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Santé

Grippe nord-américaine

Ce qu’il faut savoir

mercredi 29 avril 2009 |  1801 visites  | MFI

(MFI) Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) évoque un risque significatif de pandémie, quels sont les symptômes de la grippe dite porcine ? Comment prévenir la diffusion de cette maladie, qui se transmet par voie respiratoire, d’homme à homme, et non en mangeant de la viande de porc ?

La grippe porcine ne devrait pas s’appeler « grippe mexicaine », comme certains pays commençaient à la nommer, mais « grippe nord-américaine ». Les autorités sanitaires internationales ont en effet reconnu que cette épidémie a ses origines aux Etats-Unis et au Mexique. Certes, c’est dans ce dernier pays que le bilan est mortel : au 27 avril, il s’établit à 152 morts probablement causés par le virus, mais seulement 20 décès avérés. Des cas humains non mortels ont été diagnostiqués aux Etats-Unis (44 cas), au Canada (6), en Espagne (2), en Grande-Bretagne (2), et pour la première fois le 28 avril en Israël (1) et en Nouvelle-Zélande (3).

Le H1N1, banal virus grippal fréquemment abrité par le porc avait, semble-t-il, disparu. Mais après les premiers cas apparus au Mexique, des prélèvements ont été effectués qui ont isolé une souche nouvelle de ce virus : un « H1N1 modifié génétiquement ». A nouveau virus, nouveau médicament. Les biologistes et cliniciens s’affairent, et l’OMS doit donner la souche de référence du nouveau virus pour l’élaboration d’un vaccin. La procédure lancée, il faudra encore attendre plusieurs mois pour qu’il soit disponible.

Comment prévenir la maladie ?

En attendant, les symptômes sont une fièvre élevée, des difficultés respiratoires, une baisse de l’appétit et des courbatures, assez similaires à ceux de la grippe saisonnière qui tue chaque année dans le monde entre 250 000 et 500 000 personnes. La grippe nord-américaine, qui touche essentiellement « des jeunes adultes en bonne santé », selon les autorités mondiales de la santé, se transmet par voie respiratoire, d’homme à homme, mais pas en mangeant de la viande de porc.

A l’heure actuelle, le port du masque, le lavage des mains et la limitation des déplacements restent pour l’instant les seules recommandations des autorités sanitaires afin d’éviter la contagion, car l’isolement, voire la mise en quarantaine, n’est pas envisageable à l’échelle d’un pays.

D’autant que les informations sont encore contradictoires. « De quoi sont réellement morts les patients mexicains ? », s’interroge un médecin. Le vaccin actuel contre la grippe est-il efficace en tout ou simplement en partie ? « Il reste que le dépistage précoce est important pour un meilleur traitement, cela s’est vérifié aux Etats-Unis », explique la directrice de l’Institut de veille sanitaire (INVS) en France. Une chose est sûre, les spécialistes restent très prudents à propos de ce virus mortel au Mexique et, semble-t-il, bénin aux Etats-Unis.

Il est très rare de mourir du virus de la grippe. « Les malades meurent de complications bactériennes », précise le professeur Flahault, directeur de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP). Ce fut le cas des morts de la grippe espagnole en 1918. Quelle que soit la réponse à toutes ces questions, la priorité est encore et toujours d’éviter que ce virus ne se propage.

Un risque significatif de pandémie

L’Organisation mondiale de la santé a arrêté quatre grandes orientations pour contrer la grippe nord-américaine. Outre le relèvement du niveau d’alerte internationale, elle constate qu’il convient de faire porter davantage l’effort sur les soins, la prévention et les précautions. L’OMS ne croit pas, par ailleurs, à la nécessité de restreindre les déplacements internationaux. Elle plaide enfin pour le développement, au plus vite, d’un vaccin.

Le 27 avril, l’OMS a décidé de relever son niveau d’alerte de 3 à 4 sur une échelle de 6, signifiant « une montée en puissance significative » du risque de pandémie. La décision de l’OMS intervient alors que les cas, suspects ou avérés, se multiplient dans le monde, faisant craindre aux autorités sanitaires une épidémie d’ampleur mondiale. La pandémie n’est, certes, pas irrémédiable, le virus pouvant encore baisser d’intensité. Mais il peut aussi, à l’inverse, muter encore et se renforcer.

MFI avec Michèle Diaz et Laurent Mossu

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