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Editorial

C’est pas du tout çà !

mercredi 7 novembre 2007 | RAW

Le dialogue présidentiel d’hier et qui se poursuit ce jour n’a pas encore convaincu. Les réels objets de refus et qui expliquent les hésitations des entrepreneurs et des investisseurs n’ont pas encore été abordés Les abcès, pour être plus simple, n’ont pas été crevés. Sinon ce fut qu’en partie. Le dialogue est apparu sous plusieurs aspects comme un dialogue narcissique.

Le chef de l’Etat a, par trois fois, fait le même discours dans les langues officielles en vigueur dans le pays : l’anglais en premier, le malgache en second et pour terminer le français. Or il se trouve que le discours est traduit simultanément par un service spécialisé, à la demande si le besoin se fait sentir, pour les invités. L’exercice de démonstration est certainement si fatigant que le président de la République a fini par en être victime et tomber dans une erreur de paronyme en lisant « mousquetaires » au lieu de « moustiquaires ».

Par ailleurs on n’a pas pu s’empêcher d’être outré quand le chef de l’Etat a traité son épouse comme n’importe quoi devant ce parterre de personnalités politique, financière, civile et économique. Le fait est en effet que le tout récent atelier pour le leadership des femmes a été réduit à néant.
La première dame de l’Etat a été enjoint en public par son président de mari, de se lever et d’obéir prestement à ses ordres. En tout cas, Madame Lalao Ravalomanana a du se lever pour donner le chemin à un invité, en la personne du représentant du Fonds monétaire international, tout confondu lui aussi, mais il n’a pas osé contredire le président dans ses initiatives.

Je n’ai pas compris le comportement d’un époux aussi prestigieux et respecté en public, face à une épouse, la première dame de surcroît, fut-elle aussi docile et consentante. Et surtout le lendemain des déclarations de bonnes intentions et de décisions en faveur de la femme, dont la nomination de Manorohanta Cécile comme ministre de la Défense nationale.

Mais qui soutient encore qu’il y ait fierté nationale qui tienne quand on se retrouve dans de pareils draps ? quand son « andefomandry » ou son « on the left » est traité de la sorte en public ? Qui peut encore prétendre donner de l’importance à la fierté nationale quand on traite ainsi la mère de ses enfants ? Et puis quand on revient sur le cours de la cérémonie ou de l’initiative présidentielle d’hier, on ne peut qu’admettre que finalement, le dialogue était plutôt centré sur le président et les « blancs » ; le chef de l’Etat et les bailleurs de fonds classiques ou traditionnels. Les « nationaux » ont donné l’impresssion de se contenter de faire part de ce qu’on attendait déjà d’eux depuis, dont la fiscalité, les procédures, l’accès au crédit, les lois sur les investissements ; bref, quelque part de la figuration pour ne pas être mis à l’index. Les non-dits publiquement sur cet « éléphant blanc qui évolue dans un champ de porcelaines et qui détruit tout ce qui le gène » n’ont pas été audibles. Voyez vous même, la puissance de cette entreprise que nous n’osons même pas citer le nom. Le dialogue a-t-il un prix ou ne serait-il alors qu’un attrape-nigaud pour que tout le monde se taise ou ne dénonce pas directement. Le dialogue tant vanté est-il réduit à cette « vitrine » à l’intention des bailleurs de fonds et des partenaires étrangers ou à ces agents économiques sans défense dans les brousses et exposés à « des » dahalo en tout genre ou à des « investisseurs de tout acabit » ?

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