Des supputations vont bon train quant à l’éventuelle cohabitation ou non du nouveau maire de Tana, Andry TGV avec le pouvoir central. Certains zélateurs pensent que cet élu non TIM pourra gouverner seul la Capitale sans avoir besoin de l’intervention du pouvoir central ou du gouvernement. « Les ressources propres de la commune suffiront pour assurer le développement de la ville. », soutiennent-ils. De l’autre côté, des observateurs persistent que Andry TGV sera condamné à collaborer avec le pouvoir central, plus précisemment avec le président Marc Ravalomanana. Ces observateurs se réfèrent aux exemples du passé. A l’époque du Pasteur Richard Andriamanjato, maire de Tana qui n’était pas issu du PSD (parti au pouvoir à l’époque), si la commune avait pu construire la fameuse Cité d’Analamahitsy avec ses ressources propres, c’est parce que le pouvoir central avait joué son rôle de facilitateur, ne serait-ce que sur le plan administratif. A l’époque du maire Guy Willy Razanamasy, si la commune avait pu réhabiliter l’Avenue de l’Indépendence à Analakely, c’est parce que l’Etat y avait apporté sa contribution tant sur le plan administratif que financier. Tout ceci pour faire comprendre que le budget annuel de la commune urbaine d’Antananarivo ne permet de réaliser qu’une infime partie des actions que necéssite la Capitale pour mériter son statut.
Dire donc que le nouveau maire Andry TGV peut développer la ville sans l’intervention du pouvoir central rélève d’une ambition mal placée. Le pouvoir en place n’a aucun intérêt de prendre en otage la population de la capitale. Mais lui rendre la vie difiicile n’est pas exclu.
