- Première descente sur terrain après son accident.
De nouveau sur pied, après son accident de voiture ayant causé une double fracture tibia-péroné des deux jambes en octobre de l’année dernière. Ra-Guy, convalescent durant des mois, est revenu sur le terrain, non en tant que coach mais en tant que simple spectateur. Ce fameux entraîneur de l’équipe nationale de basket-ball a assisté au finale du match triangulaire lors de la super coupe orange samedi. Une occasion pour lui de nous accorder une interview
• Madagascar Tribune : C’est surprenant de vous revoir sur le terrain, votre impression après ces péripéties, surtout après votre accident ?
Guy Rakotondramanana : « Heureux » si c’est le mot juste pour décrire la joie immense que j’ai sentie en venant assister à ces matchs. Privé de terrain et de jeu pendant ma convalescence, c’est comme si on avait arraché une partie de ma vie. Maintenant que je peux marcher avec l’aide de mes béquilles, je profite de la chance que j’ai. Le basket fait partie de ma vie, ça coule dans mes veines je ne peux plus m’en débarasser, et je prend ça comme une bénédiction. La première chose que je me suis promis une fois remis sur pied, c’est d’assister à un match et me voila. En venant assister à ces jeux, j’ai envie de me remettre immédiatement au travail. Mais chaque chose en son temps, avec ma fragilité je ne veux encore courir aucun risque bien que je fasse déja des rééducations intensives ».
• Vous envisagez toujours de poursuivre votre carrière en tant qu’entraîneur ? êtes-vous prêt, n’est-il pas trop tôt ?
« Certes, j’envisage de reprendre ma carrière, non pas tout de suite, peut-être dans un an. A ce moment là on procèdera à l’ablation des clous orthopédicaux, mais avec mes rééducations je serai tout à fait prêt. Abandonner le monde du basket après 12 ans de carrière, c’est inimaginable, surtout que je peux encore faire beaucoup de travail, une chance pour moi de n’avoir pas perdu mes deux jambes. La réponse à cette question dépend encore de la fédération. Si elle pense que je suis éligible pour ce travail, je suis encore prêt à donner le maximum. Quatre fois choisi pour être l’entraîneur de l’équipe nationale et dont les résultats n’ont jamais déçu. Et même si je n’occuperai plus le poste d’entraîneur, je serai toujours là pour apporter quelques chose à ce sport ».
• On peut considerer comme vous êtes un bien précieux du monde sportif malgache, qu’en est-il des aides des différentes entités sportives ?
« Profitant de votre question, je tiens à remercier chaleureusement les précieuses aides et soins que l’HJRA et l’HOMI, et surtout du médecin de St Denis, qui m’ont donné pendant mes séjours. C’est grâce à eux que j’en suis là maintenant. Mes reconnaissances vont également pour les bienfaiteurs. Quant au MJS, il n’est venu m’apporter des aides et soutiens uniquement que lorsque j’étais encore dans le coma, et depuis plus rien, avec tout les gloires que moi et l’équipe avons pu ramener...C’est peut-être ça être citoyen, travailler sans rien recevoir en retour. Quoiqu’il en soit je serai toujours là pour ce sport, surtout qu’on est largement déja avantagé dans cette discipline. Je tiens à préciser également qu’on a porté devant la justice cette affaire, les auteurs de cet accident n’ont jusque là accepter que de prendre en charge les frais de mes soins. Ils ne veulent pas reconnaître leur faute. Alors à la justice de faire son travail ».
