autre homme d’Etat leur rend visite, de tripatouiller dans leurs comptes ou budgets pour satisfaire les « hôtes honorables » comme s’ils étaient les serviteurs de ces « personnalités », et non l’inverse.

Toujours est-il que les subventions sont toujours les bienvenues pour le Malgache qui préfère mourir demain plutôt que ce jour. Et que s’il pouvait choisir, il poussera plutôt son parent ou son voisin à la potence ou à défaut son chien. Pour dire qu’au lieu de prendre les taureaux par les cornes et affronter le danger de face, le Malgache le contourne ou le déplace sans le résoudre. Car danger il y a. La mainmise étrangère sur le budget national est flagrante. Comment réduire cette mainmise ? Il faut aussi reconnaître que c’est depuis les années 1960 - 1970 que la riziculture en ligne a été introduite dans le pays mais jusqu’à aujourd’hui au niveau national, le rendement moyen en riz oscille entre 2,2 tonnes/ha et 2,5 tonnes/ha. Bref, nous ne faisons que tourner en rond et consommer sans réellement nous rendre compte du tourbillon des politiques des aides et financements dans lequel nous évoluons.

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