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Société

Coronavirus

Consommation : Hausse exorbitante des prix, demande excessive

lundi 23 mars 2020 |  1803 visites  | Fano Rasolo

Commencement de la faim ? Beaucoup de Malgaches se ruent dans les magasins de gros, les marchés et supermarchés pour s’approvisionner, samedi dernier, après la déclaration du président de la République, Andry Rajoelina, sur l’existence de trois cas confirmés de Covid-19 à Madagascar.

Dès samedi, le prix des denrées alimentaires a augmenté deux à quatre fois plus que le normal dans les marchés. « Le kilo de citron coûte 15 000 ariary, alors que le prix normal est de 3 000 à 5 000 ariary. Avant la déclaration du président, un citron se vendait entre 100 et 200 ariary, maintenant, il coûte entre 600 et 1 000 ariary. De même, le kilo du gingembre, de l’ail et de l’oignon coûte entre 12 000 et 16 000 ariary pour le premier, et jusqu’à 15 000 ou 16 000 ariary pour les deux autres », selon une mère de famille qui a fait ses provisions à Andravoahangy.

Des familles entières se jettent sur le citron, l’ail, le gingembre, et l’oignon, des produits censés avoir des vertus ou principe actif pour prévenir ou guérir du Coronavirus selon de nombreuses publications sur les réseaux sociaux.

Mais le prix d’autres denrées comme le riz, la farine, et tous les produits de première nécessité (PPN) a aussi connu une forte augmentation dans divers de la capitale et dans les régions malgré les mesures draconiennes prises par l’Etat la semaine dernière en fermant trois épiceries et un magasin de gros en PPN. L’Etat a fixé à 1 800 ariary le prix du kilo de riz lors du conseil des ministres de mardi dernier mais difficile de le trouver à ce prix là. Le kilo varie en moyenne entre 2 200 et 2 500 ariary, et le « kapoaka » (boîte) entre 750 et 850 ariary actuellement. Le prix des fruits et légumes subit le même sort également.

Approvisionnement excessif

Des délégués du ministère du commerce ont effectué une descente dans plusieurs marchés de la Capitale comme à Analakely, Anosibe, Andoharanofotsy, Tanjombato, Itaosy, aux 67 Ha, à Mandroseza, Tsarahonenena, et aussi dans des chefs-lieux de régions comme Antsohihy, Toliara ou Ambatondrazaka pour vérifier les prix imposés par les grossistes et les épiciers dans ces lieux, une tache difficile vu l’ampleur de la situation.

Malgré cette hausse des prix, une frange de la population, surtout ceux qui ont les moyens se sont livrés à un approvisionnement outrancier. Certains ont acheté plusieurs sacs de riz, de sucre, de l’huile par bidons et aussi des fruits et légumes en grande quantité. Du surstockage qui a fait que certains rayons des grandes surfaces ont été littéralement dévalisés, ainsi que les grossistes, par crainte du confinement total. Tout cela sans considération des plus démunis qui ne peuvent payer que ce qu’ils consomment au jour le jour avec leur maigre salaire, dont ils attendent encore le paiement à la fin du mois, ni des indigents qui quêtent chaque jour leur pain quotidien.

« Nous prions Dieu de ne pas nous laisser tomber dans la famine, ni de nous livrer à ce virus », selon Marcelle, une mère de famille passant devant un supermarché de Tanjombato avec ses amies employées comme elle à une zone franche.

1 commentaire

Vos commentaires

  • 23 mars 2020 à 13:38 | Behantra (#9165)

    Moi qui croyais que bôka avait enrayé définitivement une éventuelle montée des prix depuis son éxhibition à Toamasiana , pardon Miami , de transbordement de ’vary mora’

    Fano : ce sans ’considération des plus démunis’ ... n’a aucun sens du moment ou ces rêflexes d’approvisionnement sont conditionnés par la peur et la terreur

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